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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Journal of Experimental Biology, révèle que les grenouilles d’Alaska sont capables de survivre à des conditions hivernales exceptionnelles, en particulier, du fait qu'elle stockent beaucoup plus de glycogène dans leur foie.

     

    Longue de 5 à 7 cm, Rana sylvatica, la grenouille des bois, survit en hiver à des températures qui «gèlent pourtant les deux tiers de l’eau de son corps». Vivant dans les forêts des États-Unis, du Canada, cet amphibien «s’enterre et se laisse littéralement congeler, jusqu'à la suspension de toutes les fonctions vitales (respiration et circulation sanguine)». Son sang, qui ne circule presque plus, est chargé de glucose agissant comme un cryoprotecteur: ce sucre «évite la dégradation des cellules au moment de la cristallisation de l'eau et, à la décongélation, lorsque ces cristaux fondent».

     

    Cependant, les grenouilles des bois de l'Alaska, qui survivent à des températures de -16 °C, apparaissent plus résistantes. La cause de cette capacité provient du glycogène, un sucre complexe, converti, lorsque la température s’abaisse, en glucose et stocké dans leur foie, qui peut-être «jusqu’à 1,5 fois plus gros que la moyenne». De plus, il a été noté que les grenouilles des bois d’Alaska accumulent de trois fois plus d’urée, un autre élément cryoprotecteur.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Biology Letters de la Royal Society, prouve que le système auditif des papillons permet d'entendre les battements d'ailes des oiseaux et sert, de la sorte, de système d'alerte contre les prédateurs en plein vol.

    Pour le prouver, «des enregistrements en forêt en appâtant les oiseaux avec des papillons attachés à un fil» ont été effectuées, correspondant à une trentaine d'attaques filmées et enregistrées. C'est la première fois que les sons, produits par le vol d'oiseaux en quête de nourriture, ont été caractérisés. Ensuite, les réactions du nerf auditif des insectes ont été mesurées sur un audiogramme lors de diffusion des enregistrements à différentes intensités. Il apparaît que les «papillons entendent les oiseaux à partir de 2,5 mètres de distance».

    Trois remarques ont alors été avancées pour soutenir l'hypothèse «selon laquelle les insectes détectent le bruit des oiseaux et peuvent ainsi essayer de leur échapper» :

    a) «les fréquences des sons émis par les battements d'ailes sont comprises dans le spectre de la plupart des insectes dotés d'un appareil auditif».

    b) certains insectes n'émettant aucune signal sonore ont des oreilles qui se justifient comme moyen de détection les prédateurs.

    c) il arrive que des insectes tente de s'enfuir quand des oiseaux atterrissent dans un fourré.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés le 21 août par la revue PLoS ONE, révèle que l'espèce humaine «assaisonne et relève sa cuisine» depuis plus de 6 000 ans.

     

    En effet, des fragments de céramiques carbonisés découverts au Danemark et en Allemagne, ont été analysés: sur 74 échantillons, 26 disposaient de phytolithes, qui ont été identifiés comme des herbes à ail provenant de repas qui auraient été préparés entre 5.750 et 6.100 ans avant J.-C (datation au carbone).

     

    Comme dans le contenu carbonisé, des résidus de graisse animale» ont été relevées, l’utilisation sous forme d'épice de ces plantes (avec lesquelles on peut confectionner de la moutarde) est étayée. Il apparaît ainsi que les chasseurs-cueilleurs et les premiers agriculteurs exploitaient les plantes, en partie pour leur goût, mais sans doute également pour leurs vertus thérapeutiques.

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, ont permis d'établir un catalogue des profils génétiques à l’origine des 30 cancers les plus communs.

    Pour identifier les mécanismes sous-jacents à la source de la plupart des cancers, il «a fallu analyser très exactement 4.938.362 mutations retrouvées dans 7.042 tumeurs différentes». Un algorithme a permis d'extraire, à partir de ces données, «21 signatures mutationnelles différentes», très souvent liées à l'âge (dans 60,7 % des échantillons pour être précis): 25 des 30 cancers entrent dans ce cadre. Ainsi, «les cancers infantiles, plutôt rares, sont ceux nécessitant le moins de mutations de leur ADN pour se déclencher», tandis qu'à «l’autre extrémité de ce classement, on retrouve les tumeurs causées par les UV ou les substances carcinogènes comme le tabac».

    Il apparaît de manière générale que, pour qu'un cancer se développe, il faut les marques d’au moins deux signatures: «c’est par exemple ce qui est nécessaire pour un cancer des ovaires», alors qu'il en faut six pour «le cancer du foie, comme certains de ceux affectant le sein». Souvent, les mêmes combinaisons de mutations sont à l’origine de différentes tumeurs comme par exemple, les mutations des gènes Brca1 et Brca2, à la fois associées au cancer du sein, au cancer des ovaires et à celui de la prostate. Il existe, malgré tout, aussi des empreintes génétiques plus spécifiques à la source de types particuliers de cancers.

    Enfin, le rôle de la famille d’enzymes appelée Apobec, des protéines utiles contre les infections virales, durant lesquelles elles «détruisent les particules infectieuses en endommageant leur ADN», est confirmé dans la survenue, avec le temps, d'altérations génomiques favorisant le développement de cancers. Ces enzymes seraient ainsi impliquées dans les kataegis (régions de l’ADN fortement mutées), «profils caractéristiques de la plupart des tumeurs».

    En bref, cette recherche, qui met aussi en évidence les dispositions prises par l’organisme pour stopper la division anarchique des cellules, ouvre la voie à une plus grande précision des thérapies personnalisées, essentielles pour améliorer le pronostic des malades.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal, révèle que, grâce au réseau ALMA, la lueur émise par les molécules de monoxyde de carbone dans un objet baptisé Herbig-Haro 46/47, a permis d'observer deux jets bien plus énergétiques que prévu ainsi qu'un jet encore inconnu pointant dans une direction radicalement différente.

     

    Lorsque la matière, éjectée par les jeunes étoiles à des vitesses proches du million de kilomètres par heure, entre en interaction avec le gaz environnant, elle émet une lueur et crée ainsi un objet de type Herbig-Haro à l'instar d'Herbig-Haro 46/47, qui se situe à environ 1400 années-lumière de la Terre dans la constellation australe de Vela (Les Voiles). Sur les images, l'un des deux premiers jets se déplace en direction de la Terre, tandis que l'autre s'en éloigne.

     

    Le troisième jet, détecté du fait de la résolution et de la sensibilité exceptionnelles d'ALMA doit vraisemblablement provenir d'un compagnon de faible masse de la jeune étoile. Il «figure dans une direction perpendiculaire à l'objet principal et semble creuser son propre chemin au sein du nuage environnant».

     

     


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