• Médecine: la protéine Vav3, en créant des 'stations d’ancrage à bactéries', facilite l’infection des voies respiratoires des personnes atteintes de mucoviscidose!____¤202007

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «Vav3 Mediates Pseudomonas aeruginosa Adhesion to the Cystic Fibrosis Airway Epithelium» ont été publiés dans la revue Cell Reports et sont disponibles en pdf, a permis de montrer comment la protéine Vav3, en créant des 'stations d’ancrage à bactéries', facilite l’infection des voies respiratoires des personnes atteintes de mucoviscidose. Il en découle qu'une thérapie visant à inhiber cette protéine empêcherait les bactéries de s’amarrer à la surface des voies respiratoires et de provoquer des infections à répétition.

     

    Relevons tout d'abord que la mucoviscidose, «qui touche plus de 700 000 personnes dans le monde», est une maladies génétique «due à des mutations dans le gène responsable d’une protéine qui participe à la sécrétion de mucus, rendant celui-ci anormalement épais»: plus précisément l'altération de ce seul gène «provoque de sévères dysfonctionnements respiratoires et digestifs et limite la qualité comme l’espérance de vie des personnes atteintes». En particulier, le mucus hyper-visqueux stagne dans les poumons et obstrue les voies respiratoires.

     

    Malgré d’importantes avancées thérapeutiques, «cette maladie réduit toujours l’espérance de vie des personnes atteintes en raison, notamment, d’infections respiratoires parfois mortelles. Ces infections pulmonaires chroniques «sont en majorité dues à une bactérie connue pour sa résistance aux antibiotiques, Pseudomonas aeruginosa». Bien que l'on sache «que la viscosité du mucus joue un rôle en retenant les bactéries», jusqu'ici «la raison pour laquelle elles s’arriment si facilement aux voies respiratoires restait inconnue».

     


    Dans ce contexte, cette étude, qui a «comparé des cellules des voies respiratoires de personnes malades à des cellules saines», a fait, en premier lieu, le constat «que la protéine Vav3, dont aucune implication n’avait été montrée dans cette maladie jusqu’à présent, était sur-exprimée dans les cellules malades». De nombreuses analyses in vitro ont alors révélé «le rôle clé de cette protéine: elle dirige la construction d’une véritable station d’ancrage à bactéries».

     

    En effet, «Vav3 force deux autres protéines, la fibronectine et l’intégrine b1, à s’associer avec elle à la surface des cellules afin de créer un complexe favorisant les infections par Pseudomonas aeruginosa». Au bout du compte, «c'est la première fois qu’est mis en évidence un mécanisme permettant de créer un micro-environnement favorable à une bactérie avant même son arrivée».

     
    De plus, «en inhibant Vav3 dans des cellules malades», l’expression des deux autres protéines composant la station d’ancrage a été empêché, ce qui «limite l’adhésion de Pseudomonas aeruginosa». En tout cas, «bien que le lien exact entre la protéine Vav3 et le défaut génétique à l’origine de la mucoviscidose reste à déterminer», cette protéine «constitue une cible thérapeutique prometteuse pour limiter les complications respiratoires».

     

     


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