• Médecine: l'origine neurobiologique du trouble du déficit de l'attention (TDA) a été confirmée sur un modèle animal!____¤201404

     

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Brain Structure and Function, a permis de confirmer, chez la souris, l'origine neurobiologique du trouble du déficit de l'attention (TDA): en effet, l'hyperstimulation chez elle d'une structure cérébrale, le colliculus supérieur, entraine des modifications de comportement similaires à celles de certains patients souffrant de TDA.

    De plus, une accumulation de noradrénaline dans la zone concernée, met en évidence un rôle de ce médiateur chimique dans les troubles de l'attention.

    Le trouble du déficit de l'attention, qui «touche entre 4 et 8% des enfants», se manifeste essentiellement «par une perturbation de l'attention, une impulsivité verbale et motrice, parfois accompagnés d'hyperactivité».

    Une proportion de 60% environ de ces enfants «présenteront encore des symptômes à l'âge adulte» et une «controverse persistante autour de l'origine neurobiologique de ce trouble a freiné le développement de nouveaux traitements».

    L'étude ici présentée s'est intéressée «au comportement de souris transgéniques présentant un défaut développemental au niveau du colliculus supérieur», une structure du cerveau moyen, qui «est une plaque tournante sensorielle impliquée dans le contrôle de l'attention et de l'orientation visuelle et spatiale».

    Les souris transgéniques présentaient une anomalie caractérisée «par une duplication des projections neuronales entre le colliculus supérieur et la rétine», qui «provoque une hyperstimulation visuelle du colliculus supérieur, dans lequel on trouve également un excès de noradrénaline».

    Si «les effets de ce neurotransmetteur, qui varient chez différentes espèces, sont encore mal connus», ce déséquilibre en noradrénaline a été associé «à des changements comportementaux significatifs chez les souris porteuses de la mutation génétique»: il est apparu, en effet, «une perte de l'inhibition: les souris hésitent par exemple moins à pénétrer dans un environnement hostile».

    Ces symptômes, qui indiquent que les souris ont «des difficultés à prendre en compte les informations pertinentes et font preuve d'une forme d'impulsivité», sont similaires à «ceux des patients adultes souffrant d'une des formes du TDA».

    Alors qu'actuellement, «les travaux fondamentaux sur le TDA utilisent surtout des modèles animaux obtenus par des mutations perturbant les voies de production et de transmission de la dopamine», il faut noter que «chez les souris au colliculus supérieur malformé, ces voies sont intactes», les modifications intervenant ailleurs, «au niveau des réseaux de neurones du cerveau moyen».

    Ces nouveaux modèles pourraient donc permettre «de développer une approche plus globale du TDA, en élargissant le périmètre classique des recherches sur ses causes».

     


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