Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a conduit à proposer un moyen de fabriquer de la matière à partir de la lumière.

Si l'annihilation matière-antimatière est un phénomène qui survient fréquemment en créant des photons de haute énergie, l'opération inverse, théoriquement possible (d'après l'équation d'Einstein E=mc²) n'a, jusqu'à présent, jamais été observée.

Dans l'expérience proposée par l'étude, deux photons qui entrent en collision aboutissent à la formation d'un électron et d'un positron (ou antiélectron)». Plus précisément, cette expérience se déroulerait en deux étapes.

Tout d'abord, dans un premier temps, des électrons, qui «sont accélérés jusqu'à atteindre une vitesse légèrement inférieure à celle de la lumière», libèrent, en cognant une plaque d'or, des photons «un milliard de fois plus énergétiques que la lumière visible».

Dans un second temps, un laser ultra-puissant pénètre «à travers un hohlraum (petit tube en or fermé, percé d'une fente sur le côté)» créant des collisions «entre les photons du laser et ceux émis par la feuille d'or» de sortent qu'apparaissent «100 000 paires d'électrons/positrons».

La mise œuvre de cette expérience, qui pourrait être faite «dans moins d’un an», car la technologie nécessaire à sa réalisation serait d’ores et déjà disponible, devrait conduire à une meilleure compréhension des phénomènes «qui ont eu lieu lors des premiers instants de notre univers, où cette matérialisation quantique était supposée fréquente».