• Neurologie: les têtards avec un œil greffé sur la queue voient beaucoup mieux lorsqu'ils ont reçu du zolmitriptan, un médicament contre la migraine!____¤201704

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Serotonergic stimulation induces nerve growth and promotes visual learning via posterior eye grafts in a vertebrate model of induced sensory plasticity» ont été publiés dans la revue Regenerative Medicine, indique que le zolmitriptan, «un médicament contre la migraine», permet aux têtards avec un œil greffé sur la queue de mieux voir.

     

    Rappelons tout d'abord que des expériences précédentes avaient permis de montrer qu'il était possible de faire voir des têtards de grenouilles de l'espèce xénope lisse (Xenopus laevis) avec un œil greffé sur la queue. Pour sa part, l'étude ici présentée a cherché à «améliorer l'efficacité de la technique grâce à un médicament déjà utilisé en médecine humaine».

     

    Pour cela, l'œil gauche a été retiré à des têtards et greffé «sur le côté gauche de la queue d'autres têtards aveugles du même âge». Dans un groupe, le zolmitriptan, un médicament qui «active des récepteurs de la sérotonine et agit sur l'activité électrique des cellules, ce qui encouragerait la croissance des neurones», a été appliqué juste après l'opération.

     

    Il est alors apparu que dans le groupe des têtards qui n'avaient pas eu de zolmitriptan, «seulement 5 % des greffes ont pu faire pousser de nouveaux neurones», tandis que dans le groupe qui a reçu le médicament «40 % des yeux ont bénéficié de la croissance de neurones, qui ont connecté les organes au système nerveux central»: les têtards «pouvaient voir avec leur nouvel œil» puisqu'ils «apprenaient la différence entre des zones rouges ou bleues et pouvaient éviter des triangles colorés».

     

    De plus, il a été constaté que «le médicament qui avait amélioré l'innervation favorisait l'intégration du nouvel organe dans le système sensoriel», car «les têtards traités au zolmitriptan montraient de meilleures performances que les autres».

     

    Comme «l'œil n'avait pas besoin d'être connecté directement au cerveau pour fonctionner, mais seulement à la moelle épinière», l'expérience prouve «la grande plasticité du système sensoriel» puisque le cerveau «peut s'adapter à des organes sensoriels quelle que soit leur localisation» en travaillant même «avec des informations arrivant par la moelle épinière».

     

    En conséquence, cette étude suggère que, chez l'Homme, «des implants médicaux n'ont peut-être pas forcément besoin d'être directement connectés au cerveau». Autrement dit, «ils pourraient fonctionner en étant reliés au système nerveux dans un endroit plus facile d'accès du point de vue chirurgical». Il semblerait donc qu'un humain pourrait voir avec «un œil implanté sur le dos relié à sa moelle épinière».

     

     


    Tags Tags : , , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :