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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, conduit à repousser de 40 millions d'années la date estimée d'apparition des mammifères en se basant sur la découverte de fossiles d'écureuils du Jurassique.

     

    Ces 6 fossiles, très bien conservés, appartenant à un groupe appelé 'Euharamiyidiens', datés de 160 millions d'années, «ont été découverts dans la province du Liaoning en Chine, déjà célèbre pour ses fossiles d'oiseaux».

     

    Ces petits animaux, qui «ressemblaient sans doute à de petits rongeurs, d'une taille allant de la souris au petit écureuil», possédaient une queue, de longues incisives et «de longs doigts caractéristiques d'une vie arboricole». De plus, «la structure générale de leurs dents laisse supposer un régime alimentaire insectivore et frugivore».

     

    Ces euharamiyidiens sont «indéniablement des mammifères» en raison de leurs caractéristiques anatomiques et notamment crâniennes comme la présence d'une oreille moyenne, un «élément anatomique osseux ayant pour fonction de transformer les vibrations mécaniques du tympan en un signal électrique transmis au cerveau».

     

    Comme, d'autre part, «ces Euharamiyidiens partagent de nombreuses caractéristiques avec d'autres animaux plus anciens (rassemblés dans un groupe appelé "allothériens")», on est amené à apparenter ces ancêtres aux mammifères.

     

    Ainsi, alors que, jusqu'à présent, on supposait que «ce taxon (dont nous autres humains faisons partie) était apparu durant la seconde moitié du Jurassique, c'est à dire il y a 160 à 180 millions d'années», les premiers représentants des mammifères «seraient en fait apparus il y a 208 millions d'années, à la fin du Trias».

     

     


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    Une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue MNRAS (Monthly Notices of the Royal Astronomical Society), a permis de mesurer l’abondance du lithium en dehors de notre galaxie, donnant des indices précieux sur l’abondance du lithium dans l’Univers qui ajoute une contrainte forte aux théories toujours en désaccord.

     

    L' abondance du lithium, qui a été produit dans les premières minutes après le Big Bang «à l’instar de l’hydrogène et de l’hélium», constitue une trace directe de ce qui s'est passé aux premiers moments de l'existence de notre Univers.

     

    Jusqu’à aujourd'hui, la divergence entre l’abondance mesurée du lithium «dans les étoiles naines du halo galactique (les plus vieilles étoiles de la Voie Lactée) et celle prédite dans les modèles cosmologiques» apparaît énigmatique.

     

    Cependant, jusqu'à l'étude ici présentée, les mesures d’abondance en lithium effectuées se limitaient «à 8 kiloparsec du Soleil (environ 35 000 années lumière)». Aujourd'hui, l'obtention d'un spectre «hautement résolu d’étoiles géantes dans l’amas globulaire extragalactique M54, un massif regroupement d’étoiles situé à 25 kiloparsec (environ 100 00 années lumière), dans la galaxie naine sphéroïdale du Sagittaire», modifie cette situation.

     

    Plus précisément, ce spectre à été obtenu grâce aux «très grandes possibilités offertes par Giraffe, le spectrographe construit au GEPI et opérationnel depuis 2002 pour le Very Large Telescope de l’ESO», et grâce à «une toute nouvelle méthode de mesure de l’abondance en lithium de systèmes stellaires, habituellement utilisée dans l’observation des étoiles naines et non des étoiles géantes naines comme ce fut le cas ici».

     

    Ces analyses, qui conduisent ainsi à «contraindre pour la première fois l’abondance du lithium en dehors de la Voie Lactée», ont abouti à «la détermination à plus longue distance de l’abondance du lithium dans les étoiles âgées jamais effectuée», car «la théorie de l’évolution stellaire permet de faire le lien entre l’abondance en lithium des étoiles géantes observées et celle dans les étoiles naines anciennes de ce même amas».

     

    Comme l'abondance en lithium trouvée dans M54 est «similaire à celle mesurée sur les étoiles naines âgées au sein de la galaxie», il est montré que «les étoiles anciennes, indépendamment de leur lieu de formation, semblent être apparue avec la même proportion initiale en lithium», ce qui transforme la divergence en un problème universel qui ne concerne pas seulement la Voie Lactée.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS BIOLOGY, a mis en évidence dans la société très hiérarchisée des macaques rhésus, des différences de structure et de fonctionnement dans le cerveau des dominants et des dominés.

