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    Une étude, dont les résultats intitulés «Natural Hybridization between Genera That Diverged from Each Other Approximately 60 Million Years Ago» ont été publiés dans la revue The American Naturalist, a permis de constater que Cystocarpium roskamianum, une fougère des Pyrénées est issue de de l'hybridation entre une fougère du chêne du genre Gymnocarpium et une cystoptère fragile du genre Cystopteris qui, à cause de la dérive des continents, avaient divergé il y a 60 millions d'années.



    Il s'agit d'un phénomène particulièrement remarquable, car pour la plupart des espèces de plantes et d'animaux, au bout de quelques millions d'années de divergence, en raison des incompatibilités de nature génétique développées au fil du temps entre les espèces, l'isolement reproductif est la règle.

     

    Le système de reproduction des fougères (Filicophytes) peut fournir une explication à l'existence de ce cas exceptionnel: en effet, alors que «les plantes à fleurs, ou Angiospermes, par exemple, ont souvent besoin de pollinisateurs, comme les abeilles, pour se reproduire et peuvent rencontrer plus de difficultés à se croiser, par exemple, si leurs attributs floraux attirant à elles les insectes entremetteurs ont divergé au fil du temps», les fougères n'ont besoin que du vent et de l'eau pour réussir leur fécondation.

     

    Du fait que, pour le groupe des fougères, ces incompatibilités reproductives apparaissent évoluer très lentement, cette caractéristique nous fait mieux comprendre «pourquoi il existe sur Terre environ 30 fois moins d'espèces de ce groupe que chez les plantes à fleurs, un groupe végétal pourtant plus récent».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The Closest Known Flyby of a Star to the Solar System» ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters et sont disponibles sur arxiv.org, a permis de découvrir qu'il y a 70.000 ans, une étoile est passée aux confins de notre système solaire dans la partie la plus éloignée du nuage d'Oort où se trouvent de nombreuses comètes.

     

    C'est en utilisant des spectrographes de grands télescopes en Afrique du Sud et au Chili, que le calcul de «la vitesse (vélocité radiale et tangentielle) de l'étoile» a abouti à la reconstitution de sa trajectoire.

     

    Cette étoile de faible masse, peu brillante, récemment découverte, «baptisée 'l'étoile de Scholz' en l'honneur de son découvreur», est aujourd'hui située à 20 années lumière du Soleil. En fait, il s'agit d'un système binaire constitué d'une naine rouge et d'une naine brune.

     

    L'analyse de la trajectoire de cette naine rouge, qui s'éloigne de nous, prouve «qu'elle a croisé au plus près à environ 0,8 année-lumière du Soleil il y a 70.000 ans, soit 8.000 milliards de kilomètres».

     

    A l'heure actuelle, «on ne connaît pas une autre étoile qui se soit approchée autant du système solaire, à savoir cinq fois plus près que l'étoile la plus proche du Soleil, Proxima du Centaure (4,2 années-lumière)».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The European Ruminants during the “Microbunodon Event” (MP28, Latest Oligocene): Impact of Climate Changes and Faunal Event on the Ruminant Evolution» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis de montrer qu'un réchauffement climatique et des changements environnementaux survenus il y a environ 24,5 millions d'années, durant le Late Oligocene Warming, ont abouti au remplacement de l'intégralité de la faune de ruminants européens préexistante par des migrants venus d'Asie.

     
    Le réchauffement en question correspondant à «une augmentation de 2 à 4 °C des eaux océaniques de l’Atlantique Nord» et la naissance des Alpes, ont «provoqué une aridification et l’apparition de la saisonnalité en Europe» de sorte que l’établissement de savanes a succédé aux «environnements préexistants, sans saison et dominés par des forêts».

    Une étude précédente avait déjà mis en lumière que 40% de la faune des grands mammifères herbivores avait «changé entre 25 et 24 millions d’années, à la suite d’une immigration asiatique massive» qui avait été dénommée Microbunodon Event.

     
    A sa suite, l'étude ici présentée met en évidence, «sur la base de cinq années de recherches», qu'en fait, «l’intégralité des espèces de ruminants européens a été renouvelée au moment du Microbunodon Event».

     

    Ainsi, alors que les Tragulina «étaient largement majoritaires au cours de l’Oligocène», la majorité des ruminants actuels «appartiennent au groupe des Pecora»: plus précisément, ces derniers sont caractérisés par «quatre poches stomacales facilitant l’ingestion d’aliments riches en fibres et peu énergétiques», tandis que les Tragulina se distinguent par une réduction ou absence d’une des quatre poches stomacale et par un régime alimentaire plus énergétique (fruits, champignons, insectes et même petits mammifères).

