• Paléontologie: la découverte du plus ancien plésiosaure connu a permis de montrer que ces animaux étaient diversifiés dès le début de l'ère secondaire, au Trias!____¤201712

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «A Triassic plesiosaurian skeleton and bone histology inform on evolution of a unique body plan» ont été publiés dans la revue Science Advances, a permis, grâce à la découverte du plus ancien plésiosaure connu, de montrer que ces animaux étaient diversifiés dès le début de l'ère secondaire, au Trias.

     

    Rappelons tout d'abord que «il y a 250 millions d'années, à la fin de l'ère primaire, la plus grande crise d'extinction connue à ce jour a vu disparaître 95 % des espèces marines» et que, à la suite de cette crise (Trias-Jurassique), «divers groupes de reptiles se sont adaptés au milieu marin», parmi lesquels les plésiosaures (*). Ce groupe des plésiosaures était d'ailleurs «le groupe le plus diversifié de l'ère secondaire et l'un de ceux ayant perduré le plus longtemps, puisqu'ils ont disparu en même temps que les dinosaures non aviens».

     

    La plupart de ces plésiosaures «avaient une petite tête au bout d'un long cou». Le mode de locomotion de ces créatures, dotées d'un corps trapu portant quatre nageoires semblables, était très efficace, car il s'apparentait à «une sorte de vol subaquatique proche de celui des tortues de mer». Cependant, «bien qu'ils soient étudiés depuis environ 300 ans», jusqu'ici, «on ne connaissait encore aucun plésiosaure du Trias, première période de l'ère secondaire».



    Ce n'est plus le cas maintenant après la découverte «réalisée en 2013 par un particulier en Westphalie (Allemagne)» du fossile particulièrement bien conservé dont il est question dans cette étude: son squelette «comprend une partie du crâne, la colonne vertébrale et la cage thoracique, les ceintures pectorale et pelvienne ainsi que les membres gauches». La longueur de cet animal, qui «il y a 201 à 208 millions d'années», a «pu être estimée à environ 2,3 mètres, ce qui en fait un plésiosaure d'assez petite taille».



    La description minutieuse de ce fossile a conduit à l'attribuer à une nouvelle espèce baptisée Rhaeticosaurus mertensi, placée dans la famille des Pliosauridae (**) (plésiosaures à cou relativement court et crâne long)». En raison de sa position dans l'arbre des plésiosaures, il apparaît «que ce groupe s'était déjà diversifié au Trias et que plusieurs lignées ont résisté à l'extinction de masse entre le Trias et le Jurassique».



    Cette étude a pu réaliser d'autres observations à partir d'une combinaison de techniques: plus précisément, «les os de R. mertensi et ceux d'autres espèces de plésiosaures ont été scannés par microtomographie à rayons X afin d'accéder à leur structure interne, et analysés par microscopie pour étudier la composition des tissus». Il a été ainsi établi «que le spécimen était un juvénile, âgé d'un peu plus d'un an, et que cette espèce avait une croissance rapide».

     

    Notons que «cette vitesse de croissance élevée, proche de celles observées chez les mammifères et oiseaux, est retrouvée chez l'ensemble des plésiosaures, suggérant qu'ils étaient des animaux à sang chaud». Cette conclusion «est en adéquation avec leur distribution puisque les plésiosaures se sont très vite dispersés mondialement grâce à l'efficacité de leur mode de propulsion» et grâce à la régulation de leur température corporelle qui leur permettait de «s'aventurer en pleine mer et dans les eaux plus froides, résistant sans doute ainsi à l'extinction Trias-Jurassique».

     

     

    Liens externes complémentaires (source Wikipedia)

    (*) Plésiosaures (Plesiosauroidea)

    (**) Pliosauridae

     

     


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