• Archéologie: des résidus d'une protéine laitière, la bêta-lacté-globuline, permettent de faire la toute première découverte directe de la consommation de lait par l'être humain!____¤201909

     

    Une étude, dont les résultats intitulés «New insights into Neolithic milk consumption through proteomic analysis of dental calculus» ont été publiés dans la revue Archaeological and Anthropological Sciences, a permis, grâce à des résidus d'une protéine laitière bien connue, la bêta-lacté-globuline (BLG), de faire la toute première découverte directe de la consommation de lait par l'être humain chez sept de nos ancêtres («lesquels étaient apparement fermiers et britanniques»).

     

    Rappelons tout d'abord qu'en Grande-Bretagne, la période du Néolithique durant laquelle «on assiste à l'avènement des fermes et des animaux domestiques», s'étend «approximativement de 4.000 à 2.400 avant J.-C».

     

    Dans ce contexte, l'étude ici présentée révèle, grâce à des avancées en protéomique, que les sept fossiles analysés appartenant à cette période, qui «proviennent de trois sites différents en Angleterre», portent tous «des traces de consommation de produits laitiers»: en effet, «en analysant de plus près le tartre dentaire, le biofilm bactérien de la plaque dentaire, de certains fossiles, il est possible d'avoir un aperçu du microbiome oral et des indications sur les régimes alimentaires».

     

    Cette découverte est surprenante car de récentes études génétiques indiquent «qu'à cette époque, la grande majorité des individus ne possédaient plus assez de lactase à l'âge adulte pour digérer les produits laitiers». En fait, «c'est toujours le cas aujourd'hui avec de fortes disparités selon les régions (dans les pays nordiques, pratiquement tous les individus ont la lactase qui persiste, contrairement aux pays asiatiques où très peu de personnes témoignent de cette persistance)».

     

    Une hypothèse est avancée pour expliquer cela: «Parce que boire plus que de très petites quantités de lait aurait rendu les gens de cette période vraiment très malades, ces premiers agriculteurs ont peut-être transformé le lait, peut-être en aliments comme le fromage, afin de réduire sa teneur en lactose».

     

    En tout cas, «les archéologues ont désormais à leur disposition un nouvel indice à chercher dans les fossiles de nos ancêtres afin de les recouper avec les contextes environnementaux de l'époque et voir si tout cela concorde».

     




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