• Biologie: une grande diversité d’outils de réparation, de protection et de régulation, qui permettent à une famille de bactéries de résister aux radiations, a été mise lumière! ____¤201810

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Conservation and diversity of radiation and oxidative stress resistance mechanisms in Deinococcus species», ont été publiés dans la revue FEMS Microbiology Reviews, a permis grâce à une méta-analyse basée sur 296 publications et couplée à l’analyse de 11 génomes, de mettre en lumière une grande diversité d’outils de réparation, de protection et de régulation, qui permettent à une famille de bactéries, celles du genre Deinococcus, de résister aux radiations.

     

    Soulignons tout d'abord que, si «la radiorésistance est présente chez des organismes aussi différents que les bactéries, les archées et les petits invertébrés», les bactéries du genre Deinococcus sont «les organismes les plus étudiés en termes de radiorésistance», car «elles présentent une radiorésistance extrême, tolérant des doses de radiations ionisantes de l’ordre de 5000 Gy (Gray3) sans perte de survie alors que 200 Gy est une dose létale pour la plupart des bactéries et qu’une exposition de 5 à 10 Gy seulement suffit pour tuer les cellules humaines».

     

    Indiquons également que des travaux qui avaient permis d'obtenir «en 2014, par évolution dirigée, des bactéries Escherichia coli radiorésistantes (3000 Gy) après irradiations répétées en laboratoire» avaient «conclu que les mécanismes de radiorésistance conférés par évolution dirigée étaient multifactoriels et différaient (en partie) des mécanismes issus de l’évolution naturelle tels que décrits alors pour la bactérie Deinococcus radiodurans».

     

    Pour sa part, l'étude ici présentée a pris en compte, «au-delà de l’espèce modèle D. radiodurans, de nombreuses espèces de Deinococcus radiorésistantes», qui «ont été isolées de divers environnements dans le monde entier (déserts chauds et secs, sources chaudes, Antarctique, etc.)». Tous les mécanismes et facteurs «impliqués dans la résistance au stress oxydatif et la réparation de l’ADN» ont été passés en revue. La méta-analyse «de 296 publications, portant sur plus de 250 protéines, et sur un ensemble de 11 génomes» aboutissent à définir la partition et le rôle de chaque protéine.

     

    Cette étude, qui « révèle une diversité insoupçonnée de mécanismes pouvant être mis en œuvre pour aboutir à une radiorésistance effective, même au sein d’espèces très proches», constitue «une référence durable et une mine d’idées» pour les spécialistes qui souhaitent, par exemple, «caractériser la régulation d’autres mécanismes de défense développés par les bactéries, incluant les bactéries pathogènes pour l’Homme, décrypter de nouveaux mécanismes de réparation de l’ADN, mieux appréhender la radiorésistance développée par certaines cellules tumorales».

     

     


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