     

    Pour observer comment le cerveau du macaque encode les signaux des congénères afin de lui permettre «de choisir avec soin alliés et ennemis», le cerveau de 25 singes occupant diverses places hiérarchiques au sein de groupes de tailles différentes a été exploré par IRM.

     

    Il est alors apparu que, dans le cerveau des subalternes, le striatum est favorisé, tandis que, chez les dominants, trois autres zones «mobilisées pour juger de sa propre valeur et de la valeur des divers éléments de l'environnement» sont plus riches en matière grise et interagissent davantage.

     

    Ces observations sont valables «quelle que soit la taille du groupe auquel appartient le singe», mais il faut relever que «des régions corticales probablement impliquées dans les processus cognitifs qui sous-tendent la création d'alliances sont influencées tant par le rang hiérarchique de l'individu, que par la taille du groupe auquel il appartient».

     

     

    Cette analyse n'explique cependant pas «si la répartition de la matière grise «détermine ou est déterminée par le statut social». De plus, «le concept de dominance est un concept relatif» et si les principes découverts chez le macaque «sont sans doute communs à tous les primates», pour l'être humain la situation est bien plus complexe, puisqu'il évolue au fil de la journée entre différents statuts dans «divers groupes sociaux (famille, collègues, amis…)».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Journal of Vertebrate Paleontology, a permis de décrire un nouveau titanosaure, qui vivait il y a 100 millions d'années environ sur le territoire de l'actuelle Tanzanie.

     

    L'animal, qui diffère des titanosaures découverts jusqu'ici («soit une trentaine en Amérique du Sud et seulement quatre en Afrique»), a été baptisé Rukwatitan bisepultus, car ses os fossilisés «ont été découvert sur une paroi d'une falaise dans le rift du bassin de Rukwa, dans le sud-ouest du pays».

     

    Il aura fallu près de deux ans d'efforts pour dégager ces restes qui comportent «plusieurs vertèbres, des côtes, des os des membres et du bassin».

     

    Cet herbivore, qui «devait peser le poids de plusieurs éléphants avec des pattes avant hautes d'environ deux mètres», n'était cependant pas aussi grand que le Dreadnoughtus, son cousin retrouvé en Argentine.

     

    Comme «ce que nous savons de l'évolution des titanosaures provient surtout des nombreuses découvertes en Amérique latine, un continent qui s'est séparé de l'Afrique au cours de la première moitié du Crétacé supérieur», cette découverte va aider à «mieux comprendre l'évolution des titanosaures et plus généralement des sauropodes, groupe qui contient quelques-uns des dinosaures les plus connus comme le diplodocus ou le brachiosaure».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, a permis d'identifier chez le ver rond Caenorhabditis elegans, une hormone produite en réponse à la restriction calorique.

    Cette hormone, dénommée acide dafachronique, qui produit l'effet d'un régime drastique en augmentant la longévité et diminuant la fertilité, ouvre une piste hormonale contre les maladies liées au vieillissement.

    Plusieurs études avaient déjà montré que «manger moins allonge la durée de vie d'un grand nombre d'espèces, de la levure aux primates en passant par l'araignée et le chat».

    En outre, il a été prouvé, «chez les rongeurs et les grands singes», qu'une «une restriction calorique sévère diminue l'incidence des maladies liées au vieillissement (cancers, maladies neurodégénératives, fonte musculaire liée à l'âge)».

    Cependant, chez l'Homme, «ce régime drastique (à la limite de la malnutrition) est difficilement soutenable, en raison notamment d'effets secondaires à la fois psychologiques (irritabilité, baisse de la libido) et physiologiques (baisse de la fertilité)».

    Il est apparu que l'hormone découverte chez Caenorhabditis elegans «est requise pour l'allongement de la durée de vie mais elle est également impliquée dans la baisse de la fertilité liée au régime», ce qui établit «un lien direct entre l'augmentation de la durée de vie et la baisse des capacités reproductives lorsque le régime alimentaire est pauvre en calories».

    Le récepteur «au travers duquel l'acide dafachronique agit, dans le noyau des cellules» est un 'véritable chef d'orchestre', qui «va activer un grand nombre de gènes en présence de l'hormone» de sorte qu'une «partie induira une baisse de fertilité, et une autre le ralentissement du vieillissement».

    Comme l'hormone identifiée et son récepteur «ont des cousins proches chez les mammifères et l'Homme», des applications thérapeutiques sont envisagées afin de «déclencher artificiellement l'effet protecteur vis-à-vis des maladies liées à l'âge».

     


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