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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Genetics, prouvent, pour la première fois, le lien génétique entre la digestion des glucides complexes et l'obésité.

     

    Dans l'étude ici présentée, le génome de «fratries suédoises discordantes pour l'obésité» a été analysé ainsi que «les gènes du tissu adipeux différemment exprimés entre obèses et sujets de poids normal», ce qui a permis de détecter «une région du chromosome 1, unique en son genre car elle contient un gène, l'amylase salivaire (AMY1) qui est présent dans une forme unique à l'espèce humaine».

     

    Ce gène, au lieu d'avoir seulement deux copies («un du père, un de la mère») présente la particularité d'avoir un nombre de copies qui varie de un à vingt: comme l'amylase sert «à digérer les sucres complexes (amidons), les hauts sécréteurs d'amylase salivaire sont dotés d'un avantage nutritionnel sélectif». C'est ainsi que compte tenu de la sélection naturelle et de l'évolution humaine, «depuis 10000 ans, date du début de l'agriculture, le nombre de copies d'AMY1 a augmenté dans l'espèce humaine».

     

    Il est apparu «que les personnes ayant le plus petit nombre de copies d'AMY1 (et ainsi peu d'enzyme amylase dans leur sang) ont un risque d'obésité multiplié par 10» et que «chaque copie d'AMY1 en moins augmente de 20% le risque d'obésité» de sorte qu'à elle seule «cette région du génome explique près de 10% du risque génétique».



    Il faut souligner qu'alors qu'il «existe 2 formes d'amylase, l'une produite par le pancréas et l'autre par les glandes salivaires», uniquement «la forme salivaire semble associée à l'obésité». De plus, «les personnes à basse amylase salivaire ont une glycémie anormalement élevée quand on leur fait manger de l'amidon».

     

    Ces observations précieuses, qui ouvrent une piste tout à fait nouvelle concernant «la prédisposition génétique à l'obésité passant par la digestion des glucides complexes et leur action sur la flore bactérienne de l'intestin», pourraient conduire à une prévention et des traitements plus ciblés de l'obésité.

     

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS Biology, ont permis de filmer, pour la première fois, les muscles actionnant les ailes de drosophiles en plein vol. Cette performance fait voir comment fonctionne l'articulation de l'aile de la mouche, qui apparaît être «probablement l'articulation la plus complexe dans la nature», découlant «de plus de 300 millions d'années de raffinement évolutif».

    Le synchrotron de l'Institut Paul Scherrer (Suisse),une puissante source de rayons X, a été utilisé pour filmer à l'intérieur du thorax de drosophiles: grâce à lui, ont été enregistrées «des radiographies des muscles à toutes les phases du battement des ailes». Ensuite, ces images ont été combinées «pour offrir une visualisation 3D de ces muscles qui oscillent plus de 150 fois par seconde».

    Comme les muscles qui contrôlent son vol «constituent moins de trois pour cent de la masse totale d'une mouche» et que, «même si les ailes battent en trois dimensions, les muscles eux ne génèrent qu'un mouvement unidirectionnel, d'avant en arrière», une meilleure connaissance de leur fonctionnement devrait aboutir à «mettre en point de nouveaux dispositifs en micro-mécanique».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, a permis d'établir que c'est, pour l'instant, la baleine à bec de Cuvier qui détient le record du monde de plongée en profondeur des mammifères: en effet, l'une d'entre elles est descendue à 2.992 mètres de profondeur, tandis qu'une autre a retenu son souffle pendant 138 minutes.

    Auparavant, le titre était détenu par les éléphants de mer de Sud, qui sont «capables de plonger à 2.388 mètres de profondeur ou de retenir leur souffle sous l'eau pendant 120 minutes».

    Ces records ont pu être enregistrés grâce à des «étiquettes de suivi» par satellite, qui avaient été placées «près des nageoires dorsales de huit baleines de Cuvier, afin de traquer leurs déplacements au large des côtes de la Californie, pendant plusieurs mois».

