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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis, grâce au premier modèle climatique tridimensionnel permettant de simuler l’évaporation complète des océans terrestres sous l’effet de la luminosité naturellement croissante du Soleil, de prédire la disparition de l’eau liquide sur Terre dans près d’un milliard d’années repoussant les estimations de plusieurs centaines de millions d’années.

    Indépendamment «du réchauffement climatique causé par l'homme considéré à l’échelle des décennies», la luminosité du Soleil augmente, comme la plupart des étoiles, «très lentement au cours de son existence».

    Ce réchauffement, conduisant à une ébullition des océans et la disparition d’eau liquide en surface, avait jusqu'à présent, été étudié «à l’aide de modèles d’astrophysique très simplifiés (à une seule dimension): ceux-ci considéraient la Terre comme uniforme et ne prenaient pas en compte des éléments essentiels comme les saisons ou les nuages».

    Parmi ces modèles unidimensionnels, certains «avaient prédit que d’ici seulement 150 millions d’années, la Terre commencerait à perdre toute son eau dans l’espace et se transformerait en une nouvelle Vénus».

    Le modèle climatique tridimensionnel sophistiqué, présenté ici, est «capable de prédire l’évolution de l’environnement terrestre sous l’effet d’une augmentation très forte du flux solaire induisant l’évaporation de l’eau liquide dans l’atmosphère».

    Il indique que «le basculement devrait se produire lorsque le flux solaire moyen atteindra environ 375 W/m2 pour une température de surface de près de 70°C (le flux actuel étant de 341 W/m2), soit dans près d’un milliard d’années».

    Ce résultat, qui «repousse de plusieurs centaines de millions d’années la vaporisation complète des océans telle qu’elle était prédite précédemment», est dû, en particulier, «à la circulation atmosphérique qui, tout en transportant de la chaleur depuis l’équateur vers les moyennes latitudes, assèche ces régions chaudes et réduit l’effet de serre là où il est le plus susceptible de s'emballer».

    Ces calculs, qui «permettent en particulier de préciser la valeur de la zone habitable autour du Soleil», montrent «qu’une planète peut s’approcher à moins de 0,95 unité astronomique d’une étoile équivalente au Soleil d’aujourd’hui avant de perdre toute son eau liquide, soit 5 % de moins que la distance Terre-Soleil».

    Ces calculs, qui ont conduit à mieux appréhender l’évolution de notre planète, pourront servir à déterminer les conditions nécessaires à la présence d’eau liquide sur d’autres planètes similaires à la Terre.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cell reports, révèle, grâce à des expériences sur les souris, que la peau peut communiquer avec le foie et influencer son fonctionnement. Cette connexion suggère qu'il faut être particulièrement attentifs aux troubles hépatiques chez les patients atteints d’une maladie de peau.

     

    Ce sont «des souris mutantes incapables de synthétiser l’Acyl-CoA-binding protein, une protéine capable de se lier à des acides gras», qui ont permis, un peu par hasard, de conduire à cette découverte. En effet, une analyse de ces souris, présentant «une fourrure un peu étrange» et qui «avaient des difficultés à être sevrées», a mis en évidence «la présence de dépôts de graisse au niveau de leur foie».

     

    Comme la fourrure des souris mutante était grasse, «leur peau ne retenait plus l’eau aussi bien que celle des autres rongeurs», ce qui fait qu'elle perdaient de la chaleur. Il est alors apparu que c'est «cette perte d’étanchéité cutanée et de chaleur», qui était à l’origine des dépôts de graisse dans le foie, car, lorsque la peau de ces souris était recouverte avec du latex, «la chaleur restait confinée à l’intérieur du corps des souris» qui n'accumulaient plus de graisse dans leur foie.

     

    Grâce à «des techniques de biochimie et de biologie moléculaire», il a été alors mis en évidence «que lorsque les souris mutantes perdaient de l’eau, elles se mettaient à extraire de la graisse dans leurs tissus adipeux et à la transporter dans leur foie». Cependant, dans leur cas, «le programme génétique SREBP, responsable de la synthèse des acides gras dans cet organe», ne fonctionne pas correctement, ce qui conduit à une accumulation progressive des graisses.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Structural & Molecular Biology, a permis de décrypter la structure de la seringue d'une salmonelle observée en pleine action!

