Une étude, dont les résultats intitulés «Muscarinic Acetylcholine Receptors Chrm1 and Chrm3 Are Essential for REM Sleep» ont été publiés dans la revue Cell Reports, rapporte la découverte de deux récepteurs sur des gènes qui déterminent la durée des phases de sommeil paradoxal pendant lesquelles naissent nos rêves.

Rappelons tout d'abord que lors du sommeil paradoxal nos yeux s'animent sous nos paupières. Jusqu'à présent, les mécanismes moléculaires à l'œuvre durant cette phase où ont lieu ces mouvements oculaires rapides restaient mystérieux.

Dans ce contexte, dans le cadre de l'étude ici présentée, «divers gènes codant pour des récepteurs de l'acétylcholine», ont été modifiés chez des souris en raison du fait que «des études plus anciennes avaient pu montrer le rôle de ce neurotransmetteur dans la régulation du sommeil paradoxal».

Il est ainsi apparu «que la désactivation simultanée des récepteurs Chrm1 et Chrm3 privait les souris de phases de mouvements oculaires rapides» et, en conséquence, de rêves. En outre, il a été constaté que ces souris privées de rêves «ont tout de même survécu», une observation «surprenante si l'on considère l'importance que les spécialistes accordent traditionnellement à cette phase du sommeil paradoxal», qui est «supposée jouer un rôle capital dans des fonctions biologiques telles que l'apprentissage et la mémoire» et qui est «réputée nous aider à nous maintenir en bonne santé, aussi bien physique que mentale».

Au bout du compte, «le fait de mieux comprendre les mécanismes qui président à l'installation du sommeil paradoxal» pourrait non seulement «permettre de développer de nouvelles stratégies de lutte» contre les troubles du sommeil, «mais aussi contre certains troubles psychiatriques comme la dépression ou le stress post-traumatique».