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    Une étude, dont les résultats intitulés «Identification of a Spinal Circuit for Light Touch and Fine Motor Control», ont été publiés dans la revue Cell, a permis d'identifier dans la moelle épinière une sorte de 'mini-cerveau' qui aiderait à maintenir le sens de l'équilibre d'un mammifère qui évolue dans des situations acrobatiques.

     

    Dans l'étude ici présentée, grâce à des techniques d’imagerie utilisées pour suivre certaines fibres nerveuses chez la souris, «une cartographie du circuit d’information qui transporte des signaux provenant des récepteurs du toucher dans les pieds vers la moelle épinière et qui permet à l’organisme de faire de petits ajustements sur la position des pieds» a pu être réalisée.

    Il a été ainsi mis en lumière que ces fibres sensorielles se connectent «dans la corne postérieure de la moelle épinière» avec les neurones RORα, un groupe de neurones particuliers, «dont le nom fait référence à un récepteur nucléaire présent sur leur noyau». Ces neurones sont des interneurones, car ils «se connectent avec des neurones de la région motrice du cerveau».


    En inactivant les neurones RORα chez des souris génétiquement modifiées, il est apparu que si «ces souris pouvaient toujours marcher et se tenir normalement sur un sol plat», elles rencontraient, sur une poutre étroite, en hauteur, «des difficultés à corriger les mouvements de leurs pieds» et semblaient plus maladroites «que des souris ayant des neurones RORα intacts».

     

    Ces observations suggèrent que les interneurones dirigent «les mouvements réflexes correcteurs en intégrant des informations du toucher et des commandes motrices descendantes provenant du cortex et du cervelet».

     

    Comme «ils se connectent directement avec des neurones dans la moelle épinière ventrale qui contrôle le mouvement», les neurones RORα sont donc «le centre d’un 'mini-cerveau' dans la moelle épinière qui intègre des signaux provenant du cerveau et des signaux sensoriels pour permettre un déplacement correct des membres et corriger des mouvements moteurs».

     

    Il en résulte qu'une «meilleure compréhension de ces circuits pourrait aider à développer des thérapies pour les lésions de la moelle épinière, des maladies qui affectent l’équilibre, et des moyens de prévenir les chutes chez les personnes âgées».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Discovery of a Pair of Classical Cepheids in an Invisible Cluster Beyond the Galactic Bulge» ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters, a permis d'identifier, grâce au rayonnement infrarouge que le télescope VISTA peut capter, une nouvelle paire d'étoiles de type Céphéide, qui sont les toutes premières détectées, de l'autre côté de la Voie Lactée, au-delà du bulbe central, et très près du plan central de la Galaxie.

     

    Le télescope VISTA, qui équipe l'Observatoire de Paranal de l'ESO au Chili, cartographie, dans le cadre de ses missions d'exploration du ciel austral, «les régions centrales de la Voie Lactée dans le domaine infrarouge, à la recherche de nouveaux objets dissimulés».

     

    Du fait que «les épais nuages de poussière qui emplissent le disque de notre galaxie absorbent la lumière visible, mais sont transparents au rayonnement infrarouge que VISTA peut capter», ce télescope permet de voir bien au-delà des régions centrales et poussiéreuses de la Voie Lactée.

     

    Cette entreprise d'envergure, nommée Variables VISTA dans la Voie Lactée (VVV), qui sonde régulièrement «les mêmes régions du ciel afin de repérer l'éventuelle existence d'objets dont la luminosité varie au fil du temps», a ainsi observé «la région de formation d'étoiles notée Messier 20, plus généralement connue sous l'appellation Nébuleuse du trèfle en raison des bandes sombres et fantomatiques qui la scindent en trois parties distinctes, nettement visibles au travers d'un télescope».

     

    C'est ainsi, que «lors de l'analyse des données de VISTA», une nouvelle paire d'étoiles de type Céphéide, «en apparence proche de la Nébuleuse du trèfle, en réalité environ sept fois plus éloignée», a été découverte.

     

    En effet, si la Nébuleuse du trèfle se situe à quelque 5200 années-lumière de la Terre» et «le centre de la Voie Lactée à environ 27 000 années-lumière dans la même direction», les Céphéides découvertes «sont distantes de quelques 37 000 années lumière».

