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    Une étude, dont les résultats intitulés «Broad impacts of fine-scale dynamics on seascape structure from zooplankton to seabirds» ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis de mettre en lumière le rôle majeur des 'oasis' océaniques éphémères dans les interactions entre organismes marins.

     

    Plus précisément, l'étude ici présentée a identifié, au large du Pérou, «où et quand» apparaissent ces 'oasis', produites par la turbulence océanique, qui concentre en ces lieux la «majorité des organismes marins, du zooplancton aux oiseaux».

     

    Pour y parvenir, des données d'échosondeurs acoustiques, «qui permettent d'obtenir, à chaque seconde, des informations sur la turbulence océanique et les biomasses en plancton et poissons» ont été recueillies au large du Pérou («zone du courant de Humboldt») et «complétées par des suivis GPS de fous et de cormorans, principaux oiseaux marins au Pérou».

     

    Il est ainsi apparu «que la dynamique océanique de fine échelle joue le rôle principal dans la structuration de l’écosystème marin, du plancton aux oiseaux», car la turbulence crée ces 'oasis', qui sont des «structures physiques semblables à de petits tourbillons ou à des ondes, qui concentrent les organismes planctoniques (passivement entrainés par les courants)».

     

    Dans ce cadre, «les poissons, oiseaux et autres prédateurs mobiles, adaptent alors leur distribution à celle de leurs proies dans ce paysage dynamique».

     

    La quantification de ces processus à petite échelle, qui est un pas dans la compréhension des mécanismes de transfert d'énergie le long de la chaîne alimentaire, doit aboutir, à plus long terme, à leur prise en considération en vue d'améliorer «les mesures de gestion spatialisée des ressources marines et les modèles écosystémiques».

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «The central domain of IL-33 is cleaved by mast cell proteases for potent activation of group 2 innate lymphoid cells» ont été publiés dans la revue PNAS, a permis, en étudiant le mode d'action de la protéine interleukine-33 (un signal d'alarme pour les globules blancs), de dévoiler une étape clé des réactions allergiques.

     

    L'interleukine-33 (IL-33), une protéine «découverte en 2003 par l'équipe de Jean-Philippe Girard», appartient à la famille des interleukines, «des messagers solubles qui permettent aux cellules du système immunitaire de communiquer entre elles et qui ont un rôle majeur dans l'inflammation des tissus».

     

    Stockée «dans les vaisseaux sanguins, les poumons, la peau ou l'intestin», IL-33 «n'est libérée qu'en cas de dommage cellulaire» se comportant «comme un signal d'alarme qui prévient l'organisme lors d'un traumatisme ou d'une infection en stimulant de nombreuses cellules du système immunitaire».

     

    Dans l'étude ici présentée, il est apparu que la protéine libérée par les cellules endommagées est ensuite «tronquée par des enzymes sécrétées par les mastocytes, des globules blancs qui jouent un rôle prépondérant dans l'allergie» de sorte que ces formes tronquées sont «30 fois plus puissantes que la forme originelle de l'interleukine-33 en amplifiant le signal d'alerte auprès du système immunitaire».

     

    Ce signal surpuissant s'adresse à «des cellules apparentées aux lymphocytes, les cellules lymphoïdes innées de type 2 (ILC2)», qui «jouent un rôle clé dans l'allergie en déclenchant les réactions en chaîne responsables des symptômes allergiques de l'asthme, de l'eczéma ou de la rhinite allergique».

     

    Il en résulte que si on empêche «la production des formes tronquées de l'interleukine-33» on devrait pouvoir «réduire les réactions allergiques causées par les ILC2», qui apparaissent dans l'asthme et les autres maladies allergiques telles que l'eczéma et la rhinite allergique.

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «An excess of dusty starbursts related to the Spiderweb galaxy» ont été publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics, a permis de détecter, grâce au télescope APEX, la présence de zones de formation d'étoiles masquées par la poussière, en des lieux inattendus de l'amas de la Toile d'Araignée.

     

    La Galaxie de la Toile d'Araignée (cataloguée MRC 1138-262 ) et ses proches voisines, qui «ont fait l'objet d'observations répétées ces vingt dernières années», constituent «l'un des meilleurs exemples de proto-amas en cours de formation, voici plus de dix milliards d'années».



    En vue d'explorer «la face cachée de la formation stellaire et mesurer l'impact de la poussière sur l'estimation du taux de formation d'étoiles» au sein de l'amas de la Toile d'Araignée, l'étude ici présentée a employé  «la caméra LABOCA installée sur le télescope APEX au Chili» au cours de 40 heures d'observation «à des longueurs d'onde millimétriques (afin de traverser les épais nuages de poussière)». C'est d'ailleurs «la toute première fois qu'un recensement complet des régions de formation d'étoiles au sein d'un tel objet a lieu».

