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    Une étude, dont les résultats intitulés «Range-wide multilocus phylogeography of the red fox reveals ancient continental divergence, minimal genomic exchange and distinct demographic histories» ont été publiés dans la revue Molecular Ecology, a permis de faire la lumière sur l'origine et l'évolution du renard roux, à partir d'une «vaste enquête génétique menée à partir de données issus de plus de 1000 spécimens de renard roux (Vulpes vulpes), encore appelé goupil».

     

    L'analyse de ces données, qui «représente le travail le plus complet au niveau mondial sur le renard roux», a pris en compte «pour la première fois la lignée paternelle, portée par le chromosome Y, en plus de la lignée maternelle, portée par le chromosome X et habituellement utilisée dans ce type de recherche».



    Elle «suggère que le renard roux est originaire du Moyen-Orient et non d’Europe contrairement à ce qui était admis jusqu’à présent» et qu'ensuite, les renards se sont «dispersés en Europe, en Eurasie puis en Amérique en traversant le Détroit de Béring, il y a environ 50.000 ans quand celui-ci était gelé» de sorte que «le petit groupe qui a effectué le voyage à ce moment est à l’origine de la population nord-américaine de renard roux».

     
    Soulignons enfin que «les premières études portant sur la génétique du renard considéraient que les renards de part et d’autre de l’Atlantique formaient une seule et même espèce», alors que les nouvelles données issues du chromosome Y «indiquent que les deux populations ont été isolées depuis 40.000 ans et que le renard d’Amérique du Nord a évolué pour former une espèce distincte de ces ancêtres de l’Ancien Monde».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The morpho-mechanical basis of ammonite form» sont publiés dans la revue Journal of Theoretical Biology, a permis d'expliquer par un modèle biomécanique la formation et la diversité des coquilles d’ammonites.

    Ce premier modèle explicatif, basé sur la physique, ouvre, comme nous allons l'expliquer ci-après, «de nouvelles perspectives pour interpréter l’évolution des ammonites et des nautiles, leurs 'cousins' éloignés aux coquilles lisses, qui peuplent encore les eaux des océans Indien et Pacifique».

    Plus précisément, les ammonites, qui constituent «un groupe de mollusques céphalopodes aujourd’hui éteint», fabriquaient «des coquilles en forme de spirales ondulées à la diversité exceptionnelle» et, dans le cadre de l'étude ici présentée, des équations mathématiques, décrivant la façon dont ces coquilles sont sécrétées, ont été élaborées en vue de comprendre leur morphogénèse.

    Elles ont mis en lumière «l’existence de forces mécaniques propres aux mollusques en cours de développement», qui «dépendent des propriétés physiques des tissus biologiques et de la géométrie de la coquille» et font apparaître que ces forces «sont à l’origine d’oscillations mécaniques à l’extrémité de la coquille qui génèrent les côtes, sortes d’ondulations ornant la spirale».

    Ainsi, il a été constaté, «en confrontant différents spécimens fossiles aux simulations produites par le modèle», que celui-ci «peut prédire le nombre et la forme des côtes pour différentes ammonites».

    Ce nouvel outil, qui «montre que l’ornementation de la coquille évolue en fonction de variables telles que l’élasticité des tissus et le taux d’expansion de la coquille» ( par définition, le «taux auquel le diamètre de l’ouverture augmente à chaque tour de spire»), fait aussi comprendre pourquoi «depuis près de 200 millions d’années, les coquilles des nautiles, 'cousins' éloignés des ammonites, sont demeurées essentiellement lisses et sans ornementation distinctive».

    En effet, le modèle indique «que le maintien de cette forme de coquille ne traduit pas une absence d’évolution comme le suggère le qualificatif de 'fossiles vivants' attribué aux nautiles actuels, mais est dû à un fort taux d’expansion qui conduit à la formation de coquilles lisses difficilement distinguables les unes des autres».

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The Middle Pleistocene human remains from Tourville-la-Rivière (Normandy, France) and their archaeological context» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis d'identifier un nouveau pré-Néandertalien en France, nommé l'homme de Tourville-la-Rivière, ce qui constitue une découverte majeure en Europe pour la connaissance de cette lignée.

    En effet, jusqu'à présent, «malgré les nombreux sites très anciens exhumés depuis la fin du XIXe siècle, les fossiles humains du Pléistocène moyen (781 000 - 128 000 ans) restent extrêmement rares en Europe du nord-ouest».

    Ainsi, «hormis les deux crânes fragmentaires de Biache-Saint-Vaast dans le nord de la France», les quelques autres fossiles humains de cette période «proviennent de dix sites entre Allemagne et Angleterre».

