• Climatologie: lors du dernier réchauffement de notre Planète, l'Antarctique a fondu et aurait contribué à une hausse du niveau des mers d'au moins trois mètres!____¤202002

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Early Last Interglacial ocean warming drove substantial ice mass loss from Antarctica» ont été publiés dans la revue PNAS, révèle que, lors du dernier réchauffement de notre Planète, l'Antarctique a fondu et contribué à une hausse du niveau des mers d'au moins trois mètres.

     

    Relevons tout d'abord que «durant la dernière période interglaciaire, le niveau moyen des mers était de six à neuf mètres au-dessus du niveau actuel» et «certains pensent même qu'il a pu aller jusqu'à plus de 11 mètres». Ce niveau «qui ne peut pas être complètement expliqué par la fonte de l'inlandsis du Groenland (plus environ deux mètres), la dilatation thermique ou encore la fonte des glaciers (plus environ un mètre) suggère «une fonte substantielle du côté de l'Antarctique».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée confirme cette conclusion grâce à l'analyse «des zones de glace bleue du côté de Patriot Hills, une base de l'Antarctique occidental». Ces glaces bleues «sont créées par des vents qui soufflent du haut du plateau continental en direction des côtes, des vents catabatiques» qui «balaient la couche supérieure de neige et érodent ensuite la glace» en «faisant apparaître des glaces plus anciennes, témoins de l'histoire de la calotte».

     

    De ce fait, il est «possible, en prélevant des échantillons de glace à la surface, de remonter dans le temps et de reconstruire ce qu'était le climat du passé». Ces mesures d'isotopes ont ainsi permis de découvrir «une lacune dans la calotte glaciaire, juste avant la dernière période interglaciaire», qui «coïncide avec l'augmentation du niveau des mers observée par ailleurs».

     

    Cette découverte est confirmée par «les analyses de cendres volcaniques, d'échantillons de gaz et d'ADN d'anciennes bactéries piégées dans la glace», qui «laissent même penser que la calotte glaciaire de l'Antarctique occidental est extrêmement sensible au réchauffement océanique».

     

    Au bout du compte, «la majeure partie de la glace aurait fondu au cours du premier millénaire avec des températures plus chaudes de moins de 2 °C», l'élévation la plus importante du niveau de la mer s'étant «produite après la perte des plateaux de glace qui se sont effondrés au cours des 200 premières années».

     

    Ainsi, cette étude suggère «que l'Antarctique pourrait être à nouveau proche d'un point de basculement au-delà duquel nous pourrions nous retrouver engagés dans une rapide montée du niveau de la mer». Alors que «l'accord de Paris vise à limiter le réchauffement à 2 °C», ces observations «montrent que nous ferions mieux d'éviter d'atteindre cette valeur», car les modèles développés dans cette étude indiquent «une élévation du niveau des mers de 3,8 mètres pour une augmentation des températures de l'océan de 2 °C».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :