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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis de découvrir que des agents embaumants pourraient avoir été utilisés en Égypte «au moins un millénaire plus tôt qu'on ne le pensait jusqu'alors».

    Les écrits expliquent que les «égyptiens momifiaient leurs morts car ils croyaient qu'on ne pouvait pas accéder à la vie éternelle si le corps n'était pas conservé». Cependant, avant le développement de techniques d'embaumement de leurs morts, ils les enterraient dans des tombes remplies de sable.

    Plus précisément les recherches laissaient penser «qu'entre 4.500 et 3.100 ans avant l'ère chrétienne, la momification égyptienne consistait dans le dessèchement des corps naturellement par l'action du sable chaud et sec du désert».

    Ainsi, jusqu'à présent, les traces répertoriées, découvertes sporadiquement et de façon isolée, «de l'utilisation de résines pour momifier les corps des défunts» remontaient «à environ 2.200 ans avant le Christ pour devenir plus fréquentes dans une période allant de 2.000 à 1.600 ans avant notre ère».

    Dans ce contexte, la découverte de «substances complexes utilisées pour embaumer dans des textiles funéraires trouvés sur des corps dans des tombes de l'un des plus anciens cimetières égyptiens connu, datant de 4.500 à 3.350 avant le début de l'ère chrétienne» est une véritable révélation.

    En effet, les substances identifiées, «de la résine de pin, un extrait de plante aromatique, de la gomme, une plante à huile et de la graisse animale», se retrouvent «dans des recettes complexes recourant aux mêmes produits naturels et dans des proportions similaires à celles utilisées au zénith de la momification des pharaons, 3.000 ans plus tard».

    En conséquence, les propriétés antibactériennes de ces substances et la préservation des tissus mous, qui en auraient découlé, conduisent à considérer que ces «recettes de résines, utilisées dans les bandelettes préhistoriques» correspondent aux «débuts des expérimentations de momification en Égypte».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de recréer en 3D, à partir de spécimens fossiles de Rangéomorphes, la morphologie de 11 taxons, ce qui a abouti à la mesure de leurs propriétés fonctionnelles.

     

    Au cours, de l’Édiacarien, durant environ 40 millions d’années, les Rangéomorphes ont dominé les océans du globe, «vivant fixés à un substrat, à différentes profondeurs», puis ils se sont éteints, il y a environ 540 millions d’années. Jusqu'à présent, on savait qu'ils «n’étaient pas des végétaux ni des champignons marins, mais bien des animaux appartenant à l’embranchement des Petalonamae», mais on ignorait leur mode de nutrition.



    Les reconstitutions, faites dans l'étude ici présentée, ont mis en lumière «trois principaux types, verticaux et horizontaux»: «de grands et minces, en forme de sapin, d’autres latéralement épanouis, à la façon d’arbres caduque, et une forme rappelant une éponge déployée sur le fond marin».

     

    Les plans d’organisation fractale décrits, «qui ne ressemblent à aucun autre connu», confirment qu’ils possèdent leur possèdent leur propre clade. Il apparaît que «l’anatomie pluribranche de ces animaux maximise la surface corporelle et s’accorde avec l’osmotrophie, un mode d’alimentation qui consiste à se nourrir par filtration, à partir de substances dissoutes dans l’eau de mer».



    Cette conclusion «concorde avec les conditions écologiques de l’époque», car, dans les océans de l’Édiacarien qui «ressemblaient plus à une grossière soupe, pleine de nutriments tels que le carbone organique», les concurrents et les prédateurs étaient absents.

     

    Ce constat conduit à suggérer que «la compétition pour les nutriments avec d’autres organismes, la prédation et l’appauvrissement des ressources spécifiques dont ils avaient besoin» constituent «les causes supposées de leur disparition».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, a permis de découvrir, grâce au télescope William E. Gordon, installé à l'observatoire d'Arecibo (Porto Rico), un gigantesque pont d'hydrogène long de 2,6 millions d'années-lumière reliant deux galaxies situées à 500 millions d'années-lumière du système solaire.

     

    En fait, une troisième galaxie participe également à ce phénomène, mais le courant d'hydrogène qui la relie aux deux autres galaxies est beaucoup plus court.

