• Géophysique: une reconstruction de l'évolution cinématique de l'orogènèse des Andes à la latitude de Santiago du Chili (33.5°S) a pu être réalisée!____¤201805

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Revisiting the crustal structure and kinematics of the Central Andes at 33.5°S: implications for the mechanics of Andean mountain building» ont été publiés dans la revue Tectonics et sont disponibles en pdf, a permis de réaliser une reconstruction de l'évolution cinématique de l'orogénèse des Andes à la latitude de Santiago du Chili (33.5°S), grâce à la réévaluation de modèles divergents à partir d'une coupe structurale d'échelle crustale à cette latitude, basée sur une cartographie 3D des séries géologiques déformées.

     

    Rappelons tout d'abord que «depuis l'avènement de la tectonique des plaques, on distingue les chaînes de montagnes dues à la collision de blocs continentaux, dont l'exemple type est l'Himalaya et celles qui sont liées à la subduction d'une plaque océanique en bordure d'un continent telles que les Andes», mais, jusqu'ici, «la genèse du relief imposant des Andes et de l'Altiplano, s'étendant sur plus de 5000 km tout le long de la côte ouest de l'Amérique du Sud, reste sujette à débat».

     

    Plus précisément, «une controverse récente oppose deux classes de modèles tectoniques visant à expliquer sa formation»: en effet, «la vision 'classique' de chevauchements d'échelle crustale opposés à la subduction (vers l'intérieur du continent sud-américain)» est remise en cause par un modèle alternatif «publié en 2010 et 2015 par des chercheurs de l'IPGP» qui stipule que «la chaîne s'initie sur le chevauchement ouest-andin, synthétique à la subduction, avant de se développer de façon bivergente et de croitre ensuite vers le continent».

     

    L'évolution proposée dans cette étude «implique le soulèvement progressif d'un massif de socle (la 'Cordillère frontale') au-dessus du chevauchement crustal à vergence ouest (le 'West Andean Thrust' ou WAT)». Concrètement, «le déplacement sur le WAT, estimé ici entre 30 et 55 km environ, est essentiellement transféré dans la chaîne de plis et de chevauchements de la 'Cordillère principale' située plus à l'ouest». De son côté, «la célèbre chaîne de l'Aconcagua ('Aconcagua fold and thrust belt' ou AFTB)» n'est, dans ce modèle, «qu'une structure secondaire au-dessus du WAT et de la culmination de socle de la Cordillère frontale».

     

    Au bout du compte, cette étude «montre que la structure, la cinématique et la mécanique de l'orogénèse andine (et par extension de toutes les chaînes cordilléraines) sont comparables à celles des chaînes de collision de type alpin ou himalayen».

     

     


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