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Par Robert Brugerolles le 4 Juillet 2014 à 09:47
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Mammology, a permis de décrire une nouvelle espèce de musaraignes à trompe, également appelées sengis, nommée Macroscelides micus, qui vit dans des déserts isolés du sud-ouest de l'Afrique.
Ce petit mammifère, qui serait le plus petit membre connu de la famille des sengis que l’on ne trouve qu’en Afrique, est «plus proches des éléphants, lamantins, oryctéropes et taupes dorées, qui sont tous des afrothériens, que des vraies musaraignes».
Les sengis vivent dans des habitats variés: «déserts côtiers ou montagneux, forêts de plaine ou de montagne». Neuf expéditions dans le nord-ouest de la Namibie, entre 2005 et 2011, ont été nécessaires pour obtenir 16 spécimens, qui ont été trouvés à la base du plateau d’Etendeka: «les conditions environnementales uniques rencontrées dans cette zone» peuvent expliquer l’émergence de cette espèce à cet endroit.
Macroscelides micus, qui est la troisième espèce de sengi découverte au cours de cette dernière décennie, devient ainsi le dix-neuvième membre de la famille des sengis, qui se divise en deux sous-familles qui comptaient jusqu'à présent 18 espèces: «les Rhynchocyoninae avec 4 espèces du genre Rhynchocyon, et les Macroscelidinae avec 14 espèces réparties en 3 genres : Petrodomus, Macroscelides et Elephantulus».
Cette espèce diffère «des autres sengis notamment par sa petite taille, moins de 10 cm sans la queue (de longueur à peu près égale au reste du corps), et par sa couleur rouille». Elle se distingue aussi des autres macroscélides «par la présence d'une glande sous sa queue particulièrement grande», dont le fonction est inconnue, mais qui «pourrait produire des odeurs servant à la communication entre membres» de cette espèce.
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Par Robert Brugerolles le 3 Juillet 2014 à 08:51
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de développer un robot biologique ('biobot'), fabriqué à partir de cellules de muscle squelettique, dont les mouvements sont contrôlés par des impulsions électriques.
Cette expérimentation prolonge celle réalisée en 2012 avec des cellules musculaires cardiaques de rat, qui, en raison de leur contraction en permanence, ne permettait pas un contrôle satisfaisant du robot.
Les cellules de muscle squelettique, «principal muscle du corps humain», ont, elles, «l’avantage de réagir aux stimuli extérieurs, en l'occurrence des impulsions électriques».
Plus précisément, «le robot se compose d’un squelette d'hydrogel (polymère insoluble dans l'eau et capable de constituer une sorte de gel) imprimé en 3D, à la fois résistant et souple pour se plier, et d'un ensemble de cellules musculaires».
La morphologie de l'ensemble est inspirée de l’architecture os-tendons-muscles du corps humain» de sorte que «deux plots, servant de 'pieds' au robot», permettent d'insérer la bande musculaire sur le squelette d'hydrogel comme «les tendons fixent les muscles à l’os». La vitesse de déplacement du biobot, quant à elle, «dépend de la fréquence des impulsions électriques».
Cette réalisation devrait être suivie par une nouvelle expérimentation utilisant des neurones pour contrôler les mouvements du biobot au moyen de la lumière ou encore de réactions chimiques.
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Par Robert Brugerolles le 2 Juillet 2014 à 18:56
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Plos One, a permis de montrer, grâce à l'exploitation d'une grande base de données psychométriques et d'imagerie cérébrale, «que la localisation des aires du langage dans le cerveau est indépendante du fait d'être droitier ou gaucher, sauf pour une très faible fraction de gauchers dont l'hémisphère droit est dominant à la fois pour les activités manuelles et pour le langage».
De nombreuses études ont montré que chez l'espèce humaine qui est «la seule chez laquelle on observe une asymétrie du comportement moteur fortement majoritaire» («90% de la population utilise préférentiellement la main droite et 10% la main gauche»), l'hémisphère gauche est dominant pour le langage dans 90% des cas, comme pour le comportement moteur.
Afin de savoir si les 10% de gauchers de la population correspondent «au 10% des individus dont le langage est situé dans l'hémisphère droit du cerveau», l'étude ici présentée a porté sur «un large échantillon de participants (297) très fortement enrichi en gauchers (153)».
Ces participants ont «subi une IRM fonctionnelle alors qu'ils effectuaient des tests de langage». A partir des images obtenues trois types de latéralisation pour le langage ont été identifiées: «'typique' avec un hémisphère gauche dominant (présent chez 88% des droitiers et 78% des gauchers), 'ambilatéral' sans hémisphère clairement dominant (présent chez 12% des droitiers et 15% des gauchers), 'très atypique' avec un hémisphère droit dominant (présent uniquement chez 7% des gauchers)».
L'analyse statistique de cette distribution a alors mis en lumière «que la concordance entre l'hémisphère dominant pour les activités manuelles et celui pour le langage se fait au hasard, sauf pour une petite fraction de la population (moins de 1%) pour laquelle l'hémisphère droit est dominant à la fois pour le langage et pour la main», ce qui montre, par conséquent, «qu'il n'est pas possible de déterminer l'hémisphère dominant pour le langage en connaissant seulement la préférence manuelle d'un individu».
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Par Robert Brugerolles le 2 Juillet 2014 à 16:42
Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, ont permis de découvrir que le niobium et le tantale constituent d'excellents indicateurs «de la quantité d'oxygène présente pendant la formation des planètes». Ils témoignent, en particulier, «des conditions de formation de la Terre au moment de son accrétion».
La formation des planètes, qui «fut un processus complexe combinant condensation, collision et accrétion», impliquant les chondrites, des corps non différenciés, a été accompagnée «de grandes étapes de différenciation chimique.
