• Médecine: le premier cœur imprimé en 3D avec ses vaisseaux sanguins a été produit à partir de cellules provenant d'un patient!____¤201904

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «3D Printing of Personalized Thick and Perfusable Cardiac Patches and Hearts» ont été publiés dans la revue Advanced Science, a permis de produire le premier cœur imprimé en 3D avec ses vaisseaux sanguins à partir de cellules provenant d'un patient.

     

    Ce cœur inerte de la taille d'une cerise, plongé dans un liquide pourrait être «une avancée majeure pour le traitement des maladies cardiovasculaires et la prévention du rejet des greffes cardiaques», car «les scientifiques espèrent à terme être «en mesure d'imprimer des cœurs en 3D qui pourront être greffés avec un risque minimal de rejet sur des malades qui ne dépendront plus d'une éventuelle transplantation d'organe» bien que «de nombreux obstacles demeurent».

     

    En tout cas, «c'est la première fois qu'on imprime un cœur dans son intégralité avec ses cellules et ses vaisseaux sanguins» et c'est également «la première fois qu'on utilise de la matière et des cellules provenant du patient», car, par le passé, si des scientifiques «sont parvenus à produire la structure d'un cœur», c'était «avec des éléments synthétiques ou naturels» ne provenant pas «du patient, au risque d'une réaction immunitaire de l'organisme», tandis que «des études en médecine régénérative» n'avaient permis d'imprimer en 3D que des tissus simples, «sans vaisseaux sanguins».

     

    Pour obtenir le cœur dont il est question ici, un procédé a été élaboré pour permettre «non seulement de produire, à partir de cellules prélevées sur le tissu du patient, l'hydrogel servant à façonner des patches cardiaques vascularisés parfaitement compatibles avec le receveur, mais aussi des structures cellulaires entières avec leurs principaux vaisseaux, comme des cœurs». De la sorte, le cœur entier imprimé «est complètement biocompatible avec le patient et ne provoquera pas de réponse immunitaire».

     

    Pour le moment, «les cœurs produits sont de la taille de celui d'un lapin, mais leur taille pourra être augmentée afin de parvenir à celle d'un cœur humain». D'abord, les cœurs imprimés seront greffés sur des animaux, «probablement d'ici un an».

     

    Néanmoins, la greffe sur un être humain est «encore lointaine, peut-être dans une dizaine d'années» à cause «de nombreux défis médicaux et technologiques à relever»: par exemple, «la multiplication d'un nombre suffisant de cellules cardiaques dans les bioréacteurs afin de parvenir à créer les tissus nécessaires à un cœur de taille humaine est un point crucial» comme «le 'processus de maturation', par lequel les cellules du nouveau cœur pourront se synchroniser, provoquer des pulsations et finalement permettre à l'organe de fonctionner de façon autonome».

     

    Par ailleurs, l'évolution technologique des imprimantes 3D pourra conduire à une meilleure résolution pour «dupliquer les petits vaisseaux sanguins, et pas seulement les plus importants comme c'est le cas actuellement».

     

     


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