• Cosmologie: le quasar le plus éloigné répertorié, situé à plus de 13 milliards d'années-lumière, contient déjà 800 millions de masses solaires! ____¤201712

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «An 800-million-solar-mass black hole in a significantly neutral Universe at a redshift of 7.5» ont été publiés dans la revue Nature, a permis de découvrir que le quasar le plus éloigné répertorié, situé à plus de 13 milliards d'années-lumière, contient déjà 800 millions de masses solaires.

     

    Rappelons tout d'abord que les quasars, qui «constituent des noyaux actifs de galaxies extraordinairement brillants», sont vraisemblablement «des trous noirs de Kerr supermassifs, accrétant d'importantes quantités de matière qui s'échauffent au sein de disques pour atteindre des températures de plusieurs centaines de milliers de degrés» de sorte que «l'énergie gravitationnelle de cette matière tombant vers l'horizon de ces trous noirs ainsi que l'énergie cinétique de ces astres en rotation» est convertie en un rayonnement.

     

    Immatriculé J1342+0928, il «est tellement lointain que l'expansion de l'univers a eu tout le temps d'étirer les longueurs d'onde de ses émissions de rayonnement (d'un facteur 8,5)» et il «n'est aujourd'hui détectable que dans le domaine infrarouge, ce qu'ont notamment fait les instruments du Wide-field Infrared Survey Explorer, c'est-à-dire WISE, et les télescopes Magellan et Gemini North».

     

    J1342+0928 «brille comme 40.000 milliards de Soleil». Il est donc bien plus massif que «le trou noir géant de la Voie lactée, qui ne contient qu'à peu près quatre millions de masses solaires» et «environ 200 fois plus lumineux que toutes les étoiles de notre Galaxie réunies». Il est observé «dans un passé fort ancien», lorsque le cosmos observable n'était «âgé que de 5 % de son âge actuel et que le Big Bang n'avait pris fin que 690 millions d'années auparavant».

     

    Cette observation pose le problème de l'explication d'une «croissance aussi rapide alors que la plupart des galaxies de l'époque étaient naines», d'autant plus que ce quasar «semble entouré d'un cocon d'hydrogène encore incomplètement ionisé et situé dans une galaxie déjà bien poussiéreuse et riche en éléments lourds», car les observations ont «révélé la présence d'environ 100 millions de masse solaires sous forme de poussières, et au moins cinq millions de masses solaires sous forme de carbone dans le milieu interstellaire de la galaxie».

     

     

     


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