     

     

    Ces observations ont mis en évidence «l'existence d'un nombre de sources quatre fois plus important dans l'amas de la Toile d'Araignée que dans le ciel environnant». En effet, «la comparaison minutieuse de ces nouvelles données aux observations complémentaires effectuées à diverses longueurs d'onde» a confirmé «l'appartenance de ces sources à l'amas en cours de formation», car nombre de ces sources se situaient «à même distance que l'amas galactique lui-même».

     

    De plus, la région de formation d'étoiles nouvellement détectée n'occupe pas, comme on aurait pu s'y attendre, «l'un des longs filaments reliant les galaxies entre elles», mais «se trouve principalement concentrée en une zone unique, pas même centrée sur la Galaxie de la Toile d'Araignée située au cœur du protoamas» ce qui pose un problème. 

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «New dinosaur (Theropoda, stem-Averostra) from the earliest Jurassic of the La Quinta formation, Venezuelan Andes» ont été publiés dans la revue The Royal Society Open Science, a permis de décrire un nouveau dinosaure théropode, baptisé Tachiraptor admirabilis, dont les restes fossilisés datés du tout début du Jurassique (datation U-Pb sur zircon par la méthode ID-TIMS) ont été retrouvés dans l’état vénézuélien de Táchira.

     

    Les restes de squelettes de dinosaures sont presque inconnus au Nord de l'Amérique du Sud, l'une des rares exceptions étant un petit affleurement dans le prolongement nord de la Cordillère des Andes, le long de la frontière ouest du Venezuela, où les strates de la formation de La Quinta renfermaient l'ornithischien Laquintasaura venezuelae et d'autres restes de dinosaures.

     

    L'étude ici présentée décrit des os isolés (iliaques et tibia) d'un petit nouveau théropode, Tachiraptor admirabilis gen. et sp. novembre, qui diffère de tous les théropodes connus antérieurement par un ensemble unique de caractéristiques de ses articulations tibiales et met en évidence que ce bipède carnivore était long de 1,5 mètre environ, du museau à pointe de la queue.

     

    Les études comparatives et phylogénétiques placent la nouvelle forme comme le taxon frère d'Averostra, un groupe de théropode qui est surtout connu au Jurassique moyen.

     

    Tachiraptor admirabilis apparaît être «un représentant des théropodes qui juste après l’extinction T-J vont évoluer par la suite pour donner les grands dinosaures carnivores que sont les allosaures et le Tyrannosaurus rex».

     

    Ainsi, selon l'étude ici présentée, «le dernier ancêtre commun aux théropodes et aux ornithischiens, dont les restes fossilisés sont encore à découvrir, devait ressembler beaucoup à Tachiraptor et Laquintasaura», ce qui constitue l'essentiel de la valeur de cette découverte.

     

     


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    Une étude, dont les résultats intitulés «Evidence for basaltic volcanism on the Moon within the past 100 million years» ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis de montrer, grâce aux images à haute résolution «prises avec les instruments de la mission Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO)» que des épanchements de basalte «ont coulé sur la Lune il y a seulement 18 millions d'années».

    Plus précisément, il existe sur la face visible de la Lune, des zones «constituées de roches basaltiques plus jeunes que la dernière phase de formation des mers lunaires, survenue il y a 1 à 1,2 milliard d’années», qui se présentent comme «des petites taches irrégulières morcelant les mers lunaires, appelées de leur nom anglais IMP, pour
    Irregular Mare Patches».

    L'âge de ces zones «est estimé à partir du taux de cratérisation locale de la surface de notre satellite qui a été étalonné au moyen des roches ramenées par les missions lunaires» de sorte que «moins la région étudiée est couverte de cratères, plus elle est jeune».

    A partir des images exceptionnelles de LRO, «dont la résolution est de l’ordre de 50 à 200 cm par pixel», 70 IMP «dont les tailles sont comprises entre 100 et 5.000 m» ont été datés avec plus de précision, ce qui a prouvé «qu’elles sont le produit d’éruptions volcaniques survenues il y a moins de 100 millions d’années».

    L’IMP la plus jeune, qui est située à côté du cratère Sosigenes, «visible au voisinage de la Mare Tranquillitatis et au nord la baie du Sinus Honoris», se serait formée «il y a seulement 18 millions d’années, bien après la disparition des dinosaures sur Terre».

    Comme «certains sélénologues l’envisageaient depuis quelque temps», il «semble donc clair maintenant que la Lune est restée volcaniquement active bien plus longtemps qu’on le pensait et qu’elle pourrait probablement encore le redevenir dans un avenir proche, du moins à l’échelle géologique dont l’unité est le million d’années».

    De ce fait, les IMP, qui «posent de nouvelles contraintes sur les modèles de l’intérieur de la Lune» deviennent «des cibles de choix pour des missions robotisées, ou humaines, destinées à collecter de nouveaux échantillons de roches lunaires».

     


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