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Une étude, dont les résultats intitulés «A dynamically young and perturbed Milky Way disk» sont publiés dans la revue Nature, a permis, grâce aux données du satellite Gaia de l'ESA, de découvrir le signe qu’une petite galaxie satellite a frôlé la Voie Lactée il y a quelques centaines de millions d’années.
Rappelons tout d'abord que «la majorité des étoiles de la Voie Lactée sont situées dans un disque mince qui entoure le bulbe central de la Galaxie». Différents effets peuvent influencer la structure interne de ce disque: par exemple, «la barre centrale et les bras spiraux induisent de la migration radiale», tandis que «les galaxies satellites passant à proximité peuvent aussi altérer les mouvements stellaires». Malgré cela, «quand on modélise les galaxies on suppose souvent, par simplicité, que le disque est à l’équilibre dynamique et symétrique par rapport au plan galactique».
Dans ce contexte, l'étude ici présentée a porté «sur les mouvements de plus de 6 millions d’étoiles dans la Voie Lactée», grâce aux données de la mission spatiale Gaia». L'analyse des positions et des mouvements de ces étoiles a ainsi fait apparaître qu'un «diagramme particulier reliant les positions et les vitesses» met «en évidence une forme spirale». Cette observation «ne veut pas dire que les étoiles se déplacent en spiralant», mais elle signifie «que ces populations orbitent selon des motifs décalés dans le temps et l’espace les uns par rapport aux autres».Au bout du compte, du fait de «la très grande précision, jamais obtenue précédemment, des mesures astrométriques et spectroscopiques du satellite Gaia», des simulations dynamiques indiquent «que ces mouvements particuliers peuvent être expliqués par le passage» de la galaxie naine du Sagittaire (*), aussi immatriculée SDG (**), «à proximité de la Voie Lactée il y a entre 300 et 900 millions d’années».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
(*) Galaxie naine du Sagittaire
Lien externe complémentaire (source Simbad)
(**) SDG
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Une étude, dont les résultats intitulés «Single-shot real-time femtosecond imaging of temporal focusing» ont été publiés dans la revue Light: Science & Applications, a abouti à la mise au point d'une caméra «capable de capturer 10.000 milliards (10 billions) d’images par seconde».
Concrètement, cet engin, dénommé T-CUP, a permis de filmer «la propagation de la lumière, qui se déplace à une vitesse d’environ 300.000 km/s». Cette caméra a été obtenue en ajoutant une imagerie à balayage femtoseconde au système de photographie ultrarapide comprimée (CUP, en anglais compressed ultrafast photography).
Plus précisément, la combinaison de ces deux technologies a fourni une «transformation de radon» donnant «des images de haute qualité, tout en enregistrant dix billions d’images par seconde».
Au bout du compte, «cette avancée devrait permettre d’améliorer les nouvelles générations de microscopes dans de nombreux domaines (biomédical, physique, étude des matériaux)» avec en ligne de mire «des possibilités d’augmenter la vitesse jusqu’à atteindre un billiard d’images par seconde».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Conservation and diversity of radiation and oxidative stress resistance mechanisms in Deinococcus species», ont été publiés dans la revue FEMS Microbiology Reviews, a permis grâce à une méta-analyse basée sur 296 publications et couplée à l’analyse de 11 génomes, de mettre en lumière une grande diversité d’outils de réparation, de protection et de régulation, qui permettent à une famille de bactéries, celles du genre Deinococcus, de résister aux radiations.
Soulignons tout d'abord que, si «la radiorésistance est présente chez des organismes aussi différents que les bactéries, les archées et les petits invertébrés», les bactéries du genre Deinococcus sont «les organismes les plus étudiés en termes de radiorésistance», car «elles présentent une radiorésistance extrême, tolérant des doses de radiations ionisantes de l’ordre de 5000 Gy (Gray3) sans perte de survie alors que 200 Gy est une dose létale pour la plupart des bactéries et qu’une exposition de 5 à 10 Gy seulement suffit pour tuer les cellules humaines».
Indiquons également que des travaux qui avaient permis d'obtenir «en 2014, par évolution dirigée, des bactéries Escherichia coli radiorésistantes (3000 Gy) après irradiations répétées en laboratoire» avaient «conclu que les mécanismes de radiorésistance conférés par évolution dirigée étaient multifactoriels et différaient (en partie) des mécanismes issus de l’évolution naturelle tels que décrits alors pour la bactérie Deinococcus radiodurans».
Pour sa part, l'étude ici présentée a pris en compte, «au-delà de l’espèce modèle D. radiodurans, de nombreuses espèces de Deinococcus radiorésistantes», qui «ont été isolées de divers environnements dans le monde entier (déserts chauds et secs, sources chaudes, Antarctique, etc.)». Tous les mécanismes et facteurs «impliqués dans la résistance au stress oxydatif et la réparation de l’ADN» ont été passés en revue. La méta-analyse «de 296 publications, portant sur plus de 250 protéines, et sur un ensemble de 11 génomes» aboutissent à définir la partition et le rôle de chaque protéine.