     

    La disparition en Europe des Tragulina, qui «ne comptent aujourd'hui que 10 espèces localisées en zone équatoriale, les chevrotains», est la conséquence de «la dégradation des conditions environnementales due à un changement du couvert végétal et du climat, associée à la compétition avec des Pecora venus d’Asie», qui, eux, bénéficiaient d'un «métabolisme plus efficace, capable d’assimiler de la nourriture pauvre énergétiquement».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The First Science Results from Sphere: Disproving the Predicted Brown Dwarf Around V471 Tau» ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters, a permis de constater, grâce à l'instrument SPHERE qui, depuis peu, équipe le Très Grand Télescope de l'ESO, l'absence d'une naine brune, supposée en orbite autour de l'étrange système double d'étoiles V471 Tauri, situé au sein de l'amas des Hyades dans la constellation du Taureau.

     

    Rappelons tout d'abord que, lorsque, dans une paire d'étoiles constituée «de deux étoiles normales dotées de masses sensiblement différentes», l'étoile de masse légèrement supérieure «vieillit et grossit au point de devenir une géante rouge», il y a de la matière qui est transférée à l'autre étoile.

     

    Cette matière forme d'abord au fil du temps, «une vaste enveloppe gazeuse qui enserre le système double», puis ensuite «le nuage se disperse, ce qui se traduit par le rapprochement des deux étoiles».

     

    V471 Tauri, dont l'âge est estimé à 600 millions d'années et la distance à la Terre avoisine les 163 années-lumière, constitue ce type de paire stellaire resserrée, composé «d'une naine blanche et d'une étoile plus classique».

     

    La période de révolution du système V471 Tauri est d'une douzaine d'heures: ainsi, «à deux reprises lors de chaque orbite, l'une des deux étoiles passe devant l'autre (ce type d'éclipse se traduit par des variations périodiques de luminosité du système observées depuis la Terre)».

     

    Dans un premier temps, «le système ULTRACAM installé sur le Télescope de Nouvelle Technologie (NTT pour New Technology Telescope)» a été utilisé pour «mesurer, avec grande précision, ces variations de luminosité». Il est alors apparu «que les éclipses ne se produisent pas à intervalles de temps réguliers».

     

    Ce phénomène était d'abord expliqué par «l'existence d'une naine brune à proximité de la paire d'étoiles (sa présence ayant pour effet de perturber gravitationnellement leurs orbites respectives)». Mais, comme «SPHERE a offert aux astronomes l'image la mieux résolue à ce jour des environs de cet étonnant objet», l'absence «de cette hypothétique naine brune questionne la validité de la théorie censée rendre compte de l'étrange comportement de V471 Tauri».

     

    Désormais, l'hypothèse la plus vraisemblable semble être que ces perturbations découlent «de variations du champ magnétique à l'intérieur de l'étoile la plus massive, semblables à celles, de moindre magnitude, observées dans le Soleil».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «An extremely high-altitude plume seen at Mars’ morning terminator» ont été publiés dans la revue Nature, rapporte la découverte, grâce aux archives de Hubble d'un nouveau panache au-dessus de la surface de la planète Mars.

     

    Rappelons qu'en «mars et avril 2012, des astronomes amateurs avaient déjà signalé la présence de panaches en développement» qui «évoluaient à quelque 250 kilomètres d’altitude contre 100 habituellement».

     
    Comme «il est difficile d'imaginer comment des particules sont capables d’aller aussi haut» et comment ces formations nuageuses, «apparues en moins de dix heures» ont pu se maintenir «durant une dizaine de jours, changeant d'aspect de jour en jour avant de disparaître», l'étude ici présentée a recherché et pu découvrir, grâce aux archives du télescope spatial Hubble, qu'un «panache similaire à celui détecté par les astronomes s'était formé au-dessus de Mars le 17 mai 1997».

     

    Ce phénomène, pour l'instant, reste mystérieux, mais «les observations de Maven, la sonde la NASA dédiée à l’atmosphère qui tourne autour de la planète depuis septembre 2014» et l'orbiter TGO de la mission ExoMars 2016 qui sera lancé début 2016, pourraient aider à résoudre cette énigme.

     

     


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