    Certaines bactéries, «comme les salmonelles ou Yersinia (l’agent pathogène de la peste)», peuvent injecter dans les cellules de l'organisme, «grâce à une seringue moléculaire, une structure creuse appelée injectisome», des protéines bactériennes spécifiques, appelées facteurs de virulence, qui «agissent comme de véritables chevaux de Troie, en altérant les fonctions cellulaires» ce qui fait que «la bactérie peut alors se multiplier sans être attaquée».

    Pour observer un injectisome de salmonelle en pleine action, un microscope cryo-électronique haute définition et un logiciel d'imagerie, spécifiquement dédié, ont été employés. Ce microscope, qui «permet la congélation ultrarapide des échantillons qui sont figés en situation fonctionnelle» a permis d'observer «le transport des substrats bactériens par l’injectisome en temps réel».

    Les molécules bactériennes, qui passent par l'espace central de l’injectisome, doivent pour cela changer de configuration: en effet, alors qu'à «l’intérieur de la bactérie, elles sont stockées sous forme de pelotes», ce n’est «qu’entièrement dépliées qu’elles peuvent franchir l’injectisome puis gagner la cellule à infecter».

    Ces observations devraient pouvoir «contribuer au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques contre un large éventail d'infections microbiennes», car on peut imaginer «des molécules pharmaceutiques conçues pour venir boucher l’aiguille de la seringue».

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, ont permis, grâce à l'implantation d'une micro puce électronique, un assez bon rétablissement de la motricité chez la souris affectées par des lésions du système nerveux.

     

    Dans un premier temps, une lésion a été provoquée chez 16 rongeurs «en déconnectant chirurgicalement les régions sensorielle et motrice de leur cerveau» entraînant «une incapacité quasi-totale d’utiliser leurs pattes avant pour atteindre et saisir la nourriture». Dans un second temps, «une micro puce reliée à des micro électrodes a été implantée pour relier de nouveaux les deux aires cérébrales». Cette prothèse électronique, baptisée interface cerveau-machine-cerveau, «est capable d’amplifier les signaux émis par les neurones de la partie avant du cerveau et de supprimer les bruits de fond» et d'envoyer le message «presque en temps réel aux neurones de la partie arrière».

     

    Il est apparu que les souris ont presque complètement récupéré «la fonctionnalité des pattes avant, deux semaines après l’implantation de la prothèse». De plus, «quelques souris, utilisées comme échantillon témoin ont été équipées d’une prothèse neurale qui contrairement à l’interface cerveau-machine-cerveau, a été programmée pour envoyer des impulsions électriques de manière aléatoire». Pour ces dernières, les tests de motricité ont été négatifs «avec une persistance du handicap au niveau des pattes avant».

     

    Cette nouvelle prothèse, qui établit une sorte de ponts électroniques qui restaure les connexions nerveuses interrompues par une blessure, «représente un espoir pour les patients souffrant de troubles de la motricité suite à un traumatisme ou un Accident Vasculaire Cérébral (AVC)», mais ne peut cependant pas être implantée sur l’homme actuellement.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, révèle que le perfluorotributylamine (PFTBA), un gaz artificiel utilisé notamment dans la fabrication d'équipements électriques et électroniques, qui vient d'être détecté dans l'atmosphère, s'inscrirait dans une nouvelle classe de gaz à effet de serre persistants.

     

    Le PFTBA, qui «a l'effet radiatif le plus puissant de tous les gaz que l'on retrouve dans l'atmosphère» n'a pas «été répertorié jusqu'à présent dans la famille des gaz à effet de serre persistants, dont fait notamment partie le dioxyde de carbone (CO2), mais en comparaison, sur une période de cent ans, son impact sur le réchauffement climatique est de loin supérieur au CO2»: en effet, «une seule molécule de PFTBA dans l'atmosphère a le même effet que 7100 molécules de CO2». En outre, «ce gaz a une très longue durée de vie dans la basse atmosphère avant de se dissiper dans les couches les plus élevées et on ne connaît aucun agent capable de l'éliminer».

     


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