     

    Si ces ponts de gaz sont fréquents dans les amas de galaxies, le pont qui vient d'être observé dans le groupement de galaxies NGC 7448 apparaît particulièrement remarquable «par la quantité de matière d'hydrogène, qu'il contient»: en effet, elle est évaluée à «près de 15 milliards de fois la masse du Soleil» ce qui représente beaucoup plus de gaz «que dans la Voie lactée et dans la galaxie d'Andromède réunies».

     

    Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer l'origine de ce flux d'hydrogène.

    Pour l'une d'entre elle, par exemple, «il y a plusieurs millions d'années», la plus grande galaxie serait passée près d'un groupe de galaxies plus petites «nouant un lien matérialisé par ce filament», qui se serait étiré «au fur à mesure que les galaxies ont à nouveau pris de la distance».

    Dans une autre hypothèse, la grande galaxie serait «carrément passée au milieu du groupement en expulsant ainsi de grandes quantités d'hydrogène».

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, ont permis de créer le premier modèle en 3D mimant le tissu cérébral vivant: il va fournir «une possibilité unique de reproduire en temps réel des réactions neurophysiologiques et des fonctions cérébrales pour des expériences qui ne sont pas possibles avec des humains ou des animaux».

    Plus précisément, au lieu de reproduire l'ensemble des circuits du cerveau, c'est un «modèle modulaire reproduisant les caractéristiques les plus essentielles des fonctions physiologiques du tissu cérébral», qui a été élaboré.

    Chaque module «combine deux matériaux dotés de propriétés différentes»: d'un part, «une structure poreuse relativement rigide, faite de protéines de soie, sur laquelle des neurones corticaux dérivés de cerveaux de rats peuvent s'ancrer» et, d'autre part, «une matrice de gel de collagène dans laquelle peuvent pénétrer les prolongements des neurones pour se connecter entre eux en 3D».

    L'assemblage de ces modules a été effectué «en cercles concentriques de manière à simuler les couches du néocortex». Le tissu neuronal a ainsi pu maintenir sa viabilité «au moins neuf semaines soit beaucoup plus longtemps que les cultures de cellules cérébrales dans du collagène seul».

    Ce modèle, conçu pour «fonctionner en laboratoire pendant des mois», a déjà été utilisé pour «examiner les multiples effets des traumatismes du cerveau, dont les dommages au niveau cellulaire, l'activité électrophysiologique, ainsi que les changements neurochimiques résultant de blessures».

    A titre d'exemple, un traumatisme grave à été provoqué par la chute d'un poids sur ce cerveau de laboratoire. Le tissu neuronal a alors produit «de grandes quantités de glutamate, un neuro-transmetteur émis par les cellules cérébrales en réaction à une blessure du cerveau».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis de découvrir un grand nombre de bactéries et d'archées (des organismes extrêmophiles) tapies dans de minuscules gouttelettes d'eau prélevées dans le plus grand lac d'hydrocarbures au monde.

     

    D'une taille d'environ 1/50e de celle d'une goutte d'eau commune, ces goutelettes d'eau provenaient du lac Pitch, un lac d'hydrocarbures occupant une surface de 40 ha sur l'île de la Trinité (Trinidad et Tobago).

     

    L'analyse des échantillons recueillis confirme leur origine autochtone: en effet, «il s'agit d'eau de mer liée au bitume depuis plusieurs milliers d'année et pas d'eau issue de la pluie ou d'une résurgence».

     

    L'extraction et le décryptage de l'ADN contenu dans ces gouttes fait apparaître une telle diversité qu'on est en droit de considérer qu'on se trouve devant «un véritable écosystème».

     

    Comme les bactéries productrices de méthane, isolées dans leur capsule aqueuse, «baignent en phase huileuse» où elles «puisent des éléments nutritifs et des métabolites utiles à leur développement», on peut dire que la réaction ne se localise pas uniquement au fond du lac, là où se rencontrent le goudron et les eaux naturelles.

     

    Or sur Titan, «une des lunes de Saturne, il existe des lacs d'hydrocarbures»; par conséquent, cette découverte ouvre de nouvelles perspectives dans le cadre de la recherche de traces de vie hors de la Terre.

     

    Plus globalement, hors de notre système solaire, des mondes, dans l'atmosphère desquels des hydrocarbures ont été détectés, pourraient «potentiellement héberger une forme de vie microbienne».

     

     


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