Dans le cadre de ce processus, «les proportions des éléments constituant les roches du manteau et de la croûte (réfractaires lithophiles de la Terre silicatée) sont censées être identiques aux proportions des météorites chondritiques», car, «une fois condensés, les éléments réfractaires ne sont pas affectés par les phénomènes de vaporisation», tandis que «les éléments lithophiles (ayant une affinité pour la partie rocheuse des planètes, les silicates) ne sont, pour leur part, «pas affectés par la formation des noyaux métalliques».
Le niobium (Nb) et le tantale (Ta), tous les deux «classés parmi les éléments réfractaires et lithophiles» et ayant la même structure électronique et le même rayon ionique, sont connus pour exister, dans les systèmes géologiques ou magmatiques, «uniquement sous leur forme pentavalente: Nb5+ et Ta5+».
Ces caractéristiques spécifiques font que ces deux éléments, qui «se comportent de manière identique lors des processus magmatiques (fusion, cristallisation)», sont appelés les 'jumeaux géochimiques'.
Cependant, comme «le rapport Nb/Ta de la terre silicatée (manteau + croûte) est nettement inférieur à la valeur mesurée dans les chondrites, indiquant qu’un processus a fractionné le niobium par rapport au tantale lors de l’histoire primitive de la Terre», ce paradoxe, désigné par l'expression 'paradoxe du niobium', a longtemps entretenu un débat.
Afin de comprendre le rôle de l'oxygène dans le «comportement du Nb et du Ta lors de la séparation noyau – silicate», l'étude ici présentée a soumis «sur la presse multi-enclume (instrument national de l’INSU)», un matériel chondritique «à des conditions similaires aux conditions des planètes primitives: haute pression, haute température, et pression d’oxygène (conditions rédox) contrôlées et variables».
Grâce au balayage d'une «large gamme de conditions rédox», il est apparu «que la fugacité d’oxygène contrôle totalement le comportement du niobium et du tantale contrairement à ce qui était suggéré avant».
Comme «Nb et Ta préfèrent entrer dans la phase métal, donc le noyau, en conditions réductrices, mais le deviennent à des fugacités d’oxygène différentes», une grande différence de comportement entre le Nb et le Ta est induite «aux conditions rédox supposées des premières étapes de formation de la Terre».
Ces mesures, intégrées à un modèle, «prouvent que le rapport Nb/Ta de la Terre, inférieur à celui des chondrites, ne peut être expliqué qu’en invoquant une accrétion hétérogène, commençant par de petits impacteurs extrêmement réduits (similaires aux chondrites à enstatites) et s’achevant avec de gros impacteurs plus oxydés (similaires aux chondrites ordinaires)», confirmant de la sorte «que l’accrétion de la Terre s'est d'abord faite dans des conditions très réductrices, et s'est achevée avec des impacteurs plus oxydés».En outre, ces précieuses données apportent désormais «de nouvelles contraintes à la compréhension du système Terre-Lune, de la planète Mars et de l’astéroïde 4-Vesta».
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Par Robert Brugerolles le 1 Juillet 2014 à 18:47
Voici un récapitulatif, à la fin du deuxième trimestre 2014, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:
Au 30 juin 2014, les catalogues de ce site donnaient:
Général:
1800 planètes
1118 systèmes planétaires, 462 systèmes planétaires multiples
Vitesse radiale:
428 systèmes planétaires, 571 planètes, 100 systèmes planétaires multiples
Transits:
618 systèmes planétaires 1136 planètes 350 systèmes planétaires multiples
Microlentille:
27 systèmes planétaires, 29 planètes, 2 systèmes planétaires multiples
Imagerie:
45 systèmes planétaires, 49 planètes, 2 systèmes planétaires multiples
Chronométrage:
11 systèmes planétaires, 14 planètes, 2 systèmes planétaires multiples
Non confirmées:
179 systèmes planétaires 201 planètes 19 systèmes planétaires multiples
A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les
Taux de variation suivants:
Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:
Il faut également souligner tout l'intérêt du travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory): il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes:
Le pointage des mondes potentiellement habitables doit être tout particulièrement salué:
Pour finir, voici trois tableaux tirés d'une partie de ces données qui montrent leurs variations en comparaison avec le trimestre précédent.
Systèmes
Nombres de planètes au 31 mars 2014
Taux de variation
sur un an
Nombres de planètes au 310 juin 2014
Taux de variation
sur un an
1 planète
639
16,39%
653
17,03%
2 planètes
310
233,33%
311
227,37%
3 planètes
100
376,19%
99
350,00%
4 planètes
37
428,57%
34
325,00%
5 planètes
11
175,00%
12
140,00%
6 planètes
4
33,33%
4
33,33%
7 planètes
1
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1
-
Classement suivant la température
Nombres de planètes au 31 mars 2014
Taux de variation
sur un trimestre
Nombres de planètes au 30 juin 2014
Taux de variation
sur un trimestre
Ensemble des compagnons planétaires
1793
108,25%
1799
102,36%
Systèmes planétaires
1102
63,50%
1114
61,22%
Exoplanètes chaudes
1445
174,19%
1440
162,30%
Exoplanètes tièdes
133
35,71%
138
36,63%
Exoplanètes froides
203
15,34%
209
16,11%
Exoplanètes non classées
12
-80,00%
12
-79,66%
Habitabilité
Nombres de planètes au 31 mars 2014
Taux de variation
sur un trimestre
Nombres de planètes au 30 juin 2014
Taux de variation
sur un trimestre
Exoplanètes potentiellement habitables
14
180,00%
23
187,50%
Exolunes habitables prédites
28
12,00%
28
7,69%
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