Cette étude, qui « révèle une diversité insoupçonnée de mécanismes pouvant être mis en œuvre pour aboutir à une radiorésistance effective, même au sein d’espèces très proches», constitue «une référence durable et une mine d’idées» pour les spécialistes qui souhaitent, par exemple, «caractériser la régulation d’autres mécanismes de défense développés par les bactéries, incluant les bactéries pathogènes pour l’Homme, décrypter de nouveaux mécanismes de réparation de l’ADN, mieux appréhender la radiorésistance développée par certaines cellules tumorales».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Mistralazhdarcho Maggii, Gen. Et Sp. Nov., A New Azhdarchid Pterosaur from the Upper Cretaceous of Southeastern France» ont été publiés dans la revue Journal of Vertebrate Paleontology, rapporte la découverte d'un fossile de ptérosaure du Crétacé de Provence (site de Velaux, Bouches-du-Rhône), l'un des plus complets pour cette période en Europe.
Ce spécimen unique, appartenant à un nouveau genre et espèce (Mistralazhdarcho maggii), vient confirmer la singularité et l'intérêt du gisement de Velaux, notamment pour la préservation des restes squelettiques et le cachet particulier de la faune mise au jour.
Rappelons tout d'abord que «les restes de ptérosaures, reptiles volants de l’ère secondaire, sont assez mal connus pour ce qui est du Crétacé européen», car «la plupart des fossiles récoltés correspondent à des ossements isolés, souvent fragmentaires et difficilement déterminables».
Dans ce contexte, la découverte «réalisée dans le gisement de Velaux–la Bastide Neuve, près d’Aix-en-Provence», permet «d’obtenir de précieuses informations sur l’anatomie et l’identité des ptérosaures présents dans le sud de la France au Crétacé supérieur» puisque «les différents ossements mis au jour à Velaux, appartenant très probablement à un seul et même individu d'environ 4,5 mètres d'envergure, représentent à la fois des éléments crânien (mandibule) et postcrâniens (vertèbres, omoplates, os longs...)».
Ce squelette partiel a, dans un premier temps, été identifié «comme appartenant à la famille largement répandue des azhdarchidés» (*), qui «sont des ptérosaures édentés pouvant atteindre pour certains une bonne dizaine de mètres d’envergure». Ensuite, l'analyse approfondie du spécimen a montré «qu’il s’agissait d’un nouveau genre et espèce, Mistralazhdarcho maggii, dont le nom fait directement référence au célèbre vent provençal».
La nouvelle espèce «partage une particularité anatomique avec un autre membre de cette famille, Alanqa saharica, découvert quant à lui au Maroc dans des dépôts un peu plus anciens»: en effet, «ces deux formes de même envergure possèdent une lame osseuse située au milieu de la mandibule», qui «devait venir s’emboiter au niveau de la mâchoire supérieure, entre deux protubérances latérales». La fonction de cette lame osseuse, «même si elle semble avoir été liée à un régime alimentaire spécialisé», reste encore mystérieuse.
Cette nouvelle découverte souligne encore une fois «l’importance scientifique et patrimoniale du gisement de Velaux–la Bastide Neuve», puisque «Mistralazhdarcho maggii vient désormais s’ajouter à un bestiaire déjà bien fourni, composé de nouveaux dinosaures tels que le sauropode Atsinganosaurus velauxiensis et l'ornithopode Matheronodon provincialis, mais aussi de dinosaures carnivores, de tortues et de crocodiles». A ce «riche écosystème de la fin du Crétacé (~72 millions d’années)», on peut ajouter «des requins primitifs (hybodontes) et des poissons-alligators (lépisostées)», qui «peuplaient également les eaux de cette plaine alluviale».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
(*) Azhdarchidae
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Une étude, dont les résultats intitulés «High-resolution Millimeter Imaging of the CI Tau Protoplanetary Disk: A Massive Ensemble of Protoplanets from 0.1 to 100 au» sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal Letters, a permis de découvrir trois sœurs géantes du Jupiter chaud CI Tau b (*), qui orbite autour de CI Tau (**), une jeune étoile n'ayant pas plus de 2 millions d'années d'existence.
Les planètes géantes gazeuses, découvertes grâce à ALMA, ont été «trahies par les trous qu'elles laissent dans l'énorme disque protoplanétaire, un disque de poussières et de glace, berceau des planètes, des lunes, etc.,qui entoure CI Tau». Il est ainsi apparu que «la planète, dont l'orbite est la plus lointaine, est plus de mille fois plus éloignée de son étoile que celle qui orbite au plus près».
Cette détection «soulève de nombreuses questions parmi lesquelles la jeunesse de ce système et l'impact potentiel des différentes planètes sur les orbites des unes et des autres»: en effet, «les modèles actuels de formation des planètes prévoient que les planètes de la masse de Saturne naissent en accumulant d'abord un noyau solide puis une couche de gaz», un processus «lent et laborieux à grande distance d'une étoile» qui ne semble pas correspondre aux observations réalisées.
Lien externe complémentaire (source Exoplanetcatalogue)
(*) CI Tau b
Lien externe complémentaire (source Simbad)
(**) CI Tau
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