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    Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence for a spectroscopic direct detection of reflected light from 51 Pegasi b» ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics et sont consultables en pdf, a permis d'effectuer, grâce à l'instrument de HARPS qui équipe le télescope de 3,60 mètres de l’ESO à l’Observatoire de La Silla au Chili, la toute première détection directe du spectre de lumière visible réfléchie par une exoplanète, en l'occurrence 51 Pegasi b.

     

    Située «à quelque 50 années-lumière de la Terre dans la constellation de Pégase», l'exoplanète 51 Pegasi b, qui «fut découverte en 1995 et demeurera à jamais la toute première exoplanète détectée à proximité d’une étoile normale semblable au Soleil», est «l’archétype des Jupiter chauds».

     

    Dans l'étude ici présentée, la méthode utilisée consiste à observer le spectre de l’étoile hôte en s'en servant de modèle «pour orienter la recherche d’une semblable signature de la lumière censée être réfléchie par la planète lorsqu’elle décrit son orbite».

     

    Cependant, «la lueur des planètes étant extrêmement faible comparée à l’éclat de leurs étoiles hôtes, cette tâche s’avère particulièrement délicate», d'autant plus que «le signal en provenance de la planète se trouve aisément masqué par d’autres effets mineurs et diverses sources de bruit».

     

    L'ensemble de ces difficultés ayant pu être surmonté dans le cas présent, la masse réelle de la planète 51 Pegasi b «ainsi que l’inclinaison de son orbite, deux paramètres essentiels à une meilleure compréhension du système» ont pu être mesurés: il est ainsi apparu que la masse de 51 Pegasi b avoisinait la moitié de celle de Jupiter, et que son orbite était inclinée de quelque 9 degrés en direction de la Terre».

     

    De plus, l'estimation de son «albédo, ou indice de réflexion de la planète, dont on peut déduire la composition de surface de la planète ainsi que celle de son atmosphère» montre sans surprise que sa surface est extrêmement réfléchissante.

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Slit2 signaling through Robo1 and Robo2 is required for retinal neovascularization» ont été publiés dans la revue Nature Medicine, a permis de montrer sur un modèle animal que le blocage de la protéine Slit2 empêche le développement pathologique des vaisseaux, qui est responsable des maladies vasoprolifératives oculaires, conduisant à une perte de vision chez des millions de personnes dans les pays industrialisés.

     

    La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), la rétinopathie diabétique et la rétinopathie du prématuré (touchant les nouveau-nés) sont des maladies vasoprolifératives oculaires «caractérisées par une atteinte progressive de la rétine», provoquée «par une croissance anormale des vaisseaux sanguins dans la rétine», car «ces vaisseaux fragilisés laissent alors diffuser du sérum, responsable d’un œdème qui soulève la rétine, et/ou du sang entrainant une hémorragie rétinienne».

     

    Dans le cadre de ce processus, qui «met en jeu plusieurs protéines nécessaires au développement normal ou pathologique des vaisseaux», l'action du «facteur de croissance vasculaire endothélial (VEGF) est en particulier déterminante», de sorte que les traitements principaux actuels «visent à bloquer son action en injectant dans l’œil des inhibiteurs». Toutefois, un nombre considérable de patients «sont ou deviennent résistants à ces thérapies anti-VEGF».

     

    Pour résoudre ce problème, l'étude ici présentée, qui a cherché à identifier «de nouveaux facteurs impliqués dans le processus de croissance de nouveaux vaisseaux sanguins, l’angiogénèse», a particulièrement testé la protéine Slit2, «déjà connue pour son rôle dans le développement des connexions neurales» et son implication «dans le développement de nombreux organes et de certains cancers» en raison de son action sur ses récepteurs, Robo1 et Robo2.

     

    Ainsi, dans un modèle de sourisSlit2 a été inactivé, il est apparu «que la ramification des vaisseaux rétiniens et leur croissance étaient sévèrement réduites» sans modification de la «stabilité du réseau sanguin déjà existant» et que «sans cette protéine, l’action du VEGF était aussi partiellement réduite».

     

    Comme on obtient les mêmes résultats en bloquant simultanément Robo1 et Robo2, cela prouve que «Slit2 est nécessaire à l’angiogénèse dans la rétine». De plus, il a été aussi constaté, «dans un modèle animal de rétinopathie du prématuré», que «l’absence de la protéine Slit2 prévient la vascularisation anormale de la rétine chez ces jeunes souris».

     

    Il en résulte qu'on peut penser, à la lumière de ces expériences, «que les thérapies ciblant la protéine Slit2 et ses récepteurs Robo1 et Robo2 pourraient être bénéfiques pour les patients atteints d’une maladie oculaire vasoproliférative, tout particulièrement pour ceux résistants aux thérapies classiques anti-VEGF».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Revealing the climate of snowball Earth from Δ17O systematics of hydrothermal rocks» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de prouver, grâce à la mise au point d'une technique s'appuyant sur l'oxygène 17, un isotope de l'oxygène, qu'au moment de la glaciation huronienne toute la planète était prise par la glace.