    Les vestiges humains fossiles, mis au jour sur le site préhistorique de Tourville-la-Rivière localisé dans un des nombreux méandres de la vallée de la Seine, à 14 km au sud de Rouen (Seine-Maritime), «se composent des trois os longs du bras gauche d’un même individu (humérus, cubitus et radius)».

    On peut d'abord noter que «l'absence de preuves d’une intervention humaine ou de carnivores sur les ossements laisse envisager un scénario : le bras entier de ce pré-Néandertalien a été charrié par la Seine avant de se déposer, avec ou sans la main, sur les berges ou sur des bancs de sable au pied de la falaise crayeuse de Tourville-la-Rivière».

    Les datations concernant ce fossile et l’occupation humaine sur le site de Tourville-la-Rivière correspondent à une fourchette qui va de 236 000 à 183 000 ans. Il découle de l'étude paléoanthropologique et des analyses morphologiques et métriques que ces ossements doivent être attribués à la lignée néandertalienne.

    S’il est apparu impossible de déterminer le sexe de l’individu, on suppute qu'il s'agit d'un 'grand' adolescent ou d'un adulte. De plus, «l'Homme de Tourville est le premier fossile humain aussi ancien qui révèle, sur son humérus, une crête inhabituelle à l’endroit de l’attache du muscle deltoïde».

    Cette anomalie, qui «résulte, selon toute vraisemblance, de la sollicitation du muscle deltoïde postérieur par un mouvement répétitif (peut-être celui du lancer) qui peut être comparable à celle observée chez certains athlètes professionnels contemporains», pose «des questions sur le comportement individuel et collectif, la vie quotidienne des homininés du Paléolithique moyen».

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «An ultraluminous X-ray source powered by an accreting neutron star» ont été publiés dans la revue Nature, a permis la découverte d’un pulsar rayonnant une énergie équivalente à 10 millions de soleils.

     

    Ce pulsar, qui «est le plus brillant jamais observé dans l’Univers», rayonne «autant d'énergie que le disque qui entoure un trou noir, sans toutefois en avoir la masse».

     

    Cette exceptionnelle découverte «devrait aider les astronomes à mieux comprendre une famille de sources de rayons-X appelées ultralumineuses (ULX, Ultra-Luminous X-ray Sources en anglais)».

     

    Plus précisément, un pulsar «est un objet stellaire dense formé lors d’une supernova et dont le rayonnement X est périodique à la fréquence de rotation de l’étoile sur elle-même» et «jusqu’à présent, les ULX étaient supposées être des trous noirs, soit de masse stellaire (10 fois la masse du Soleil), soit de masse intermédiaire (1000 fois la masse du Soleil ou plus)».

     

    Aussi ce fut une grande surprise de découvrir fortuitement, en observant une récente supernova de M82 avec NuSTAR (NASA’s Nuclear Spectroscopic Telescope Array) «qu’une ULX (appelée X-2) de la galaxie Messier 82 située à 12 millions d’années lumière, contenait non pas un trou noir, mais bien une étoile à neutrons en rotation», dont la période de rotation est de 1.37 seconde.

     

    La confirmation que l’émission de l'ULX provenait bien de ce pulsar, nommée M82 X-2, a été ensuite obtenue par les satellites Swift et Chandra.

     

    Cette découverte «de premier plan nous invite donc à reconsidérer la population d’ULXs dans son ensemble, toutes n’étant pas associées à des trous noirs», car sa diversité conduira à «contraindre les différents mécanismes de formation et d’évolution des ULXs».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence for direct molecular oxygen production in CO2 photodissociation» ont été publiés dans la revue Science, a permis d'obtenir directement de l’oxygène (O2) en excitant des atomes de dioxyde de carbone (CO2) avec un laser ultraviolet à haute énergie «en une seule étape sans l’intervention d’un troisième acteur».

     

    Cette réaction pourrait se produire actuellement «dans la haute atmosphère terrestre, dont la concentration en CO2 augmente et qui est frappé par les rayons énergétiques du Soleil» et «un mécanisme identique pourrait également être présent dans les atmosphères de Mars et Vénus dominées par le dioxyde de carbone ou dans les cieux d’autres exoplanètes riches en CO2».

     

    On sait que «la majorité de l’oxygène présent dans l’atmosphère provient des plantes qui en produisent lors de la photosynthèse», mais l'hypothèse avait été avancée «qu’il devait exister une autre source abiotique (non vivante) qui alimentait l’atmosphère terrestre avant l’apparition des organismes photosynthétiques, il y a environ 2,4 milliards d’années».

     

    Ainsi, grâce à la démonstration, pour la première fois, de la faisabilité en laboratoire de cette réaction, l'étude ici présentée devrait conduire à revoir les modèles d’évolution des atmosphères planétaires, y compris pour la Terre.

     

     


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