• Médecine: le mécanisme d’action d’une nouvelle molécule anti-tumorale organométallique a été analysé, alors que certains cancers restent réfractaires aux chimiothérapies!____¤201905

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Intracellular Localization of an Osmocenyl-Tamoxifen Derivative in Breast Cancer Cells Revealed by Synchrotron Radiation X-ray Fluorescence Nanoimaging» ont été publiés dans la revue Angewandte Chemie International Edition, a permis d'analyser les propriétés et le mécanisme d’action d’une nouvelle molécule anti-tumorale organométallique, alors que certains cancers restent réfractaires aux traitements par chimiothérapie.

     

    Relevons tout d'abord que le cancer du sein type triple négatif, (TNBC), qui «représente 10 à 20% des cas de cancers du sein», se caractérise «par l’absence de récepteur des œstrogènes, de récepteur de la progestérone et de récepteur du facteur de croissance épidermique humaine (HER2)», ce qui signifie «qu'il ne répond ni à l’hormonothérapie ni à l’immunothérapie».

     

    Alors que «le manque de cibles moléculaires pour le traitement adapté de ce type de cancer très agressif reste un défi pour la communauté scientifique et médicale», l'étude ici présentée a analysé «des molécules organométalliques de la famille des métallocènes, un dérivé du métabolite actif du tamoxifène, et précisé son mécanisme d’action au sein de cellules de cancer du sein type triple négatif».

     

    Comme «ces composés organométalliques ont un large spectre d'efficacité envers différents types de cellules cancéreuses et un potentiel à surmonter la résistance aux médicaments anticancéreux», cette étude a cherché à préciser les mécanismes d’action en jeu en utilisant «la technique de pointe de nano-imagerie synchrotron, qui permet un éclairage unique sur la distribution intracellulaire de ce métallocène, avec une résolution de 35 nanomètres».

     

    Ainsi, pour la première fois, il a été «montré comment la molécule pénètre aisément les membranes de la cellule cancéreuse en raison de sa nature lipophile et comment elle cible un organite cellulaire essentiel, le réticulum endoplasmique, un réseau de tubules membranaires (souvent interconnectées) dispersés dans tout le cytoplasme des cellules eucaryotes».

     

    Concrètement, «la molécule, un dérivé osmocénique de l’hydroxy-tamoxifène, qui est oxydée à cet endroit, engendre des métabolites qui vont attaquer différentes parties de la cellule en même temps, menant à l'activité anticancéreuse observée».

     

    Au bout du compte, «la cellule cancéreuse doit faire face à de nombreux feux démarrant à différents endroits dans la cellule», de sorte que «la cellule tumorale, débordée par autant d’attaques, ne peut faire face et meurt, ou s’inactive». Cette nouvelle famille de composés organométalliques, «qui présentent un mécanisme d'action multi-cibles», est prometteuse, car elle «pourrait devenir une alternative intéressante dans l’arsenal de chimiothérapie classique et permettre de surmonter la résistance aux médicaments actuels tout en ayant un coût faible».

     

     

     


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