-
Neurologie: le regret, chez un mammifère autre que l’être humain, a été identifié pour la première fois!____¤201406
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Neuroscience, a permis d’identifier, pour la première fois, le regret chez un mammifère autre que l’être humain, en l'occurrence le rat.
L'expérience devait permettre de laisser à l'animal le choix, qui trahit un changement de décision. En effet, le regret, qui se définit comme «la prise de conscience d’avoir fait une erreur, dont l’évitement aurait permis d’être mieux loti», se distingue clairement de la déception, qui signifie seulement que les choses «ne sont pas aussi bonnes qu’espéré».
Pour faire apparaître ce changement de décision, les rats de l'expérience étaient confrontés à deux options de repas: arrivé devant le lieu de la première option, caractérisé par une odeur des mets aiguisant fortement les papilles, le rat constate «que l’attente est trop longue et opte pour l’offre concurrente».Là, le scénario, prévoit que les plats sont «loin d’atteindre la même qualité». On voit alors le rat faire demi-tour, le ventre creux, et se résoudre à attendre devant l'endroit qui correspond à l'offre de mets odorants.
Comme chez les humains, le cortex orbitofrontal des rats apparaît actif lors de l’expression du regret, cette «activation du cerveau indiquant une occasion ratée»: plus précisément, le cortex orbitofrontal du rat représente bien ce qu'il «aurait dû faire, et non la récompense manquée», ce qui est logique, «car on ne regrette pas la chose que l’on n’a pas eue, on regrette la chose que l’on n’a pas faite».
Ainsi, ce modèle animal du regret peut désormais aider à comprendre la façon dont ce sentiment «affecte les décisions que les hommes prennent».
Tags : Neurologie, biologie, zoologie, 2014, Nature Neuroscience, cerveau, cortex orbitofrontal, décisions, regret, mammifères, hommes, rats, déception, plats
-
Commentaires