     

    Ces étoiles variables, dont la «brillance varie selon une période de onze jours» sont considérées comme «les membres les plus éclatants d'un amas d'étoiles». De plus, ce sont «les toutes premières variables Céphéides détectées à si grande distance de la Terre et à si grande proximité du plan central, de l'autre côté de la galaxie».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Functional correction in mouse models of muscular dystrophy using exon-skipping tricyclo-DNA oligomers» ont été publiés dans la revue Nature Medicine, a permis de démontrer, sur un modèle animal, le potentiel thérapeutique d'une nouvelle classe d'oligonucléotides de synthèse pour le traitement de la myopathie de Duchenne (DMD) par 'chirurgie' de l'ARN, les premiers essais chez l'homme étant prévus d'ici un an et demi à deux ans.

     

    Les maladies neuromusculaires, qui «regroupent un ensemble de plusieurs centaines de maladies, principalement d'origine génétique, définies par un défaut de commande du muscle ou par une destruction du tissu musculaire», affectent conjointement «plusieurs dizaines de milliers de personnes en France et constituent un enjeu majeur de santé publique».

     

    L'une d'entre elles, la dystrophie musculaire de Duchenne (DMD), «causée par des mutations qui affectent le gène codant pour la dystrophine, une protéine indispensable au bon fonctionnement des cellules musculaires», particulièrement sévère et très invalidante, «ne bénéficie encore d'aucun traitement satisfaisant».


    La 'chirurgie' de l'ARN, «une approche développée dans le but de corriger certaines anomalies génétiques», est une thérapie «fondée sur l'utilisation de petites séquences d'oligonucléotides antisens (AON) capables de se lier et d'agir spécifiquement sur des ARN messagers, et de permettre la synthèse d'une protéine manquante».

     

    Alors que les différents types d'AON synthétisés actuellement pour agir sur la production de dystrophine présentent des limites en raison de leur niveau de toxicité parfois élevé et de l'impossibilité de passer la barrière hémato-encéphalique (BHE) ou d'agir au niveau cardiaque, l'étude ici présentée a «mis au point de nouveaux nucléotides pour la synthèse des AON : les tricyclo-DNA (tcDNA)».

     

    Ces AON-tcDNA, «analogues synthétiques de l'ADN», qui «s'hybrident avec les ARN cibles et vont entraîner l'excision d'un fragment de l'ARN», permettent, en agissant «sur la partie du gène comportant une erreur», la synthèse «d'une dystrophine certes tronquée mais stable et fonctionnelle».

     

    Il est ainsi apparu «chez les souris DMD traitées par ces AON-tcDNA» que ces AON «sont plus performants que leurs équivalents des générations précédentes. En particulier, «administrés par voie intraveineuse, ils sont distribués efficacement à l'ensemble de la musculature squelettique», atteignent le tissu cardiaque et «accèdent au système nerveux central, ce qui n'était pas le cas de leurs prédécesseurs».

     

    De plus, «la restauration de la production de dystrophine est également plus efficace qu'avec les AON précédents» puisqu'après «une douzaine de semaines de traitement hebdomadaire, les souris présentent une amélioration très significative de la fonction musculaire et surtout des fonctions respiratoire et cardiaque, qui sont les principales cibles à atteindre chez les patients souffrant de cette myopathie».

     

    D'autre part, «les AON-tcDNA sont caractérisés par un temps long de persistance au sein des tissus ce qui permettrait à terme d'espacer les traitements». Enfin, «ils ne sont pas dégradés mais évacués progressivement par l'organisme, permettant ainsi la réversibilité du traitement et limitant sa toxicité».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Pharmacological inhibition of Dock5 prevents osteolysis by affecting osteoclast podosome organization while preserving bone formation» ont été publiés dans la revue Nature communications, a permis de développer, sur un modèle animal, sans que la formation osseuse en soit affectée, un nouveau traitement qui protège de la perte osseuse caractéristique de maladies ostéolytiques comme l'ostéoporose post-ménopausique, la polyarthrite rhumatoïde et les métastases osseuses.

