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    Une étude, dont les résultats intitulés «Symbiodinium thermophilum sp. nov., a thermotolerant symbiotic alga prevalent in corals of the world's hottest sea, the Persian/Arabian Gulf» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis de mettre en lumière que Symbiodinium thermophilum, une nouvelle espèce d'algues marines, découverte dans le golfe Persique, qui est en mesure de supporter des températures de 36 °C et plus (d'où le nom thermophilum de cette algue qui exprime sa capacité à résister à de hautes températures), aide les coraux, au sein desquels elle vit, à supporter la chaleur de leur environnement.

     

    Rappelons tout d'abord que «les récifs coralliens en eaux peu profondes sont connus pour dépendre de la symbiose obligatoire entre un hôte corallien, un cnidaire, et une algue du genre Symbiodinium (les zooxanthelles)».

     

    Normalement, «cette association naturelle est très sensible aux perturbations thermiques» puisque «seulement 1 °C au-dessus des moyennes estivales maximales suffit à rompre cette symbiose et à conduire à la mort de certains coraux, un phénomène appelé 'blanchissement corallien'».

     

    L'étude ici présentée, qui a suivi le partenariat symbiotique de coraux avec Symbiodinium thermophilum «sur plusieurs saisons pour s'assurer que cette association était stable à travers une gamme de conditions thermiques», a fait apparaître que ces coraux résistaient mieux au réchauffement océanique.

     

    Ainsi, ce type d'algue, qui «est le symbiote qui prévaut toute l'année parmi d'autres espèces dominantes du golfe Persique» donne de l'espoir pour le futur en ce qui concerne la capacité d'adaptation des coraux aux changements climatiques.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Effect of Longitudinally Varying Cloud Coverage on Visible Wavelength Reflected-Light Exoplanet Phase Curves» sont à paraître dans la revue The Astrophysical journal et sont disponibles en pdf sur arxiv.org, suggère que l’atmosphère de l'exoplanète Kepler 7-b serait essentiellement composée d’enstatite, un silicate de magnésium – c’est à dire un minéral composé de silicium, d’oxygène et de magnésium (MgSiO3).


    Rappelons tout d'abord que Kepler 7-b est une exoplanète très peu dense (la moitié de la masse de Jupiter pour une fois et demi son diamètre), qui appartient à la classe des 'jupiters chauds' de sorte qu'à sa surface «règne une température de 1370°C environ (1700 Kelvins)».

     

    Comme périodiquement «Kepler 7-b, son étoile et la Terre se trouvent sur une même ligne de visée» ce qui fait que, sur Terre, on reçoit des photons de l’étoile qui passe à travers l’atmosphère de cette planète, il est possible d'avoir des informations sur l'atmosphère de Kepler 7-b . Ainsi, grâce aux 'raies d’absorption', la présence de silicium, d’oxygène et de magnésium est détectée dans cette atmosphère.

     

    Ce que cette étude montre alors, à l'aide d'un modèle d'albédo planétaire, c'est que la meilleure hypothèse est que ces éléments se présentent sous forme de petites particules minérales de la forme MgSiO3 et Mg2SiO4. Ainsi, même les nuages «seraient formés de ces mêmes particules, évaporées depuis la planète puis condensées en altitude».

     

    Cependant, il faut souligner que la présence d'enstatite dans le cosmos n'est pas exceptionnelle en soi puisque l'enstatite «est très présent sur Terre, aussi bien à sa surface, dans les basaltes, qu’à l’intérieur de la planète: le manteau est essentiellement fait de péridotite, une roche contenant de l’enstatite».

     

    De plus, «les nuages de poussières et de gaz autour des étoiles en contiennent aussi»: en particulier, «les météorites qui se forment dans ces disques proto-planétaires autour des étoiles, en renferment».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Strong water isotopic anomalies in the martian atmosphere: Probing current and ancient reservoirs» ont été publiés dans la revue Science, a permis de révéler que la planète Mars était dotée, il y a quelque quatre milliards d'années, d'un océan primitif de volume supérieur à celui de l'Océan Arctique, recouvrant, proportionnellement, une surface bien plus étendue que celle de l'Océan Atlantique sur Terre.

