• Médecine: un virus, que l’on croyait spécifique à certaines algues, peut coloniser des organismes de souris et d'hommes avec un impact significatif!____¤201410

     

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Chlorovirus ATCV-1 is part of the human oropharyngeal virome and is associated with changes in cognitive functions in humans and mice» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de montrer qu'ATCV-1, un virus que l’on croyait spécifique à certaines algues unicellulaires vertes (les chlorelles), peut coloniser des organismes de souris et d'hommes et altérer de façon perceptible les capacités cognitives des hôtes qu'il infecte.
     
    Le virus ATCV- 1 fait partie des chlorovirus, qui «sont des agents pathogènes à ADN double-brin de grande taille, qui infectent les chlorelles, de microscopiques algues vertes unicellulaires vivant en eau douce (lacs et rivières).

     

    Si ATCV-1 avait été retrouvé il y a quelques années dans des cerveaux humains, «il était impossible de dire à l’époque s’il logeait dans ces organismes avant la mort des individus autopsiés ou s’il n’y était apparu que post-mortem».

     

    Or, à la suite des prélèvements effectués «dans le cadre d’une étude sur les bactéries et virus présents chez les personnes souffrant de maladies psychiatriques», il est apparu que ce virus a été identifié dans la gorge de patients.

     

    Afin de savoir si ce virus ATCV-1 «pouvait également être retrouvé chez des personnes saines, et s’il pouvait être corrélé à une altération de certaines fonctions cognitives», un échantillon de 92 personnes saines a été analysé et il a été constaté que 40 d'entre elles étaient porteuses du virus.

     

    De plus, comme «il s’est avéré que ces dernières avaient plus de difficultés à réaliser les tests de fonctions cognitives impliquant la vue» (par exemple, elles étaient plus lentes «à trouver la logique dans une suite de chiffres et avaient une capacité de concentration légèrement réduite»), une nouvelle expérience portant, cette fois, sur des souris a été élaborée.

     

    Ces souris ont été séparées en deux groupes: à l'un, il a été administré des algues vertes non contaminées par le virus et, à l'autre, des algues porteuses du virus. Les tests ont alors fait apparaître que le groupe qui n'était pas infecté par ATCV-1 obtenait de meilleurs résultats que l'autre avec, en outre, plus de rapidité.

     

    Ces travaux qu'il est souhaitable de confirmer, mettent en tout cas en lumière que «des virus en apparence très éloignés des mammifères peuvent en fait s'adapter pour infecter des hôtes inattendus» et qu'ils pourraient avoir «un impact significatif sur les capacités des organismes, sans pour autant déclencher une maladie clairement identifiable».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :