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Une étude, dont les résultats intitulés «First Results from TESS Observations of Comet 46P/Wirtanen» sont publiées dans la revue The Astrophysical Journal Letters, rapporte que des images particulièrement détaillées d'une explosion spontanée qui a secoué la comète 46P/Wirtanen, ont pu être enregistrées en fin d'année dernière.
Plus précisément, le passage de 46P/Wirtanen dans «le champ de vision du satellite de la NASA TESS (pour Transiting Exoplanet Survey Satellite, un satellite qui, comme son nom l'indique, est destiné à traquer les exoplanètes» avait été prévu à l'avance, TESS offrant «sur une durée d'un mois et sans interruption, des images d'une région précise du ciel» exemptes «de toute interférence atmosphérique».
C'est ainsi que, par chance, il a été possible d'observer en détails, «grâce à des clichés pris par TESS toutes les 30 minutes», le 26 septembre 2018, «une explosion de poussière, de glace et de gaz» qui a secoué cette comète. En fait, l'explosion «s'est jouée en deux temps»: après la phase initiale qui a duré une heure, durant «les huit heures qui ont suivi, la luminosité de la comète a continué à augmenter», du fait, probablement, «de la propagation de poussières qui réfléchissent davantage la lumière du Soleil».
Ensuite, il aura fallu attendre plus de deux semaines pour que la comète retrouve son activité normale. D'après l'étude, «cette explosion a éjecté une masse d'environ un million de kilogrammes, laissant derrière elle, un cratère de quelque vingt mètres de diamètre».
Pour l'instant, on ignore «quel est le mécanisme à l'origine de telles explosions», mais deux hypothèses sont avancées: «une vague de chaleur pénétrant une poche de glace particulièrement volatile» ou «l'effondrement d'une falaise exposant de la glace fraîche à la lumière directe du Soleil». En tout cas, comme «dans ses deux premières années d'exercice, TESS devrait croiser le chemin d'une cinquantaine de comètes», on pourra disposer d'observations complémentaires très utiles dans ce contexte.
Par ailleurs, TESS a «fourni des images de la traînée de poussières laissée derrière elle par la comète». Cette traînée de débris «plus imposants que ceux qui constituent sa queue et qui suit l'orbite de la comète» («c'est ce genre de traînée qui nous offre les pluies d’étoiles filantes que nous pouvons observer depuis la Terre») contient, selon les astronomes, «la majeure partie de la masse que les comètes perdent dans leur périple à travers le Système solaire».
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Une étude, dont les résultats intitulés «High ecosystem service delivery potential of small woodlands in agricultural landscapes» ont été publiés dans la revue Journal of Applied Ecology, a permis de révéler que les bois de petite taille s’avèrent, toutes proportions gardées, plus 'efficaces' que les grandes forêts, même si celles-ci hébergent une biodiversité animale et végétale plus importante: cette information montre l’importance des petits bois au sein des paysages agricoles.
Relevons qu'avec «la fragmentation des forêts apparaissent de plus en plus de bois de petite taille, guère plus grands qu’un terrain de football, voire moins». Alors que, jusqu’ici, on connaissait «peu de choses sur leur biodiversité et leurs caractéristiques», l'étude ici présentée démontre «que ces petits bois, quoique moins riches en biodiversité animale et végétale que les forêts plus étendues, délivrent globalement davantage de 'services', toutes proportions gardées».
Concrètement, par exemple, «par unité de surface, les petits bois de moins d’un hectare stockent plus de carbone, par unité de surface, dans le sol, procurent davantage de nourriture, par unité de surface, au gibier et diminuent la densité de tiques (donc les risques de transmission de la maladie de Lyme), d’autant plus s’ils sont anciens». Ceci constitue une surprise, car «habituellement, pour les grands massifs forestiers, plus la biodiversité d’un écosystème est importante et plus sa capacité à procurer des biens et services à la société augmente».
Au bout du compte, cette étude, qui met en lumière «les ressources des petits bois utiles aux agriculteurs et à la société de manière générale, jusque-là négligées» conduit à «proposer des stratégies de conservation et un statut de protection pour les petits bois».
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Une étude, dont les résultats intitulés «Evolution of high tooth replacement rates in theropod dinosaurs» ont été publiés dans la revue PLOS ONE, révèle que Majungasaurus, un dinosaure carnivore qui vivait à Madagascar il y a 70 millions d'années, renouvelait ses dents tous les deux mois.
Relevons tout d'abord que Majungasaurus (*) était un redoutable prédateur, «long de 6,5 mètres environ», avec «des dents pointues, capables de lacérer la chair, et une corne au sommet du museau».
Pour déterminer «que les dents de Majungasaurus étaient renouvelées tous les 56 jours en moyenne, un rythme deux à treize fois plus rapide que pour les autres dinosaures carnivores, et semblable à celui des dinosaures herbivores ou des requins actuels», l'étude ici présentée a analysé «les anneaux de croissance des dents de plusieurs espèces de dinosaures» et une tomographie des mâchoires.