     

    Plus précisément, la jeune planète Mars aurait théoriquement renfermé «suffisamment d'eau liquide pour que l'intégralité de sa surface en soit couverte, sur une hauteur d’environ 140 mètres», mais il est toutefois probable que «l'eau liquide se soit constituée en un océan couvrant près de la moitié de l'hémisphère nord de la planète» de sorte qu'en certaines régions, «la profondeur de cet océan pouvait dépasser 1,6 kilomètre».

     

    Cette estimation 'solide' de la quantité d'eau jadis présente sur Mars, a été déduite de celle perdue dans l'espace, grâce aux «observations détaillées de deux isotopes de l'eau présents dans l'atmosphère martienne»: H2O et HDO, présent à l'état naturel, «qui diffère de la molécule d'eau classique H2O par la figuration d'un atome de deutérium, plus lourd que l'hydrogène, en lieu et place de l'un des deux atomes d'hydrogène».

     

    Comme la forme deutérée «est caractérisée par une masse supérieure à celle de la molécule d'eau classique», sa tendance à l'évaporation est moindre. Il en résulte que «le taux d'échappement de l'eau de la planète peut se mesurer au rapport HDO / H2O qui caractérise l'eau restante».

     

    C'est au moyen du Très Grand Télescope de l'ESO au Chili, d'instruments installés à l'Observatoire W.M. Keck et du Télescope Infrarouge de la NASA à Hawaï que les signatures chimiques des deux isotopes de l'eau ont pu être distinguées.

     

    La cartographie de la distribution de H2O et de HDO, «à différentes reprises au cours de six années terrestres (qui correspondent à environ trois années martiennes), a mis en évidence «l'existence de variations saisonnières ainsi que de microclimats, bien que Mars s'apparente davantage aujourd'hui à un désert».

     

    De plus, l'étude montre «que la quantité d'eau lourde présente dans l'atmosphère située à proximité des régions polaires a augmenté d'un facteur 7 en comparaison de l'eau des océans terrestres», ce qui entraîne «que l'eau des calottes polaires martiennes s'est enrichie d'un facteur 8». Ainsi, «le taux d'enrichissement à partir de ces cartes implique que Mars a perdu un volume d'eau 6,5 fois plus important que celui actuellement stocké au sein des calottes polaires».

     

    Le volume de l'océan primitif martien, «très certainement supérieur à 20 millions de kilomètres cubes», suggère qu'il est fort probable que la planète Mars «soit demeurée humide, et donc habitable, durant une période plus longue qu'estimée auparavant».

     

    Comme «il est possible que Mars ait renfermé une quantité d'eau bien plus importante encore, dont une partie subsisterait sous la surface», les nouvelles cartes qui «révèlent l'existence de microclimats et de variations de quantités d'eau atmosphérique au fil du temps» pourraient «s'avérer utiles dans la recherche d'eau souterraine».

     

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés «Early Homo at 2.8 Ma from Ledi-Geraru, Afar, Ethiopia» ont été publiés dans la revue Science, a permis de découvrir qu'un fragment de mâchoire, vieux de 2,8 millions d’années, mis au jour en janvier 2013 sur le site de Ledi-Geraru, dans l’Afar (Éthiopie) pourrait être le plus ancien fossile connu du genre Homo, puisque «les plus anciens fossiles appartenant à notre genre étaient jusqu’alors datés entre 2,3 et 2,4 millions d’années» soit environ 400 000 ans plus tard.

     

    Immatriculé 'LD 350-1' dans le catalogue de fouilles (où LD correspond aux initiales du site de Ledi-Geraru), ce fossile «correspond à la partie gauche de la mandibule d’un individu adulte» sur laquelle sont toujours fixées deux prémolaires et trois molaires.

