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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, a permis de décrire l’œil cylindrique à deux rétines du barreleye, un poisson vivant dans les eaux profondes.
Rhynchohyalus natalensis (appelé barreleye par les anglo-saxons) est un poisson, qui est «retrouvé habituellement entre 500 et 1000 m de profondeur, dans tous les océans». Son œil, très particulier, «qui augmente grandement son champ de vision et ses capacités de détection», lui permet «de sonder les eaux sombres mais aussi de repérer les organismes bioluminescents».
Il apparaît que cet «œil cylindrique possède une combinaison de lentilles réflectives (comme des miroirs) au lieu d’un cristallin qui réfracte la lumière comme dans les yeux des vertébrés». Généralement, de tels dispositifs optiques sont retrouvés «chez les invertébrés comme les mollusques ou les crustacés».
Cependant, le barreleye possède, en outre, «une seconde rétine captant la lumière provenant d’en dessous focalisée par un miroir courbe composée de plusieurs couches de petites plaques réfléchissantes faites de cristaux de guanine».
Ces deux rétines, qui contribuent à doter Rhynchohyalus d'un champ de vision élargi, lui confèrent ainsi un avantage «pour repérer les prédateurs et ses congénères dans les eaux sombres dans lesquelles il vit et aussi de détecter les créatures bioluminescentes qui demeurent bien au-dessous des profondeurs qu’il fréquente».
Si «un autre poisson apparenté au barreleye, Dolichopteryx longipes», a adopté également des yeux réflectifs, il faut relever que «chez ces deux espèces, pourtant proches, les différents éléments composant les yeux ont des compositions différentes et proviennent de tissus distincts», ce qui montre que «l’évolution a pris des chemins différents pour arriver à une solution similaire: l'optique réflective et une deuxième rétine pour compléter la vision limitée de l'œil classique cylindrique».
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, ont permis de reconstituer une espèce de dinosaure à plumes «aux allures de poulet géant qui vivait en Amérique du Nord il y a 66 millions d'années».
Les fossiles de cette nouvelle espèce, qui fait partie des Caenagnathidae, avaient été trouvés «à la fin des années 1990 dans la formation rocheuse de Hell Creek dans le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, deux États du nord des États-Unis».
Baptisée 'Anzu Wyliei' («'Wyliei', d'après le nom du petit-fils d'un administrateur du Musée d'histoire naturelle Carnegie de Pittsburgh (Pennsylvanie), où se trouvent les trois squelettes fossilisés, et 'Anzu' pour sa ressemblance à une divinité sumérienne démoniaque à l'apparence d'un aigle léontocéphale (à tête de lion)»), elle «appartient à la famille des dinosaures oviraptorosaures, connus grâce aux fossiles souvent bien préservés trouvés en Mongolie et en Chine».
Il semble que cette «sorte de raptor géant avec une tête de poulet, probablement doté de plumes» devait être terrifiant: plus précisément, Anzu, «haut de 1,5 mètre aux hanches et long de 3,5 mètres pour un poids de 200 à 300 kilos», avait «un cou très allongé, un bec sans dents et une crête ronde sur la tête comme celle des casoars, un oiseau d'Australie de la famille des autruches». De plus, «sa queue était relativement courte et épaisse et il avait de puissantes griffes terminant de longues pattes fines».
Au cours de l'étude «des relations d'Anzu Wyliei dans l'évolution par rapport aux autres membres de la famille des Caenagnathidae», les analyses ont permis de confirmer «la récente hypothèse selon laquelle le gigantoraptore, découvert en 2005, pesant au moins 1,5 tonne, appartenait aussi à cette famille».
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés sur arxiv.org, ont permis, grâce à la mise en commun des données du Tévatron (Fermilab) et du LHC (Grand collisionneur de hadrons du CERN), d'obtenir la meilleure valeur à ce jour de la masse du quark top: soit 173,34 ± 0,76 GeV/c2.
Les expériences menées au Tévatron près de Chicago (État de l’Illinois aux États-Unis) et au LHC du CERN à Genève (Suisse) [respectivement l’ancien et l’actuel plus puissant accélérateur de particules du monde] ont été les seules à avoir observé le quark top, la particule élémentaire la plus massive connue à ce jour.
Comme, «la masse très élevée du quark (plus de cent fois celle du proton) en fait pour les physiciens l’un des outils les plus importants pour comprendre la nature de l’Univers», cette nouvelle valeur précise de la masse du quark top établie par les quatre collaborations concernées (ATLAS, CDF, CMS et D0) «va permettre aux scientifiques de mettre davantage à l’épreuve le cadre mathématique qui décrit les liens quantiques entre le quark top, le Higgs et le boson W, vecteur de la force électrofaible».
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Des travaux, dont les résultats ont été publiés sur arxiv.org, ont permis de détecter pour la première fois, grâce au télescope BICEP2 installé en Antarctique sur la base américaine Amundsen Scott, la trace d'ondes gravitationnelles primordiales, produites lors du Big Bang. Cette découverte constitue un élément de preuve qui renforce la théorie de l'inflation cosmique de l'univers primordial inventée il y a près de 35 ans.
A la suite du Big Bang, l’Univers primordial «était parcouru d'immenses ondes de densité, qui ont comprimé et dilaté la matière, donnant naissance à des hétérogénéités». Par la suite, à partir de celles-ci, «au cours du temps, la gravitation a façonné l’ensemble des structures, visibles aujourd’hui».
Selon la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein, l'Univers primordial a été parcouru, en plus de ces ondes de densité, par des ondes gravitationnelles, qui «interagissent extrêmement peu avec la matière et sont à ce titre très difficiles à détecter».
Cependant, «elles sont susceptibles de laisser une empreinte ténue dans le fond diffus cosmologique, en polarisant légèrement sa lumière avec des motifs qui leur sont propres». Cette empreinte, qui vient d'être identifiée dans la polarisation du fond diffus, est liée au mode B.
Les motifs observés dans la carte de polarisation du fond diffus cosmologique se décomposent donc en deux classes, nommées mode E et mode B.
Alors que le mode E relève «des flux de matière entre des régions plus ou moins denses», le mode B peut être, lui, décomposé en deux groupes selon les phénomènes qui le produisent: d'une part, le mode B primaire correspondant à l’Univers primordial et, d'autre part, le mode B secondaire découlant «des déformations de l’espace-temps qui défléchissent légèrement la lumière (effet de lentille gravitationnelle)».
Il faut cependant souligner que ces perturbations faibles secondaires «transforment une partie de l’amplitude du mode E en mode B, ce qui tend à brouiller le signal», un phénomène de contamination qui a été détecté en 2013 par l’expérience SPT (South Pole Telescope).
Dans le cadre de l'étude ici présentée, «le télescope BICEP2 a observé pendant trois ans une région du ciel large de 380 degrés carrés (un pour cent du ciel), soit une région limitée comparée à la cartographie quasi complète du ciel par le satellite Planck», mais, du fait que «BICEP2 est 30 fois plus sensible», il a été essentiellement montré «que l’hypothèse d’une amplitude nulle pour le mode B était fortement exclue (la probabilité que le résultat d’une amplitude non nulle ne soit qu’une fluctuation statistique est inférieure à 1 sur 100 millions)».
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Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PlosOne, a permis de révéler qu'un squelette, trouvé sur le site archéologique de Amara West, situé sur le Nil à 750 km en aval de la ville de Khartoum, au nord du Soudan et daté de 1200 ans avant Jésus-Christ, présentait des signes d'un cancer métastasé, ce qui en fait la plus ancienne trace de cancer jamais découverte.
En effet, les analyses de ce squelette, qui est «celui d’un homme adulte qui avait entre 25 et 35 ans au moment de sa mort», montrent «que les formes des petites lésions détectées sur les os ne peuvent avoir été faites que par des tissus cancéreux même si l’origine exacte du cancer ne peut être précisément déterminée à partir des os retrouvés».
Il faut souligner que «si de nos jours le cancer est l’une des premières causes de mortalité», cette pathologie «reste, jusqu'à présent, «quasi absente des découvertes archéologiques» et qu'aucune des quelques découvertes faites à ce sujet, ne remonte «aussi loin dans le temps».
De ce fait, le cancer est souvent vu comme «une pathologie relativement récente, surtout due à nos modes de vie moderne et à l’allongement de l’espérance de vie». Cependant, les nombreuses traces de métastases découvertes sur ce squelette de la Vallée du Nil prouvent qu'il faut remettre en cause cette idée, au moins pour cette région du monde.
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