•  

    Une étude, dont les résultats intitulés «NanoSIMS analysis of organic carbon from the Tissint Martian meteorite: Evidence for the past existence of subsurface organic-bearing fluids on Mars» ont été publiés dans la revue Meteoritics and Planetary Sciences, suggère, à partir de l'analyse d'une petite météorite d'origine martienne, que la vie a pu apparaître sur Mars.

     

    Plus précisément, cette météorite tombée sur Terre en 2011, qui «présente des cavités remplies de traces de matière carbonée» pourrait contenir des traces de carbone 'd'origine biologique': c'est la seule explication convaincante avancée par l'étude, du fait que ces inclusions «feraient suite à l'infiltration d'un liquide riche en matière organique dans les fissures de la roche lorsque celle-ci était encore sur la Planète rouge».

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Reconstruction of the Gravettian food-web at Předmostí I using multi-isotopic tracking (13C, 15N, 34S) of bone collagen» ont été publiés dans la revue Quaternary International, a permis de mettre en lumière, grâce à des analyses du matériel retrouvé sur le site de Predmostí I près de la ville de Brno (République Tchèque) que les hommes du Gravettien chassaient le mammouth et en consommaient de grandes quantités.

     

    La culture du Gravettien, nommée par référence au site de La Gravette près de Bayac en Dordogne, s'est développée sur «une grande partie de l'Europe il y a environ 30 000 ans» donnant lieu à la production de vénus emblématiques «aux formes plantureuses comme la vénus de Willendorf».

     

    Dans le matériel recueilli sur le site de Predmostí I, qui comprenait «des restes humains et animaux ainsi que de nombreux objets du quotidien», les os «de plus de 1000 mammouths différents qui ont servi à construire des abris et dont les défenses ont été sculptées» ont été identifiés.

     

    Grâce à «l'analyse des isotopes du carbone et de l'azote dans les os fossiles d'humains et d'animaux», il a été confirmé que ces mammouths ont contribué de manière importante à nourrir ces hommes du Gravettien.

     

    Par ailleurs, il est également apparu «que d'autres carnivores comme l'ours brun, le loup et le glouton (une sorte de petit ours) se nourrissaient aussi de viande de mammouth sans doute récupérée sur les carcasses laissées par les chasseurs».

     

    Cependant, il faut noter que ce n'était pas le cas des chiens car le profil isotopique de leurs os indique «qu'ils consommaient plutôt de la viande de renne, qui n'est pas l'alimentation de base de leurs maîtres».

     

    Cet usage peut être rapproché de celui «des populations traditionnelles des régions du Nord, qui nourrissent souvent leurs chiens avec de la nourriture qu'ils n'apprécient pas».

     

    Ces observations suggèrent ainsi qu'à cette époque, les chiens participaient déjà à la vie de l'homme». Néanmoins, ils ne devaient pas chasser le mammouth à leur côté, car alors il y aurait «plus de signes d'ingestion de cette viande dans leurs os».

     

    Les hypothèses les concernant sont «qu'ils chassaient d'autres proies ou qu'ils étaient utilisés pour transporter de petites charges» car des harnais ont été découverts dans d'autres sites.

     

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Einstein–Bohr recoiling double-slit gedanken experiment performed at the molecular level» ont été publiés dans la revue Nature Photonics, a permis, grâce aux rayons X du synchrotron Soleil, de réaliser concrètement au niveau moléculaire une expérience de pensée imaginée par Albert Einstein et Niels Bohr, il y a 80 ans afin d'éclaircir le problème de la dualité onde/particule de la lumière.

     

    L'expérience idéale, dite «de pensée» car irréalisable avec la technologie de l’époque, reprend le concept des fentes de Young en faisant de plus en sorte que l'une des deux fentes serait mobile, «comme attachée à un ressort, actionné par le passage d’un photon de lumière», ce qui revient à dire que lors de son passage, ce photon aurait «'transféré une quantité de mouvement' à la fente mobile ce qui devrait pouvoir en principe être mesuré grâce au ressort».

     

    En 2001, l’équipe de Serge Haroche, qui a montré qu’il est possible de manipuler individuellement des atomes, a abordé un des aspects de l’expérience de pensée d’Einstein et Bohr en explorant «expérimentalement le passage continu du monde classique au monde quantique», ce qui lui vaudra, en 2012, le prix Nobel de physique.

     

    Cependant, cette expérience «ne faisait pas intervenir littéralement le transfert de quantité de mouvement entre la particule et la fente, imaginé par les deux débatteurs, même si l’on peut considérer qu’elle en offrait une analogie dans l'espace d’états quantiques du système observé».

