• Médecine: deux espèces bactériennes présentes dans l'intestin, accroissent l'efficacité anti-tumorale des chimiothérapies à base de cyclophosphamide!____¤201610

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Enterococcus hirae and Barnesiella intestinihominis Facilitate Cyclophosphamide-Induced Therapeutic Immunomodulatory Effects» ont été publiés dans la revue Immunity, laisse penser que E. hirae et B. intestinihominis, deux espèces bactériennes présentes dans l'intestin, accroissent l'efficacité des chimiothérapies à base de cyclophosphamide en optimisant l'immunité anti-tumorale induite par ce médicament.

     

    Rappelons tout d'abord que «des études récentes ont montré que certains microbes intestinaux favorisent la croissance de tumeurs, tandis que d'autres contribuent à rendre plus efficaces des traitements anti-cancéreux». L'étude ici présentée a été entreprise en vue d'identifier la nature et le mode d’action d'espèces bactériennes «capables d’optimiser la réponse anti-tumorale induite par la chimiothérapie».

     

    Pour comprendre le mécanisme analysé, il faut savoir que «la chimiothérapie entraine des effets secondaires parmi lesquels une plus forte porosité de la barrière intestinale et, par voie de conséquence, le passage des bactéries constitutives du microbiote dans la circulation sanguine». La réponse immunitaire, qui se déclenche alors «pour lutter contre ce passage anormal des bactéries dans la circulation», peut «entraîner aussi la destruction des cellules tumorales».

     

    Ainsi, dans le cadre de l'étude ici présentée, plusieurs modèles précliniques ont permis «de démontrer que la réponse immunitaire anti-tumorale induite par le cyclophosphamide est optimisée après l’administration par voie orale de E. hirae» et qu'un un effet similaire est observé avec «un traitement par voie orale par B. intestinihominis».

     

    En outre, l'analyse du «profil immunitaire des lymphocytes sanguins de 38 patients atteints d'un cancer du poumon ou de l'ovaire à un stade avancé et traités par chimio-immunothérapie» a montré «que la présence de lymphocytes T mémoires spécifiques de E. hirae et B. intestinihominis permet de prédire la période pendant laquelle un patient vit avec un cancer sans qu'il ne s'aggrave, pendant et après un traitement».

     

    En conséquence, le fait que «l'efficacité d'un médicament anticancéreux repose sur une interaction complexe entre le microbiome du patient et sa capacité à élaborer une mémoire immunitaire efficace contre certaines bactéries du microbiote intestinal» ouvre la voie à une meilleure efficacité des traitements «en optimisant l'utilisation des antibiotiques» et en mettant en place une «supplémentation de certaines bactéries qualifiées d’onco-microbiotiques (ou de leurs principes actifs) capables de renforcer l'efficacité des anticancéreux».

     

     

     


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