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    Une étude, dont les résultats intitulés «An ultraluminous X-ray source powered by an accreting neutron star» ont été publiés dans la revue Nature, a permis la découverte d’un pulsar rayonnant une énergie équivalente à 10 millions de soleils.

     

    Ce pulsar, qui «est le plus brillant jamais observé dans l’Univers», rayonne «autant d'énergie que le disque qui entoure un trou noir, sans toutefois en avoir la masse».

     

    Cette exceptionnelle découverte «devrait aider les astronomes à mieux comprendre une famille de sources de rayons-X appelées ultralumineuses (ULX, Ultra-Luminous X-ray Sources en anglais)».

     

    Plus précisément, un pulsar «est un objet stellaire dense formé lors d’une supernova et dont le rayonnement X est périodique à la fréquence de rotation de l’étoile sur elle-même» et «jusqu’à présent, les ULX étaient supposées être des trous noirs, soit de masse stellaire (10 fois la masse du Soleil), soit de masse intermédiaire (1000 fois la masse du Soleil ou plus)».

     

    Aussi ce fut une grande surprise de découvrir fortuitement, en observant une récente supernova de M82 avec NuSTAR (NASA’s Nuclear Spectroscopic Telescope Array) «qu’une ULX (appelée X-2) de la galaxie Messier 82 située à 12 millions d’années lumière, contenait non pas un trou noir, mais bien une étoile à neutrons en rotation», dont la période de rotation est de 1.37 seconde.

     

    La confirmation que l’émission de l'ULX provenait bien de ce pulsar, nommée M82 X-2, a été ensuite obtenue par les satellites Swift et Chandra.

     

    Cette découverte «de premier plan nous invite donc à reconsidérer la population d’ULXs dans son ensemble, toutes n’étant pas associées à des trous noirs», car sa diversité conduira à «contraindre les différents mécanismes de formation et d’évolution des ULXs».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence for direct molecular oxygen production in CO2 photodissociation» ont été publiés dans la revue Science, a permis d'obtenir directement de l’oxygène (O2) en excitant des atomes de dioxyde de carbone (CO2) avec un laser ultraviolet à haute énergie «en une seule étape sans l’intervention d’un troisième acteur».

     

    Cette réaction pourrait se produire actuellement «dans la haute atmosphère terrestre, dont la concentration en CO2 augmente et qui est frappé par les rayons énergétiques du Soleil» et «un mécanisme identique pourrait également être présent dans les atmosphères de Mars et Vénus dominées par le dioxyde de carbone ou dans les cieux d’autres exoplanètes riches en CO2».

     

    On sait que «la majorité de l’oxygène présent dans l’atmosphère provient des plantes qui en produisent lors de la photosynthèse», mais l'hypothèse avait été avancée «qu’il devait exister une autre source abiotique (non vivante) qui alimentait l’atmosphère terrestre avant l’apparition des organismes photosynthétiques, il y a environ 2,4 milliards d’années».

     

    Ainsi, grâce à la démonstration, pour la première fois, de la faisabilité en laboratoire de cette réaction, l'étude ici présentée devrait conduire à revoir les modèles d’évolution des atmosphères planétaires, y compris pour la Terre.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «A new species of Andinobates (Amphibia: Anura: Dendrobatidae) from west central Panama» ont été publiés dans la revue Zootaxa, a permis de décrire une nouvelle espèce d’Andinobates, baptisée Andinobates geminisae, en hommage à Geminis Vargas, l'épouse d'un des auteurs de l'article en considération du soutien qu'elle a apporté aux travaux de recherche.

    Le genre Andinobates «décrit récemment, qui comprend des grenouilles réparties dans les Andes colombiennes et au Panama», fait partie des Dendrobatidae, qui «sont des grenouilles connues pour leur toxicité et leurs couleurs vives, lesquelles signalent à des agresseurs potentiels qu’elles portent un venin».

    Pour ce qui concerne plus particulièrement Andinobates geminisae, elle vit dans la forêt tropicale humide, puisqu'un spécimen «a été récupéré le 21 février 2011 dans les sources du Rio Caño, dans le district de Donoso au Panama», tandis que «d'autres spécimens ont été trouvés entre le Rio Coclé del Norte et le Rio Belen».

    Elle représente la quatrième espèce du genre Andinobates au Panama et diffère des autres membres de son groupe «par sa peau lisse qui est uniformément orange sur l’ensemble de son corps» et par le fait que le mâle émet un signal spécifique.

    En réalité, c'est le séquençage de l’ADN de cette grenouille qui a prouvé qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce, car on pouvait penser au départ qu'elle correspondait à «une variété d’une autre grenouille venimeuse, Oophaga pumilio, chez qui on observe des variations importantes dans la couleur de la peau».