     

    Aujourd'hui, dans le cadre de l'étude ici présentée, le concept de l'expérience de pensée d’origine est totalement respecté: comme le transfert de quantité de mouvement «ne pouvait pas s’observer par une «fente» mécanique, massive, mais seulement par une analogie physique, où la «fente» est très légère, réduite à un seul atome», l'expérience a consisté «à exciter une seule molécule formée de deux atomes d’oxygène par un seul photon X, puis à observer l’émission d’électron lorsqu’elle se relaxe», la simulation de la procédure des deux fentes de Young est reliée à l'identification ou non de l'atome de ce couple qui est l’émetteur de l’électron.

     

    Plus précisément deux cas de figure se présentent :

     

    • «Si l’émission a lieu à moins de une ou deux femtosecondes (soit 0 seconde virgule 14 zéros, puis un ou deux) après l’excitation, il est impossible d’identifier l’atome émetteur»,car «l’électron émis transfère de la quantité de mouvement à l’ensemble des deux atomes, encore solidement liés l’un à l’autre», ce qui «donne lieu à une jolie figure d’interférence».

     

    • «si l’émission a lieu plus tard (disons cinq femtosecondes après l’excitation), lorsque les deux atomes sont dissociés (pouvant être considérés comme indépendants) il est possible de mesurer la quantité de mouvement transférée à un seul des deux atomes, celui qui l’a émis», ce qui identifie «la 'voie de passage' pour reprendre le vocabulaire de l’expérience de Young» ne provoquant pas de franges d’interférence.

     

    Cette expérience, qui illustre la complémentarité Onde/particule, donne ainsi raison à Niels Bohr puisque «si l’on est capable de mesurer la quantité de mouvement transférée à la fente, alors la figure d’interférence disparaît».

     


    votre commentaire
  •  

    Une étude, dont les résultats intitulés «Squalenoyl adenosine nanoparticles provide neuroprotection after stroke and spinal cord injury» ont été publiés dans la revue Nature Nanotechnology, a permis d'élaborer un nanomédicament, à partir du couplage de l'adénosine (molécule neurocompétente) au squalène (lipide naturel et biocompatible) dont le rôle neuroprotecteur «a été démontré dans un modèle d'ischémie cérébrale chez la souris et de traumatisme de la moelle épinière chez le rat».

     

    Soulignons tout d'abord que l'élaboration «de médicaments efficaces pour le traitement des maladies du système nerveux central» rencontre des difficultés en raison en particulier «de la métabolisation et l’élimination rapides dans le plasma de nombreuses molécules thérapeutiques», qui diffusent «généralement mal à travers les barrières hématoencéphalique et hématospinale qui isolent, respectivement, le cerveau et la moëlle épinière de la circulation générale».

     

    Ainsi, «l'adénosine, un nucléoside endogène, qui peut théoriquement induire une activité pharmacologique dans de nombreuses maladies neurologiques, en raison de sa capacité à agir sur plusieurs récepteurs centraux et périphériques» n’a jamais été utilisée dans le traitement de pathologies cérébrales, du fait «de son temps de demi-vie plasmatique très court après administration (moins d’une minute), de ses effets secondaires potentiels et de son inaptitude à diffuser à travers la barrière hématoencéphalique».

     

    Dans l'étude ici présentée, il est apparu que le couplage du squalène à l’adénosine sous forme d'un bioconjugué de nanoparticules de 120 nm était capable de protéger l’adénosine de la métabolisation rapide et induisait «également un effet neuroprotecteur spectaculaire dans des modèles pré-cliniques d’ischémie cérébrale et de traumatisme de la moëlle» sans aucun effet secondaire «au niveau du cycle du sommeil et de la prise alimentaire ni de toxicité générale (hématologique, cardiovasculaire ou hépatique)».

     

    Plus précisément, «grâce à la synthèse de nanoparticules d’adénosine squalène possédant un double marquage radioactif», leur biodistribution a été suivie chez l’animal après administration intraveineuse.

     

    Il a été mis en évidence «que les nanoparticules d’adénosine-squalène jouent un rôle de réservoir d’adénosine dans le compartiment sanguin, ce qui facilite l’interaction avec les récepteurs au niveau des cellules endothéliales cérébrales, conduisant à une protection cérébrovasculaire».

     

    Si ce nanomédicament potentiel «ouvre des perspectives thérapeutiques nouvelles dans le domaine des neurosciences», les stratégies thérapeutiques qui peuvent en découler devront cependant faire l'objet d'autres études sur divers modèles animaux avant de pouvoir être appliqués en médecine humaine.

     

     


    2 commentaires