     

    Si LD 350-1 présente certaines ressemblances avec la mandibule d’Australopithecus afarensis, notamment la forme fuyante du menton, ce fossile possède également des attributs «se retrouvant beaucoup plus tard chez les représentants du genre Homo: la proportion globale de la mâchoire, les molaires fines et les prémolaires symétriques».

     

    Une étude complémentaire du gisement, dont les résultats intitulés «Late Pliocene fossiliferous sedimentary record and the environmental context of early Homo from Afar, Ethiopia» ont été publiés dans la revue Science fait apparaître que cet Homo ancien vivait dans un environnement plus aride que celui des australopithèques, correspondant à un milieu ouvert «parcouru de cours d’eau, comme on peut le trouver actuellement dans le Parc national de Seregenti en Tanzanie» avec une faune constituée d'antilopes, éléphants, crocodiles et hippopotames.

     

    Enfin, il faut signaler une troisième étude, dont les résultats intitulés «Reconstructed Homo habilis type OH 7 suggests deep-rooted species diversity in early Homo» ont été publiés dans la revue Nature: elle suggère l’existence, grâce à une reconstitution digitale d’Homo habilis, d’un ancêtre commun au genre Homo qui aurait vécu il y a plus de 2,3 millions d’années.

     

    Dans ce contexte, LD 350-1 pourrait correspondre à ce lien reconstruit entre Autralopithecus afarensis et Homo habilis.

     

     

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés «Diverse uncultivated ultra-small bacterial cells in groundwater» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a abouti à décrire des bactéries ultrapetites, qui jouent sans doute des rôles importants dans les communautés et écosystèmes microbiens» alors que leur existence avait été débattue pendant une vingtaine d’années.

     

    Ces cellules ont été obtenues par filtration de l’eau «d’une nappe souterraine provenant de la ville de Rifle, dans le Colorado» au moyen de «filtres de plus en plus petits, jusqu’à 0,2 µm, la taille utilisée pour stériliser l’eau». Les échantillons issus de cette procédure «contenaient des micro-organismes incroyablement minuscules, qui ont été congelés à -272 °C».

     

    Grâce à la microscopie électronique à transmission cryogénique, la structure interne de ces cellules a été observée faisant apparaître «des spirales très compactées (peut-être de l’ADN), un petit nombre de ribosomes et des appendices ressemblant à des poils (pili) qui pourraient servir à des interactions avec d’autres micro-organismes».

     

    Les images révèlent aussi des cellules en division, ce qui prouve que «ces bactéries n’étaient pas 'affamées' dans une taille anormalement petite, mais en bonne santé».

     

    Comme, en moyenne, «en dépit de variations morphologiques, les cellules avaient un volume d’environ 0,009 µm3», il s'agit probablement de «la plus petite taille qu’une cellule puisse atteindre pour disposer du matériel suffisant pour vivre».

     

    Le séquençage des génomes des bactéries indique qu'ils «comptaient environ un million de paires de bases». Plus particulièrement, «la présence de différentes bactéries, provenant des phylums WWE3, OP11 et OD1» a été reconnue, mais, chez ces bactéries, «il manquait certaines fonctions de base».

     

    Le métabolisme rudimentaire de ces bactéries ultrapetites «pourrait nécessiter de compter sur d’autres bactéries pour compenser ces manques», les pili servant ainsi «à se connecter avec d'autres micro-organismes pourvoyeurs de ressources».

     

    Ces bactéries nouvellement décrites, qui «sont un exemple de sous-ensemble de la vie microbienne sur Terre», seraient en fait relativement courantes, car elles «sont détectées dans de nombreux environnements», ce qui suggère qu'elles «jouent probablement des rôles importants dans les communautés et écosystèmes microbiens».

     

     

     


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