C'est «sans doute parce qu'ils rongeaient les os» que leurs dents «devaient probablement s'user plus rapidement: d'ailleurs, des stries ont été trouvées «sur les dents correspondant à la taille d'os d'animaux pouvant avoir été leurs proies». Il semble, en fait, que «ses crocs étaient mal adaptés pour mâcher les os, ce qui nécessitait un remplacement fréquent».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
(*) Majungasaurus
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Une étude, dont les résultats intitulés «Hubs disruption in mesial temporal lobe epilepsy. A resting-state fMRI study on a language-and-memory network» ont été publiés dans la revue Human Brain Mapping, a permis, en utilisant l’IRM fonctionnelle (IRMf), de mieux comprendre comment l’architecture cérébrale ou connectivité entre les zones du cerveau, appelée également connectome, est reconfigurée chez des individus souffrant d’épilepsie.
Concrètement, cette étude s'est focalisée sur les «répercussions neurocognitives d’une forme spécifique d’épilepsie appelée temporo-mésiale, dont les crises prennent leur origine dans une région clé du cerveau: l’hippocampe». L'objectif était de comprendre, d'une part, «(1) si le fonctionnement cérébral et le connectome sont modifiés chez ces patients» et, d'autre part, «(2) si ces modifications peuvent être mises en relation avec leurs troubles cognitifs».
Pour déterminer ces reconfigurations de réseaux cérébraux, «des approches mathématiques spécifiques (la théorie des graphes) ont été utilisées» (*) en considérant «le cerveau comme un vaste réseau complexe (i.e. un connectome), avec des nœuds et des arrêtes reliant ces nœuds», les nœuds pouvant «symboliser différentes régions cérébrales» et les arrêtes pouvant «représenter les informations qui transitent entre ces régions».
Il est ainsi apparu «que par rapport aux individus sains, les patients épileptiques présentent une large reconfiguration de réseaux cérébraux, avec une perturbation de certains nœuds considérés majeurs – ou hubs – qui assurent le traitement efficace des informations pour le langage et la mémoire». En outre, «ces modifications sont fortement liées aux compétences de langage et de mémoire de ces patients».
Au bout du compte, cette étude «permet de mieux comprendre les reconfigurations de l’architecture cérébrale en contexte épileptique, qu’on appelle également neuroplasticité, et d’enrichir les connaissances sur le cerveau et sur la clinique de l’épilepsie»: cerveau et fonction «semblent fortement interconnectés», mais «la relation causale entre les déficits cognitifs de langage et de mémoire chez ces patients et l’architecture cérébrale reste à définir».
Ces observations justifieraient donc une extension du «concept de 'connectome' utilisé ces dernières années, à une notion plus large de 'cognitome' qui ne se concentre pas uniquement sur l’architecture du cerveau mais aussi sur les conséquences et implications de l’architecture sur la cognition».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
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Une étude, dont les résultats intitulés «Intermediate bosonic metallic state in the superconductor-insulator transition» ont été publiés dans la revue Science, a permis de découvrir un nouvel état de la matière basé sur les paires de Cooper (*).
Rappelons tout d'abord qu'en 1972, «Leon Cooper, physicien à l'université de Brown (États-Unis), a été récompensé par le prestigieux prix Nobel pour sa description du rôle des paires de Cooper dans le phénomène de supraconductivité» postulée dans les années 1950.
Plus précisément, selon la théorie, une paire de Cooper est «constituée de deux électrons, des fermions de spin ½ soumis au principe d'exclusion de Pauli» qui forment, en raison de leur union, «une quasi-particule de type boson» de spin entier «susceptible de coordonner ses mouvements avec d'autres paires semblables de manière à réduire la résistance d'un matériau à zéro».
Alors que «depuis 2007, les chercheurs considéraient ces paires de Cooper comme des sortes de quasi-particules à deux faces» (quand c'est 'pile', «elles se déplacent en toute liberté», une «caractéristique de la supraconduction», tandis que, quand c'est 'face', «elles sont totalement bloquées dans un matériau très mince qui devient alors isolant»), l'étude ici présentée vient «de montrer que, comme les métaux classiques, les paires de Cooper peuvent également conduire l'électricité avec une résistance donnée», ce qui permet de définir un nouvel état de la matière.
En fait, «il avait déjà été prouvé que cet état métallique se formerait dans les supraconducteurs en couche mince à mesure qu'ils refroidiraient jusqu'à leur température critique», mais on ne savait pas «si cet état impliquait des paires de Cooper». Grâce à une technique qui «repose sur un supraconducteur à haute température en couche mince (en l'occurrence, un oxyde mixte de baryum, de cuivre et d'yttrium (YBCO)) parsemé de réseaux de trous nanométriques», cette étude fait apparaître que «les paires de Cooper sont effectivement responsables du transport de la charge dans cet état métallique».
Notons que «les YBCO sont des supraconducteurs à haute température» et que «celui étudié ici devient supraconducteur dès -181 °C et entre dans le nouvel état décrit à «une température juste supérieure à celle-ci». Concrètement, «lorsqu'un courant circule dans ce matériau et qu'il est exposé à un champ magnétique, les porteurs de charge se mettent à orbiter autour des trous» de sorte qu'il «est possible de mesurer la fréquence à laquelle ils tournent». Ainsi, cette fréquence prouve «que deux électrons et non pas un seul» sont impliqués.
Comme «les chercheurs ignorent encore tout du mécanisme physique sous-jacent» et comme, en plus, «certains éléments de la mécanique quantique» suggèrent que cela «ne devrait pas être possible», des travaux supplémentaires s'avèrent nécessaires pour éclaircir ces mystères.
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
(*) Paire de Cooper
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