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Une étude, dont les résultats intitulés «State of the art forensic techniques reveal evidence of interpersonal violence ca. 30,000 years ago» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, révèle, à partir de nouvelles analyses d'un fossile de crâne dépourvu de mandibule, découvert en 1941 en Transylvanie du Sud (Roumanie) dans la grotte Pestera Cioclovina, que le premier meurtre connu de la civilisation européenne remonterait à 30.000 ans avant notre ère.
Relevons tout d'abord que «le contexte archéologique du crâne retrouvé en 1941 est toujours mal connu des scientifiques». En tout cas ce crâne, dénommé Cioclovina calvaria, constitue «un des plus anciens fossiles d'humains européens et l'un des mieux préservés». Il s'agit du crâne d'un homme «que l'on a cru auparavant être une femme» (il y a peu, son sexe a été officiellement confirmé «grâce à sa morphologie osseuse ainsi que l'analyse de son ADN».
En outre, «des descriptions antérieures font état, grâce à l'observation de deux cicatrices guéries, d'un traumatisme qui aurait eu lieu avant la mort de cet individu au niveau du front» et d'une large fracture dont la cause «était encore discutée au sein de la communauté scientifique». Dans ce contexte, l'étude ici présentée a été entreprise pour «réévaluer ce traumatisme à l'aide d'une inspection visuelle, d'une tomographie par ordinateur (une technique d'imagerie médicale) et d'une simulation expérimentale du même traumatisme associée à une comparaison médicale».
Au bout du compte, l'étude aboutit à la conclusion que ce fossile témoigne «des premières violences entre personnes, voire du premier meurtre, au sein de la période du paléolithique supérieur en Europe». En fait, cet homicide aurait «été commis parallèlement à l'avènement des 'industries' osseuses et lithiques». Cette observation suggère que ce ne sont peut-être «pas les rapports sociaux qui sont la cause de ces violences, mais une révolution technologique de l'époque qui aurait permis aux premiers Homo sapiens de fabriquer des armes pour prendre le dessus sur leurs semblables».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Natural Chlordecone Degradation Revealed by Numerous Transformation Products Characterized in Key French West Indies Environmental Compartments» ont été publiés dans la revue Environmental Science & Technology, a permis de caractériser en laboratoire une vingtaine de produits de transformation issus de la dégradation de la chlordécone (*) et d'identifier ces mêmes produits dans les sols antillais, soulevant des questions quant à leur prise en charge en tant que nouveaux polluants potentiels.
Rappelons tout d'abord que «la chlordécone est un insecticide organochloré classé parmi les Polluants Organiques Persistants, massivement utilisée aux Antilles Françaises de 1972 à 1993». Soulignons aussi que «l'exposition chronique à la chlordécone reconnue comme perturbateur endocrinien a été reliée à l'augmentation du risque de survenue du cancer de la prostate ainsi que du retard de développement chez les jeunes enfants». Comme «la chlordécone est réputée non-biodégradable dans l'environnement», les scientifiques prédisent «des durées de contamination de l'ordre de plusieurs dizaines voire centaines d'années selon les types de sol».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée a permis d'identifier en laboratoire une vingtaine de produits de transformation de la chlordécone obtenus en présence de divers micro-organismes». Après avoir été synthétisés chimiquement, ces produits de transformation ont pu être analysés grâce à «l'utilisation d'outils de chimie analytique (chromatographies couplées à un spectromètre de masse et résonance magnétique nucléaire)».
Au bout du compte, leurs structures exactes a pu être élucidée, ce qui a permis «de les regrouper en cinq familles de structure similaire»: plus précisément, «quatre de ces familles présentent un cycle aromatique indène5 très différent de la structure polycyclique de la molécule-mère» (en fait, ces composés sont «issus de l'ouverture de la structure cage perchlorée de la chlordécone réputée être à l'origine de sa grande stabilité».
Une première étude de terrain prospective a alors été entreprise «dans l'environnement antillais (Martinique)». Elle démontre «la présence systématique de produits de transformation de la chlordécone dans tous les échantillons de sols contaminés par ce pesticide mais aussi dans les eaux de rivière, mangrove et sédiments de mangrove analysés»: en tout, «17 produits de transformation ont été identifiés» et plusieurs présentent «des concentrations comparables à celles mesurées pour la chlordécone».
En outre, «des expériences microbiologiques en laboratoire ont confirmé la capacité de chaque type de sols antillais à induire la dégradation de la chlordécone en quelques semaines». Ainsi, «contrairement aux connaissances acquises jusque-là, la chlordécone se dégrade bel et bien dans les sols antillais et conduit à la libération progressive dans l'environnement de quantités importantes de produits de transformation». De la sorte, ces travaux «modifient profondément la vision de la pollution» et de sa prise en charge.
