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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, révèle qu’une grande partie de nos neurones portent de nombreuses variations génétiques qui les rendent uniques. Ce phénomène ouvre la voie à de nouvelles recherches, car il pourrait toucher d’autres organes, voire l'ensemble des organes du corps humain.
Alors qu'on enseigne que toutes les cellules de notre corps véhiculent le même ADN, hérité de nos parents, des études récentes «commencent à montrer des divergences génétiques à l’intérieur d’un même tissu». Ainsi, on a montré que, dans les neurones du cerveau, «il pouvait manquer un ou plusieurs chromosomes» ou que «certaines régions étaient manquantes ou, au contraire, dupliquées», des configurations qui découlent de «la variabilité du nombre de copies (CNV)».
La nouvelle étude, présentée ici, «suggère que ce processus est beaucoup plus fréquent qu’on ne le pensait jusque-là, même si l’on ignore encore exactement comment l’interpréter». Deux expériences ont permis de conduire à cette conclusion.
Tout d'abord, une centaine de neurones du cortex frontal, issus de trois personnes décédées ont d'abord été prélevées afin d'avoir une vue d’ensemble des CNV: le génome de chacune de ces cellules nerveuses a alors été amplifié à plusieurs reprises avant d'être séquencé.
Ensuite, la même manipulation a été reproduite, «cette fois, avec des cellules de la peau récoltées chez trois patients sains et transformées en neurones, à partir de cellules souches pluripotentes induites (CSPi), une technique récente mais désormais bien connue».
Le résultat, qui apparaît concordant, laissent penser que «les CNV peuvent contribuer à s’adapter à un environnement différent, ou protègent les cellules nerveuses des infections», mais, pour avoir des éléments plus précis, «il faudrait étudier un peu plus d’une centaine des 86 milliards de neurones qui composent un cerveau humain, et éventuellement regarder de près les différences induites au niveau de l’ARN et des protéines qui en découlent».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, indique qu'environ une étoile sur cinq (22%) similaire à notre Soleil abriterait dans sa zone habitable une planète de taille comparable à la Terre.
La zone habitable d'une étoile étant définie comme la région de l'espace où l'existence d'eau liquide à la surface d'une planète est envisageable, il apparaît ainsi que l'eau «serait susceptible de couler sur des milliards de planètes rocheuses dans notre galaxie».
Cette estimation a été obtenue à partir «des données amassées depuis trois ans par le télescope spatial Kepler, tombé en panne cet été, qui repère les micro-éclipses provoquées par les exoplanètes potentielles lorsqu'elles passent devant son étoile». Pour compenser le fait que Kepler avait des difficultés «à voir les petites planètes rocheuses loin de leur étoile», de fausses planètes ont été introduites dans les données afin de tester combien l'algorithme de détection élaboré en débusquait. Le nombre de celles, qui auraient pu échapper aux mailles du filet, a été déduit de cette simulation.
Cependant, si le chiffre de 22% d'étoiles ayant une planète rocheuse habitable n'est pas fantaisiste, il semble tout de même optimiste. En tout cas, on peut légitimement penser aujourd’hui que «des cousines de la Terre potentiellement habitables tournant autour d'étoiles similaires au Soleil sont vraisemblablement très communes».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés sur arxiv.org, révèle avec certitude, à partir des données du nouveau détecteur de Wimps de la collaboration Large Underground Xenon (Lux), que les détections de particules de matière noire, suggérées par les mesures de précédentes expériences comme CDMS, Cogent ou Dama, n'ont, en réalité, pas eu lieu.
L’expérience Lux, qui «fait partie du Sanford Underground Research Facility (Sanford Lab) anciennement nommé Dusel», cherchait à mettre en évidence «une classe particulière, mais souvent étudiée, de particules de matière noire, les Weakly Interacting Massive Particles ou Wimps.
Enterrée «à plus de 1.000 m de profondeur dans la mine d’or de Homestake, sous les fameuses Black Hills» et ainsi, «bien protégée du bruit de fond des rayons cosmiques», Lux, qui contient 370 kg de xénon liquide refroidi, bénéficie d'une sensibilité «20 fois supérieure aux autres expériences du même type comme Xenon 100, en ce qui concerne la chasse aux Wimps de faibles masses (en dessous de 10 GeV)».
