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Botanique: Arabidopsis indique comment l'association et l’expression coordonnée de deux enzymes modulent l’émission de parfum, la visite des insectes et le microbiome flora!____¤201912
Une étude, dont les résultats intitulés «A Promiscuous CYP706A3 Reduces Terpene Volatile Emission from Arabidopsis Flowers, Affecting Florivores and the Floral Microbiome» ont été publiés dans la revue Plant Cell, a permis de montrer chez la plante modèle Arabidopsis thaliana comment l'association et l’expression coordonnée de deux enzymes modulent l’émission de parfum, la production de dérivés terpéniques oxygénés (*), la visite des insectes et le microbiome floral.
Rappelons tout d'abord que le rôle essentiel de la fleur est la reproduction de la plante. Pour ce qui concerne les fleurs de la plante modèle Arabidopsis thaliana, qui «sont minuscules et fragiles», elles «ne dépendent pas des insectes pour leur pollinisation et n’émettent aucun parfum perceptible». Cependant, on sait «qu’elles émettent un bouquet de composés volatiles dominé par une petite quantité de sesquiterpènes ainsi que des traces de monoterpènes».
Concrètement, «les mono- et sesqui-terpènes sont des composés à 10 ou 15 carbones respectivement, hydrophobes et volatiles», qui «figurent parmi les principaux constituants des parfums floraux». Les gènes d’une sesquiterpène synthase et d’un cytochrome P450 (**) formant «un cluster sur le chromosome 5 d’Arabidopsis», l'étude montre «que ces deux gènes sont co-exprimés majoritairement dans les tissus floraux de la plante et que la sesquiterpène synthase forme des composés qui sont oxygénés par le cytochrome P450».
Il en découle que «la faible émission de terpènes par les fleurs d’Arabidopsis» résulte «de l’oxydation des sesquiterpènes par ce cytochrome P450» qui «métabolise un grand nombre des sesquiterpènes générés par les tissus floraux d’Arabidopsis, mais aussi les principaux monoterpènes».
Ainsi, le cytochrome P450 réduit «drastiquement l’émission de parfums floraux, tout en générant de grandes quantités de composés oxygénés stockés par les tissus de la plante», ces composés dissuadant «les insectes florivores de visiter les fleurs». En outre, ils modifient «la composition du microbiome floral».
Au bout du compte, «ce mécanisme de défense semble conservé chez les autres plantes de la famille des brassicacées» (***). Alors que «la protection des fleurs comme leur fertilité dépendent des interactions entre les bactéries, les insectes et les plantes», le rôle respectif «des sesqui- ou mono-terpènes oxidés dans ces interactions au sein des organes de la fleur ou au cours de son développement restent à explorer».
Liens externes complémentaires (source Wikipedia)
(**) Cytochrome P450
(***) Brassicaceae
Tags : Botanique, 2019, Plant Cell, plantes, fleurs, parfums, terpènes, insectes, Arabidopsis thaliana, microbiome, brassicacées, oxydation, cytochrome P450
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