     

    La capacité dynamique de l'os découle d'une «bonne coordination entre les cellules qui détruisent le 'vieil' os, les ostéoclastes, et celles qui le reconstruisent, les ostéoblastes». Cependant, cet équilibre est rompu dans certaines maladies lorsque «la destruction de l'os par les ostéoclastes prend le dessus sur la formation osseuse par les ostéoblastes».

     

     Si «la plupart des traitements actuels contre la perte osseuse pathologique (ostéoporose etc.) suppriment les ostéoclastes, les cellules destructrices de l'os, afin de limiter la dégradation osseuse», ils ont l'inconvénient d'empêcher également la formation osseuse, «celle-ci étant stimulée par la présence des ostéoclastes».

     

    Comme «pour détruire l'os, les ostéoclastes utilisent des structures cellulaires particulières, les podosomes, organisés en anneau grâce au cytosquelette d'actine» qui «agissent comme des 'boutons pressions' entre l'os et l'ostéoclaste en formant une 'ventouse' au sein de laquelle l'os est dégradé», l'étude ici présentée a mis d'abord en lumière que «le facteur d'échange Dock5 active une petite enzyme, la GTPase Rac, pour organiser le cytosquelette d'actine et permettre la formation de l'anneau de podosomes».

     

    Elle a ensuite révélé, «en utilisant plusieurs modèles de souris présentant différentes situations de perte osseuse pathologique (ostéoporose post-ménopausique, polyarthrite rhumatoïde et métastases osseuses)», que «l'administration d'un composé synthétique nommé C21, qui inhibe Dock5, empêche l'activité des ostéoclastes en bloquant l'effet 'ventouse' qui leur permet de dégrader l'os».

     

    En conséquence, ces travaux valident, chez la souris, «l'inhibition pharmacologique de Dock5 comme une nouvelle voie thérapeutique», car les ostéoclastes restent présents, ce qui assure le maintien de la formation osseuse pendant le traitement.

     

     


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  • Une étude, dont les résultats intitulés «Complete mapping of the tattoos of the 5300-year-old Tyrolean Iceman» ont été publiés dans la revue dans le Journal of Cultural Heritage, a permis de déceler des tatouages inédits, invisibles à l’œil nu, sur le corps momifié d’Ötzi, 'l'Homme des glaces', vieux de 5 300 ans, découvert en 1991 à 3210m d’altitude, dans une flaque de glace fondue au cœur des Dolomites.

     

    C’est grâce à «l’utilisation d’une technique d’imagerie multispectrale (couvrant toute la gamme de longueurs d’ondes de l’infrarouge à l’ultra-violet)» que ces marques, jusqu’alors insoupçonnées, ont été identifiées sur sa peau dans la partie inférieure droite de la cage thoracique.

     

    Ces traces, «des bâtonnets de 1 à 3mm d’épaisseur, sur 4 à 7 cm de long» portent «désormais à 61 le nombre total de tatouages répartis sur 19 régions du corps de cet homme âgé de 46 ans».

     

    Dans la majorité des cas, il s'agit de «lignes parallèles, souvent représentées par groupe de trois ou quatre», dont «le plus grand nombre se trouve sur les membres inférieurs dont sept groupes sur la jambe droite, quatre sur la gauche, les autres, autour du poignet gauche et la région lombaire». Cependant, «dans le creux du genou droit et sur la cheville gauche», elles forment cependant une croix.

     

    A l'époque où vivait Ötzi (le Chalcol ithique (3350-3100 av. J.C), entre la fin du Néolithique et l’Age du Bronze), «les tatouages étaient faits par incisions de l’épiderme, sur lequel était ensuite frotté un mélange de charbon végétal et d’herbes pour les rendre permanents».

     

    Ils pourraient correspondre, selon des travaux précédents, à «une forme primitive d’acupuncture, cette médecine traditionnelle asiatique pourtant apparue que 2000 plus tard», car les «motifs tatoués semblaient en relation avec des zones portant des traces de maladies dégénératives, en particulier des lésions d’arthrose au niveau des articulations: genoux, chevilles et poignets».

     

     


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