• Neurologie: des techniques d’imagerie de pointe et des algorithmes d'apprentissage automatique ont permis de voir comment le cerveau filtre le flux d’informations sensorielles!____¤201712

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Discrete and continuous mechanisms of temporal selection in rapid visual streams» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis, en combinant des techniques d’imagerie cérébrale à haute résolution temporelle et des algorithmes d’apprentissage automatique (machine learning), d'observer comment le cerveau intègre et filtre le flux d’informations sensorielles.

     

    Plus précisément, «la séquence d’opérations neuronales qui permet au cerveau de sélectionner spécifiquement l’information pertinente» a pu être déterminée: il apparaît que si «la majeure partie de l’information est traitée et filtrée inconsciemment par notre cerveau», au sein de ce flux, «l’information pertinente est sélectionnée par une opération en trois étapes, et diffusée vers les régions associatives du cerveau afin d’être mémorisée».

     

    La démonstration en a été faite, à partir de la mesure de «l’activité du cerveau de 15 participants, pendant que ces derniers devaient repérer une image 'cible' dans un flux de 10 images par seconde». Les trois opérations successives en question permettaient «aux participants de traiter et de trier le flux d’images».

     

    La «première phase de traitement automatique, inconscient et sans effort» consistait dans l'analyse «par les aires sensorielles du cerveau pendant environ une demi-seconde» de chacune de la dizaine d’images présentée chaque seconde.

     

    La deuxième phase survenait lorsqu’on demandait «aux participants de porter attention et de mémoriser une image en particulier»: dans cette phase, «ce n’est pas uniquement l’image ‘cible’ qui est sélectionnée, mais toutes les images qui sont encore en cours de traitement dans les régions sensorielles». Cette attention du sujet a pour conséquence «d’amplifier les réponses neuronales induites par ces images».

     

    Dans la troisième phase de traitement, qui «correspond au rapport conscient du sujet», seule «l’une des images sélectionnées induit une réponse cérébrale prolongée et impliquant les régions pariétales et frontales»: autrement dit, c'est seulement cette  image qui «sera perçue consciemment par le sujet» et qui sera donc l'image «que le sujet indiquera avoir perçue».

     

    Au bout du compte, grâce à ce processus, notre cerveau, «assailli par un nombre toujours croissant d’informations», parvient «à gérer le surplus de données grâce à un filtrage automatique, sans effort».

     

     


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