    Des études précédentes laissent penser «que les baleines de Cuvier, absentes uniquement des eaux polaires, possèdent deux modes de plongée»: d'une part, de «longues et profondes expéditions où elle se repère avec l'écholocalisation» et, d'autre part, «de courtes et silencieuses plongées en eaux peu profondes, dont l'objectif reste encore mystérieux».

    Les capacités de la baleine de Cuvier vont bien plus loin que ses records, car, alors que «l'éléphant de mer ou le grand cachalot ont besoin d'une longue période de récupération après chaque plongée», seules deux minutes lui sont nécessaires pour récupérer. Cependant, cette espèce de baleine a un talon d'Achille puisqu'elle représente «69% des cas d'ensablement de mammifères marins dus aux opérations militaires par sonar».

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, ont permis, «pour la première fois, grâce à une stratégie d’optimisation de l'utilisation du code génétique», de «caractériser une des enzymes intervenant dans la synthèse des triglycérides de la plante modèle Arabidopsis thaliana, en l'exprimant chez la levure de boulanger (Saccharomyces cerevisiae)».

    Cette enzyme DGAT2, appartient à une famille de protéines, les diacylglycérol acyltransférases (DGAT), «importantes pour la production de molécules d'intérêts biotechnologiques». En effet, la synthèse des triglycérides, qui «jouent un rôle majeur dans le développement des végétaux» (en étant la principale forme de stockage de lipides), met en jeu trois étapes dont la dernière, essentielle, fait intervenir les DGAT: dans ce cadre l'enzyme DGAT1 «est associée aux huiles alimentaires», tandis que l'enzyme DGAT2 «l’est plutôt aux huiles industrielles» (par exemple, «dans la formulation de peintures et de vernis»).

    Les travaux ici présentés ont «montré que l’expression du gène DGAT2 d’Arabidopsis thaliana restaure l’accumulation des triglycérides chez une levure incapable de les accumuler». Il est, de plus apparu «que l’expression de DGAT (1 et 2) chez la levure induit la formation de vésicules lipidiques», qui non seulement renferment des triglycérides, mais «contiennent aussi du squalène, une molécule aux applications biotechnologiques potentielles (cosmétologie, compléments alimentaires) qui, à l’heure actuelle, est essentiellement prélevée sur des foies de requins».

    Comme la stratégie d’expression employée a prouvé «que l’expression de DGAT (1 et 2) est contrôlée par un usage subtil du code génétique, légèrement différent entre la plante et la levure», cette technique constitue «un outil précieux pour exprimer la DGAT et augmenter ainsi l'accumulation de lipides dans la levure».

    Ainsi, ces enzymes DGAT (1 et 2) pourraient devenir «des cibles d'intérêt majeur pour la modification des voies métaboliques de biosynthèse des huiles» en raison du «contexte économique et écologique actuel de réduction de l'utilisation des produits issus du pétrole ou d’origine animale».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis de révéler l'existence de la  planète naine (probablement recouverte de glace) gravitant autour du Soleil sur l'orbite la plus lointaine que nous connaissons.

     

    Ce corps céleste, repéré «en novembre 2012 sur des clichés pris à l'aide d'un appareil photo de 520 mégapixels placé sur le téléscope Blanco de l'observatoire interaméricain du Cerro Tololo (Chili)», a le «déplacement le plus lent jamais observé (plus un objet est éloigné, plus il semble bouger lentement dans le ciel)», car sa trajectoire «s'éloigne jusqu'à 68 milliards de kilomètres».

     

    Cette nouvelle planète, dénommée 2012 VP113, modifie «avec Sedna, un objet céleste similaire découvert il y a une dizaine d'année», notre représentation du système solaire.

     

     

    Plus précisément, ces deux corps appartiendraient «au nuage d'Oort, qui forme la frontière du système solaire» et ils semblent ouvrir une longue liste de découvertes puisque 6 autres candidats pouvant appartenir à l'extrémité de notre système solaire ont été repérés.

     

     


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