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Par Robert Brugerolles le 2 Mai 2013 à 09:12
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans Nature Communications, présente, grâce à l'expérience ALPHA, la première analyse directe des effets de la gravitation sur l’antimatière, sachant que la théorie affirme que les atomes d’hydrogène et d’antihydrogène, qui ont la même masse, doivent réagir de la même manière à l’effet de la gravitation.
ALPHA, qui a été la première expérience à avoir réussi à piéger des atomes d’antihydrogène, des atomes neutres d’antimatière qu’elle a conservés pendant 1 000 secondes (grâce à un puissant champ magnétique), n'avait pas pour premier objet l'étude de la gravitation. Cependant, comme les données déjà collectées étaient susceptibles d'apporter des réponses se rapportant aux effets gravitationnels, une analyse rétrospective des déplacements des atomes d’antihydrogène, une fois libérés, fut entreprise. Elle a permis de fixer une limite aux "effets gravitationnels anormaux".
En 2014, l'influence de la gravitation sur l'antihydrogène sera mesurée avec une précision accrue avec un piège à antimatière amélioré appelé ALPHA2 et deux autres expériences en cours de construction, AEgIS et GBAR.
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Par Robert Brugerolles le 27 Avril 2013 à 13:07
Une étude, dont les résultats ont été publiés le 25 avril 2013 dans Current Biology, démontre la fonction d'une protéine (CSI1) contrôlant la synthèse de la cellulose dans l'architecture globale des plantes et suggère que les tiges des plantes vrillent par défaut.
Les cellules végétales grandissent habituellement dans une direction préférentielle grâce à un dépôt orienté de cellulose, sous le contrôle du cytosquelette microtubulaire . En supprimant l’expression de cette protéine liant microtubules et cellulose, il est apparu que les fibres de cellulose s’inclinent dans les cellules et que les tiges vrillent, aboutissant à une modification de la position des fleurs le long de la tige.
L'expérience suggère donc, que la tendance naturelle des tiges à vriller peut être régulée par la croissance. Elle s’inscrit dans le cadre d'un changement de paradigme en biologie du développement, qui privilégie les approches multi-échelles. Ces travaux pourraient conduire à des applications dans le domaine des biomatériaux ou de la biologie prédictive, du fait, en particulier, que la production de tiges vrillées transforme les propriétés mécaniques du bois.
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Par Robert Brugerolles le 27 Avril 2013 à 12:28
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics du 23 avril 2013, révèle que la quasi-totalité de l'eau présente aujourd'hui dans la haute atmosphère de Jupiter (95%) provient de la comète Shoemaker-Levy 9 (SL9), qui avait percuté la planète en juillet 1994.
Grâce à la très grande sensibilité du télescope spatial Herschel la distribution de la vapeur d'eau dans la stratosphère de Jupiter a été cartographiée pour la première fois en 3D. Il est apparu qu'il y avait deux à trois fois plus d'eau dans l'hémisphère sud de Jupiter, où avait eu lieu l'impact de Shoemaker-Levy 9, que dans l'hémisphère nord. De plus, le maximum de densité de colonne de l'eau est observé à 44°S, qui correspond à l'endroit de l'impact de la comète.
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Par Robert Brugerolles le 27 Avril 2013 à 11:59
Des travaux, dont les résultats ont été publiés le 26 avril 2013 dans la revue Science, ont permis de déterminer la température près du centre de la Terre, à la frontière de son noyau de fer solide (situé au-delà de 2 900 km de profondeur). L’accord entre mesure et prédictions théoriques conduit à conclure avec une bonne précision qu'elle varie entre 3800°C et 5500°C suivant la profondeur.
Pour y parvenir, un échantillon de micro-grains de fer a été soumis aux conditions extrêmes que l’on trouve dans le noyau terrestre. Ensuite, grâce au faisceau ultra fin de rayons X de l’ESRF, le plus brillant du monde, le point de fusion a été mesuré par diffraction de l’état de l’échantillon, solide ou en fusion. Enfin, la température dans le noyau a été déduite avec une bonne précision en confrontant cette propriété aux mesures réalisées par les sismologues.
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Par Robert Brugerolles le 25 Avril 2013 à 11:20
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience du 21 avril, vient d’expliquer l’anomalie de luminosité infrarouge de Saturne, offrant une alternative au modèle proposé jusqu'à présent, qui donnait de façon incomplète une justification à cet excès de luminosité infrarouge au moyen de pluies d’hélium dans l’atmosphère de la planète géante.
C'est depuis les premières mesures, effectuées vers la fin des années 60, qu'il est apparu que la luminosité infrarouge de Saturne est beaucoup trop élevée pour son âge par rapport aux prédictions théoriques. Le nouveau modèle analytique présenté, soutenu par des calculs numériques, montre que c’est une instabilité conduisant au développement d’une convection en couches au sein de Saturne, qui justifie, de manière satisfaisante, cet excès de luminosité, en présence ou non d’une séparation de phase hydrogène/hélium.
Ce travail pourrait permettre d'expliquer d’autres anomalies observées chez les planètes géantes du système solaire ou extrasolaires.
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