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
(*) Chlordécone
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Une étude, dont les résultats intitulés «Three Red Suns in the Sky: A Transiting, Terrestrial Planet in a Triple M Dwarf System at 6.9 Parsecs» ont été soumis à la revue The Astronomical Journal et sont disponibles en pdf, rapporte que, grâce à TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite), une nouvelle exoplanète possédant probablement une atmosphère vient d'être détectée par la méthode des transits au cœur d'un système composé de trois étoiles liées gravitationnellement.
Concrètement, le système en question, LTT 1445 (*), qui «se trouve à environ 22,5 années-lumière de nous», est composé «de trois naines rouges. Immatriculée LTT 1445Ab (**), car la nouvelle exoplanète «gravite autour de l'étoile principale du système», elle a rayon qui «ne mesure pas plus de 1,35 fois celui de la Terre» tandis que sa masse pourrait être jusqu'à 8,4 fois plus importante que notre planète, ce qui la classe dans la catégorie des planètes rocheuses.
En fin de compte, LTT 1445Ab apparaît être «une candidate idéale pour une étude approfondie par le télescope spatial James-Webb dont le lancement est prévu pour 2021», du fait que «ses transits devant son étoile sont nombreux», qu'elle se situe «à une distance relativement proche de nous» et que «son étoile naine rouge est assez brillante pour rétroéclairer son atmosphère sans éclipser totalement la planète».
Lien externe complémentaire (source Simbad)
(*) LTT 1445
Lien externe complémentaire (source Exoplanetcatalogue)
(**) LTT 1445Ab
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Une étude, dont les résultats intitulés «A neuro-inspired artificial peripheral nervous system for scalable electronic skins» ont été publiés dans la revue Science Robotics, a permis de mettre au point une peau artificielle capable de détecter la température, la pression et la flexion et de réagir bien plus vite que la peau humaine.
Cette peau, «fabriquée en caoutchouc et en matière plastique composite», est recouverte de capteurs d’un millimètre carré, chacun d’entre eux ayant des caractéristiques uniques: «dès que l’un d’eux est sollicité, il envoie une impulsion électrique qui lui est spécifique à une vitesse qui serait 1.000 fois supérieure à celle du système nerveux sensoriel humain».
Pour tester ses qualités, cette peau a été placée «sur une prothèse de main qui a ensuite saisi une tasse de café chaud». Comme «les trois principaux types de sensations attendues» (texture, pression et température) «auraient bien été enregistrés», diverses applications peuvent être envisagées notamment en robotique avec des machines «capables de mieux appréhender leur environnement» et dans le domaine des prothèses pour «offrir de meilleures sensations aux patients».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Nanoparticles from Cuttlefish Ink Inhibit Tumor Growth by Synergizing Immunotherapy and Photothermal Therapy» ont été publiés dans la revue ACS Nano, a permis de découvrir dans l'encre de seiche, des nanoparticules qui semblent efficaces pour lutter contre le cancer.
Rappelons tout d'abord que l'encre de seiche est un liquide produit par certains céphalopodes pour tromper leurs prédateurs. Pour sa part, l'étude ici présentée a mis en évidence que des nanoparticules issus de cet encre «composées notamment de mélanine, d'acides aminés, de sucres simples et de métaux» ont été «en mesure d'inhiber la croissance des tumeurs cancéreuses chez la souris», de sorte que, du fait de leur «bonne biocompatibilité», elles «pourraient s'inscrire dans le cadre d'un traitement par immunothérapie tumorale et d'une thérapie photothermique simultanée».
Notons ici «que l'immunothérapie tumorale consiste à lutter contre le cancer en stimulant le système immunitaire», tandis que la thérapie photothermique cherche «à détruire localement les cellules cancéreuses en les brûlant» et soulignons que «les nanoparticules synthétiques développées pour l'heure à cet usage par les chercheurs sont coûteuses et délicates à produire».
Dans ce contexte, cette étude montre «que les nanoparticules d’encre de seiche sont capables de reprogrammer les macrophages (des leucocytes ou globules blancs présents dans certaines tumeurs ) d'un type M2, immunosuppresseur, à un type M1, antitumoral». Plus précisément, dans des expériences in vitro, ces nanoparticules ont été irradiées dans le proche infrarouge et ont «éliminé 90 % des cellules cancéreuses», grâce probablement «à leur forte teneur en mélanine».
En outre, «des tests sur des souris atteintes de tumeurs se sont révélés efficaces même sans irradiation». Néanmoins, «les souris traitées à la fois aux nanoparticules et à l'irradiation ont présenté une inhibition presque complète de la croissance tumorale».
Cette étude a «pu identifier près de 200 gènes impliqués dans les fonctions immunitaires et associés à la régulation de la réponse inflammatoire et à la destruction cellulaire qui sont régulés par le traitement évoqué» qui «déclenche non seulement la phagocytose des cellules tumorales, mais encourage aussi le système immunitaire à produire différents facteurs antitumoraux importants pour l'inhibition de la croissance tumorale».
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