Après avoir rejeté la détection de particules Wimps légères d'expériences précédentes, Lux, qui «en est encore à ses débuts avec seulement trois mois de prise de données», laisse espérer à l'avenir de nouveaux résultats sur plusieurs modèles de Wimps, qui restent encore en lice, car ce détecteur fonctionne remarquablement bien.
En tout cas, pour le moment, «le mystère de la matière noire reste entier même si l'on en sait un peu plus sur ce que ne sont pas ces hypothétiques particules à l'origine des galaxies, dans le cadre du modèle cosmologique standard».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery, met en évidence sur des jumeaux que le tabagisme fait paraître les fumeurs plus vieux qu'ils ne le sont.
Pour effectuer cette démonstration, ont été réunis 79 paires de jumeaux (présents au Twins Days Festival, dans l'Ohio, «le plus grand rassemblement annuel de jumeaux au monde»), dont l'un ayant fumé au moins cinq ans de plus que l'autre. Il faut noter que parmi ces paires 57 étaient des femmes. Pour chaque paire de ces jumeaux, les caractéristiques cliniques de chacun des visages ont été comparées entre elles.
Il a été alors mis en évidence que «les signes de vieillesse étaient nettement plus visibles sur certaines parties du visage des fumeurs»: ainsi, ils étaient «plus enclins à avoir des joues tombantes», leurs paupières supérieures «se sont avérées plus tombantes tandis que les poches sous les yeux, elles, paraissaient plus visibles» et «les rides autour de la bouche sont apparues plus accentuées».
En fait, l'action de fumer «réduit la quantité d'oxygène apportée à la peau, ce qui ralentit la circulation sanguine». Pour cette raison, le visage des fumeurs prend un aspect «plus buriné et ridé, accentuant l'âge du sujet». De plus, «ces résultats sont valables même lorsque les facteurs environnementaux comme le stress, la consommation d'alcool ou l'exposition au soleil, sont pris en compte».
Finalement, cette recherche, peut encourager de manière efficace les fumeurs à arrêter de fumer, puisqu'elle met en relief qu'il n'est jamais trop tard pour le faire: en effet, «si l'un des jumeaux a fumé moins longtemps, même juste cinq ans de moins, l'impact sur la peau est déjà observable».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, a abouti à mettre en évidence une modification saisonnière de la physiologie de l’œil chez le renne, qui permet au cervidé de surveiller l’approche des prédateurs tout au long de l’année en adaptant tour à tour sa vue à la longue nuit de l’hiver arctique, puis au long jour estival.
Si «beaucoup de mammifères (notamment des animaux nocturnes) possèdent derrière la rétine un tissu appelé tapetum lucidum ('tapis lumineux') qui réfléchit la lumière vers les photorécepteurs de l’œil pour améliorer la vision de nuit», il apparaît que le renne possède un tapetum «de couleur variable»: «doré durant l’été, il réfléchit les longueurs d’onde de la lumière estivale, tandis que d’un bleu profond pendant l’hiver, il réfléchit les longueurs d’onde de la lumière hivernale bleutée».
Alors que «les conditions lumineuses de l’Arctique varient du tout au tout selon les saisons» avec, en été, un jour quasi-permanent et le célèbre 'Soleil de minuit' et, en hiver, une nuit sans fin, le tapetum assure tout au long de l’année une fonction vitale d’amplification de la lumière ambiante.
Ce changement de couleur du tapetum, qui vient d'être démontré pour la première fois chez un mammifère «serait dû aux variations de pression au niveau de l’œil». Ainsi, l’hiver, «la pupille continuellement dilatée augmente cette pression» en empêchant «le fluide du globe oculaire de s'écouler naturellement». Comprimé, le tapetum réduit «l'espace inter-collagène dans ce tissu, qui reflète alors les courtes longueurs d'onde de la lumière bleue de l’hiver arctique».
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