    Il faut enfin signaler que la survie de cette nouvelle espèce, qui «semble se confiner dans une aire géographique restreinte», apparaît dès maintenant très menacée par «la perte d’habitat et la récolte excessive pour le commerce d’animaux».

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Olfactory Dysfunction Predicts 5-Year Mortality in Older Adults» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis de mettre en lumière que les personnes  âgées incapables d'identifier de simples odeurs ont un risque accru de mortalité dans les cinq ans, de sorte que la perte d'odorat serait un meilleur indicateur du risque de mortalité qu'un diagnostic d'insuffisance cardiaque, de cancer ou de maladie pulmonaire.

    Cette recherche, «qui fait partie du 'National Social Life, Health and Aging Project'», a été menée sur un échantillon de «3.000 hommes et femmes âgés de 57 à 85 ans représentatifs de la population américaine».

    Il est apparu que «39 % des sujets de 57 à 85 ans ayant participé à cette étude ne pouvant pas reconnaître des odeurs simples comme celle de la rose, de l'orange, du poisson, de la menthe et du cuir, sont décédés dans les cinq ans, contre 19 % dans le groupe avec une perte modérée de l'odorat et 10 % chez ceux pouvant sentir normalement».

    Une explication proposée est que «le système olfactif est doté de cellules souches capables de se régénérer» de sorte qu'une diminution de l'odorat «pourrait signaler une baisse de la capacité générale de régénérescence de l'organisme avec l'âge, ce qui accroît toutes les causes de mortalité». Ainsi, la perte de l'odorat ne serait pas «une cause directe de la mort mais un signe avant-coureur que quelque chose ne tourne plus rond dans l'organisme».

    Comme «seules des pathologies hépatiques graves sont un indicateur plus fort de la probabilité de décéder dans les cinq ans», il  découle de ces observations qu'on pourrait «développer des tests cliniques utiles et pas chers, capables d'identifier rapidement des personnes courant un plus grand risque de mortalité».

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Growth mechanisms and dune orientation on Titan» ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, a abouti à proposer un nouveau modèle de formation et de croissance des dunes à la surface de Titan en combinant des modélisations du climat et du transport sédimentaire à la surface du plus gros satellite naturel de Saturne avec des observations par la sonde Cassini.

     

    Les champs de dunes de Titan, qui occupent 17% de sa surface, «portent en eux de précieuses informations sur le climat, la topologie et l’histoire du satellite», car «la formation d’une dune nécessite des vents suffisamment forts pour mettre en mouvement le sédiment qui la compose».

     

     

    Plus précisément, la taille des dunes dépend « du rapport des densités entre le sédiment et l’atmosphère», tandis que «leur mode de croissance et leur orientation dépendent de la variabilité locale des vents et de l'apport sédimentaire».

     

    Des modèles mathématiques, « élaborés afin de simuler l’atmosphère de Titan ainsi que les régimes des vents présents à sa surface», indiquent «que, contrairement à ce qui était communément admis, les dunes de Titan ne peuvent pas se développer à partir d'un lit de sédiment entièrement mobilisable», car «leur orientation suggère qu'elles se développent sur un sol non-érodable (soit constitué d’un socle solide, soit de sédiments trop gros pour être transportés) en s'allongeant à partir d'une source locale de sédiment».

     

    Les dunes sont alors «alignées avec la résultante des vents et peuvent garder une orientation et une forme constante sur des centaines de kilomètres, ce qui est effectivement observé». Il faut aussi souligner que des dunes de ce type sont également visibles «dans de nombreux déserts terrestres et même sur Mars, et sont témoins des régimes de vents et de l’environnement sédimentaire qui les ont façonnées».

     

    L’étude ici présentée montre «que seules de puissantes rafales de vent provenant d’évènements climatiques extrêmes peuvent être à l'origine de ces flux de sédiments» ce qui correspond à des conditions extrêmes apparaissant lors des équinoxes qui ont été observées par la sonde Cassini.

     

    De plus, la simulation fait apparaître «que les écoulements atmosphériques à la surface du satellite convergent vers l’équateur, région aux conditions climatiques les plus arides, expliquant ainsi le dépôt de sédiments et la concentration des champs de dunes dans la zone intertropicale».

     

     

    Ce nouveau modèle de formation et de croissance des dunes de Titan, qui «est le premier permettant d’expliquer toutes les caractéristiques observées des déserts de Titan», apporte de la sorte «un nouvel éclairage sur la climatologie complexe du satellite et la nature encore bien énigmatique de sa surface».

     

     


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