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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, a permis d'estimer à 4,374 milliards d'années, grâce à de nouvelles analyses, l'âge d'un fragment microscopique de zircon provenant de la région des Jack Hills (Ouest de l'Australie). C'est le plus ancien matériau terrestre connu et il «renforce la théorie d'une 'Terre primitive froide'».

     

    Notre planète, née il y a 4,54 milliards d'années, était recouverte à sa naissance d'un océan de magma. Alors qu'on pensait «qu'il lui avait fallu quelque 600 millions d'années pour refroidir et pour que se forme la croûte terrestre», au cours «des dernières décennies, de petits cristaux de zircon, identifiés comme des restes de l'écorce à l'origine de la formation des continents» sont venus modifier la chronologie de l'Hadéen, qui correspond à la période de «la petite enfance de la Terre».

     

    Les zircons, très résistants, «sont les plus vieux minéraux connus sur Terre», qui «peuvent traverser les âges en restant chimiquement intacts, inclus dans des roches plus jeunes». Pour parvenir à dater le petit grain de zircon analysé, une nouvelle méthode a été employée: la tomographie atomique: elle «permet de connaître la nature chimique de chaque atome ainsi que sa position initiale dans le matériau analysé».

     

    La datation réalisée suggère que la Terre primitive «avait une hydrosphère [ensemble des formes d'eau] il y a plus de 4,3 milliards années», car l'homogénéisation «de l'océan de magma à l'origine de la croûte et du manteau de la Terre a précédé la formation de ce zircon et a donc eu lieu peu de temps après la formation de la Terre».

     

     

    Ainsi, dès cette époque, les «conditions potentiellement favorables au développement de la vie», avec «des températures suffisamment basses pour permettre l'eau liquide et des océans peu de temps après que la croûte terrestre s'est solidifiée», ont pu être réunies. Cependant, il reste que les premières formes de vie connues datent d'il y a 3,5 milliards d'années.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue en ligne PLoS ONE, décrit un fossile de chaohusaurus, découvert en Chine, qui montre une mère donnant naissance à trois petits: «un encore dans son ventre, un au niveau de son bassin et un déjà à l’extérieur».

    Le chaohusaurus, un reptile marin, est «la plus ancienne espèce d’ichtyosaure connue du Mésozoïque, l’ère géologique étendue entre il y a 252 et 66 millions d’années et qui comprend le Trias, le Jurassique et le Crétacé», puisque les chaohusaurus «vivaient au début du Trias, il y a environ 248 millions d’années».

    Comme, «contrairement aux ichtyosaures qui ressemblaient un peu à des dauphins ou des poissons, ces reptiles ne possédaient pas d'aileron dorsal, ni de nageoire caudale bien développé», ils devaient se déplacer en ondulant un peu à la manière des anguilles.

    Le spécimen adulte retrouvé, qui «devait mesurer un peu plus d’un mètre de long», fait reculer «de 10 millions d’années le plus ancien cas connu de fossile avec des embryons d’ichtyosaures». De plus, s'il «était déjà connu que ces reptiles marins ne pondaient pas d’œufs», le fait «que le petit en train de naître sorte la tête la première» suggère que «les ichtyosaures donneraient naissance sur la terre ferme».

    Alors que, jusqu'à présent, «le passage de l’oviparité, le fait de pondre des œufs, à la viviparité, où les petits se développent dans le ventre de leur mère, était généralement considéré comme une adaptation à la vie aquatique», ce fossile «montrerait que la viviparité est un trait que les dinosaures avaient développé hors de l’eau et bien plus tôt que prévu».

    Comme «la plus vieille trace fossilisée de viviparité chez un dinosaure terrestre a en effet 'seulement' 125 millions d’années», il en découlerait que l'apparition de la viviparité chez les dinosaures.serait deux fois plus ancienne.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature communications, a permis d'identifier deux nouveaux gènes responsables de l'adaptation à l'altitude des Tibétains.

    Alors que, pour la majorité des Hommes, la haute montagne est un environnement hostile qui les rend sujet au mal aigu des montagnes, les Tibétains ne courent pas ce risque (le mal aigu des montagnes est «caractérisé notamment par une augmentation de la viscosité du sang, avec à la clé un risque de thrombose», car lorsqu'on grimpe «au-dessus de 3.000 m d’altitude, l’organisme fabrique davantage d’hémoglobine pour compenser le manque d’oxygène respiré).

    Afin de connaître l'origine de cet avantage, «le génome de 96 Tibétains vivant sur de hauts plateaux, à 4.000 m d’altitude» a été analysé . Ces données, comparées «aux génomes de certains de leurs ancêtres», font apparaître que «la carte d’identité génétique des Tibétains d’aujourd’hui résulte d’un mélange provenant principalement de deux populations anciennes, les Sherpas du Népal et les Chinois Han».

    Si «deux gènes impliqués dans la résistance à l’altitude, Egln1 et Epas1, avaient déjà été identifiés», l'étude ici présentée en a découvert deux autres, qui ont été baptisés Hyou1 et Hmbs. Ces gènes «déjà présents chez les ancêtres des Tibétains», ont muté avec le temps sans perdre leurs capacités, ce qui conduit à avancer que l'adaptation des Tibétains à un environnement pauvre en oxygène remonterait à plus de 30.000 ans.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis d'établir la toute première carte d'un isotope radioactif du titane dans les restes de la supernova CassiopeiaA et de modéliser son explosion en 3D.

     

    Lorsqu'une grosse étoile (au moins huit fois plus grosse que le soleil) arrive en fin de vie, elle s'effondre sur elle-même et entraîne une énorme explosion, «qui déchire littéralement l'étoile», de sorte que «tous les éléments chimiques fabriqués durant son existence (fer, magnésium, or, silicium, carbone, etc.) sont brutalement catapultés dans le milieu interstellaire» où «ils vont alors nourrir de nouvelles générations d'étoiles».

     

    Comme les étoiles apparaissent sous la forme de boules de gaz sphériques, on pourrait «penser que leur explosion doit ressembler à une sphère uniforme qui croîtrait à toute vitesse de manière uniforme», mais ce n'est, en réalité, pas le cas.

     

    Grâce aux données récoltées par le télescope spatial à rayons X NuSTAR braqué dans la constellation de Cassiopée sur les vestiges de CassiopeiaA, une supernova à 11.000 années-lumières de notre Terre «qui a sans doute explosé au 17e siècle (en 1671)», «la toute première carte d'un isotope radioactif du titane» dans les restes de cette étoile a été modélisée en 3D.

     

    Elle permet de mieux nous éclairer sur le mécanisme de l'explosion d'une étoile en faisant apparaître «comment le cœur de la supernova est distordu, sans doute du fait que des régions entière à l'intérieur enflent avant d'exploser».

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, ont permis de réaliser la mesure la plus pointue de la masse de l’électron jamais effectuée puisqu'elle «est treize fois plus précise que la dernière évaluation datant de 2010».

     

    Pour effectuer cette mesure, un dispositif, appelé cellule à résonance cyclotronique ionique ou piège de Penning, a été utilisé. Ce piège, qui «permet de stocker des particules chargées, grâce à la combinaison d'un champ magnétique et d'un champ électrique», a ainsi été employé pour mesurer «la masse d’un électron unique lié à un ion de carbone 12 de référence».

     

    La valeur obtenue est: 0,000548579909067 unité de masse atomique («unité représentant le douzième de la masse de l'atome de carbone 12»). Cette mesure est précieuse, car elle jette «les bases pour de futures expériences de physique fondamentale et des tests de précision du modèle standard».

     

     


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