     

    Rappelons tout d'abord que la glaciation huronienne correspond à un des épisodes 'boule de neige' ('Snowball Earth') qu'a connu la Terre au cours de son histoire (aux environs de -2,4 milliards d'années, - 720 et - 635 millions d'années). C'est même chronologiquement le premier, puisqu'il s'est produit «il y a 2,4 milliards d'années». L'origine de ce phénomène provient de ce que «sous l'effet de la vie bactérienne proliférant dans les océans, l'atmosphère a connu un décuplement de son taux d'oxygène, celui-ci passant de 0,1 à 1 %» (grande oxydation).

     

    Il en a découlé un bouleversement de la chimie de l'atmosphère qui a diminué son effet de serre entraînant une chute de la température globale de la planète et l'accroissement des banquises. Des simulations ont mis en lumière que, lorsque ces banquises «sont descendues sous les 50° de latitude, un emballement s'est produit», car, par l'effet d’albédo, la glace de mer, blanche, a renvoyé «dans l'espace une bonne partie des rayons solaires», c'est-à-dire de chaleur, créant plus de glaciers et de banquise, ce qui a, en retour, accru l'effet d’albédo.

     

    Si les traces géologiques de ces immenses glaciations existent, la question de savoir «si les océans ont entièrement gelé ou si, dans les régions intertropicales, il est resté des mers libres de glace» était encore débattue. La raison tenait «au fait que les 'paléo-thermomètres' dont les chercheurs se servent d'ordinaire» étaient inopérant.

     

    En effet, il était impossible «de reprendre la méthode classique d'exploitation des isotopes 16 et 18 de l'oxygène, qui permet de déduire les températures du passé à partir de carbonates marins ou, comme c'est le cas en Antarctique ou au Groenland, de carottages de glace», parce que, pour ces périodes, il n'y a pas d'échantillon adéquat.

     

    Cet obstacle a pu être contourné, aujourd'hui, par l'étude ici présentée, grâce à la mise au point d'une technique «impliquant à la fois un troisième isotope de l'oxygène (l'oxygène 17) et des roches ayant, à l'époque des épisodes 'boule de neige', interagi avec de l'eau (dont la molécule, H2O, compte un atome d'oxygène)».

     

    Ainsi, des roches de deux sites, «qui, lors de ces événements fort anciens, se trouvaient à la fois exposées aux éléments et en région tropicale» ont pu être analysé au moyen de cette technique: le premier est situé en Chine et date de 700 millions d'années environ, tandis que le second, localisé en Russie remonte à 2,4 milliards d'années.

     

    Les reconstitutions ont alors fait apparaître dans les deux cas qu'il avait régné «à ces endroits des températures dignes des régions polaires»: en particulier, «l'analyse isotopique de la roche russe donne un résultat qu'on ne retrouve aujourd'hui qu'au cœur de l'Antarctique et qui correspond à une température inférieure à -40°C» alors que ce site «se trouvait au bord des tropiques sur le supercontinent de l'époque, le Kenorland». En conséquence, cette étude prouve donc bien «qu'au moment de la glaciation huronienne, toute la planète était prise par la glace».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «An abrupt extinction in the Middle Permian (Capitanian) of the Boreal Realm (Spitsbergen) and its link to anoxia and acidification» ont été publiés dans la revue Geological Society of America Bulletin, a permis de montrer que l’extinction du Capitanien, il y a 262 millions d'années, a eu une portée globale, comme les cinq autres extinctions massives répertoriées, alors qu'on pensait jusqu'à présent qu'elle avait été localisée à l’équateur.

     

    Rappelons tout d'abord que «le Capitanien est un des étages du Permien qui s’est déroulé entre il y a 265 et 259 millions d’années». En fait, le travail ici présenté apporte plus précisément «les premières preuves d’une chute dramatique du nombre d’espèces de brachiopodes dans la zone boréale», et «lie cette crise boréale à une diminution forte de la quantité d’oxygène marin et à l’acidification des océans».

     

    Ces observations suggèrent donc qu'on peut parler «d'une sixième période d’extinction majeure qui s’est produite il y a 262 millions d’années».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The solar magnetic activity band interaction and instabilities that shape quasi-periodic variability» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de repérer, grâce à l'analyse des 'bandes magnétiques' qui parcourent le Soleil en permanence («comme des vagues progressant lentement sur chaque hémisphère depuis les hautes latitudes jusqu’à l'Équateur»), une périodicité de l'activité solaire de 11 mois en plus des cycles longs de 11 ans, «bien connus des scientifiques».

     

    Plus précisément, lorsque ces bandes magnétiques se rencontrent, elles «créent des interférences plus ou moins fortes qui diminuent ou accroissent l'activité de notre étoile» de sorte qu'en observant l'apparition de ces bandes magnétiques, il est possible de «prédire les périodes d'activité intense avec une grande précision».

     

    Cette périodicité quasi-annuelle, encore assez mystérieuse mais qui provient probablement «de l’effet dynamo produit par des turbulences survenant dans les profondeurs du Soleil, plusieurs centaines de milliers de kilomètres sous sa surface», devrait ainsi «permettre aux astrophysiciens de mieux prévoir la météorologie solaire» et les éruptions «capables de perturber les satellites, les réseaux électriques et les communications radio».

     

     


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