• Médecine: deux nouveaux types d’anticorps, qui sont capables de détecter les cibles caractéristiques de la maladie d’Alzheimer, ont été mis au point!____¤201611

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Camelid single-domain antibodies: A versatile tool for in vivo imaging of extracellular and intracellular brain targets» ont été publiés dans la revue Journal of Controlled Release, a abouti à la mise au point deux nouveaux types d’anticorps qui sont capables de détecter les cibles extracellulaires (les plaques amyloïdes) et intracellulaires (les enchevêtrements neurofibrillaires) caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

     

    Rappelons tout d'abord que, face à la maladie d'Alzheimer, «le défi majeur auquel sont confrontés les médecins est de pouvoir détecter au plus tôt les marqueurs de la maladie» qui sont «situés au sein même du cerveau», ce qui les rend «difficilement accessibles pour le diagnostic».

     

    En vue «d'atteindre de manière non invasive les cellules du cerveau», l'étude ici présentée s'est intéressée «aux camélidés, aux lamas plus précisément, pour leurs anticorps de petite taille qui les rend faciles à utiliser». Ceux-ci ont surtout «la rare capacité de passer au travers de la barrière hémato-encéphalique qui protège habituellement le cerveau des attaques microbiennes mais qui empêche aussi la diffusion des potentielles molécules thérapeutiques jusqu’au cerveau».

     

    Dans le cas présent, «c'est la région variable de l’anticorps, appelée VHH ou nanobodies TM, qui est employée pour reconnaitre spécifiquement les marqueurs de la maladie». C'est ainsi qu'ont été obtenus des «anticorps anti-Aβ et anti-protéine tau détectant spécifiquement les plaques amyloïdes et les enchevêtrements neurofibrillaires».

     

    Ceux-ci ont été, en premier lieu, «testés in vitro sur des tissus cérébraux de patients atteints de la maladie d’Alzheimer» et, en second lieu, «testés in vivo chez deux modèles de souris ayant chacun une des deux atteintes caractéristiques de la maladie d’Alzheimer».

     

    Concrètement, «ces anticorps, modifiés pour porter un fluorochrome vert, sont injectés par voie intraveineuse, passent la barrière hémato-encéphalique, et vont se fixer sur les deux cibles qu’on cherche à identifier: les plaques amyloïdes et les enchevêtrements neurofibrillaires» rendant ainsi «visibles dans le cerveau observé par microscopie biphotonique » les signes de la maladie.

     

    Comme, à l’heure actuelle, «les chercheurs impliqués dans cette collaboration travaillent au développement d’une technique d’imagerie par IRM pour observer les lésions», à terme, celle-ci pourrait être applicable chez l’homme. En outre, «ces anticorps VHH pourraient être couplés à des molécules thérapeutiques, afin que celles-ci soient délivrées de manière ciblée dans le cerveau».

     

     


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