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Par Robert Brugerolles le 6 Juillet 2017 à 10:27
Une étude, dont les résultats intitulés «A new, exceptionally preserved juvenile specimen of Eusaurosphargis dalsassoi (Diapsida) and implications for Mesozoic marine diapsid phylogeny» ont été publiés dans la revue Scientific Reports, a permis d'établir la place dans l'arbre évolutif de Eusaurosphargis dalsassoi, un petit reptile du Mésozoïque qui vivait il y a 241 millions d'années.
Indiquons tout d'abord que des os fossilisés de Eusaurosphargis dalsassoi avaient été découverts, «il y a une quinzaine d'années» dans les Grisons (Alpes suisses), plus précisément «dans les dépôts calcaires de la formation de Prosanto à plus de 2.500 mètres d'altitude en compagnie de plusieurs autres fossiles: poissons et reptiles marins». Cependant, le corps de «ce petit animal d'une vingtaine de centimètres de long», doté d'une carapace «formant un véritable blindage», était adapté à la vie terrestre.
D'ailleurs Eusaurosphargis dalsassoi apparaît extérieurement «fort semblable à un groupe de lézards, les Cordylidae, vivant en Afrique australe et eux aussi équipés d'un pareil blindage». En réalité, selon l'étude ici présentée, «le fossile suisse est très loin de ces animaux dans l'arbre phylogénétique et bien plus proche des reptiles marins comme les ichthyosaures».
Néanmoins, Eusaurosphargis «ne vivait pas dans l'eau mais bien sur la terre ferme, sans doute sur une île entourée d'une mer chaude où évoluaient poissons et reptiles marins, ce qui explique leur proximité dans les dépôts de fossiles», car «à l'époque les Alpes n'étaient pas encore formées et une mer (appelée parfois océan alpin) dominait la région».
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Par Robert Brugerolles le 5 Juillet 2017 à 19:29
Une étude, dont les résultats intitulés «Formation and Atmosphere of Complex Organic Molecules of the HH 212 Protostellar Disk» ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, a permis de détecter grâce au réseau ALMA, des molécules organiques complexes dans le disque de gaz et de poussières entourant Herbig-Haro 212 (HH 212), une toute jeune étoile pas encore totalement formée.
HH 212, «située à environ 1300 années-lumière dans la constellation d'Orion», est «seulement âgée de 40.000 années et a une masse qui atteint tout juste 0,2 fois celle du Soleil». Parmi les molécules identifiées à partir de la modélisation de leur signature radio, grâce à la sensibilité aux ondes millimétriques des antennes du réseau ALMA installé dans le désert de l'Atacama au Chili, «figurent des alcools et des amides * qui sont les briques avec lesquelles sont bâties les biomolécules comme les sucres et les acides aminés», essentielles à l'apparition de la vie.
Soulignons ici que «certaines de ces chaînes d'atomes ont déjà été découvertes autour d'autres systèmes en formation ou sur des comètes mais jamais autour d'un astre si jeune qui, à l'échelle de l'Univers, n'est encore qu'un 'bébé'». Cette étude contribue donc, à son tour, à «mieux comprendre comment la vie a pu apparaître dans le système solaire» et indique «où la chercher ailleurs».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
* Amide
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Par Robert Brugerolles le 5 Juillet 2017 à 10:30
Une étude, dont les résultats intitulés «Non-basal dislocations should be accounted for in simulating ice mass flow» ont été publiés dans la revue Earth and Planetary Science Letters, a permis de mettre clairement en évidence des dislocations non basales dans des échantillons de glace déformés en laboratoire.
Soulignons tout d'abord que «l'écoulement des calottes polaires et des glaciers résulte en grande partie de la déformation viscoplastique (ou ductile) de la glace, sous le poids des couches successivement accumulées». Il est ainsi «fortement tributaire des conditions climatiques, et nos capacités à le modéliser dans un climat qui change dépendent de la connaissance des modes de déformation de la glace».
De ce fait, il est nécessaire de se pencher sur les dislocations qui «sont des défauts linéaires dans la structure des cristaux qui entrent en mouvement sous l’effet d’une contrainte pour induire la déformation viscoplastique des minéraux, métaux, céramiques et de la glace». Cette dernière, lors de sa déformation, a, pour sa part, «la particularité d’activer essentiellement des dislocations basales», mais «cette famille de dislocations ne peut pas, à elle seule, produire de déformations dans toutes les directions».Cependant, bien qu'il soit nécessaire «d’invoquer d’autres modes pour accommoder des sollicitations telles que celles impliquées dans les écoulements des calottes polaires ou glaciers», jusqu'ici, «les preuves directes d'une activation d’autres familles de dislocations dans la glace manquaient».
L'étude ici présentée a eu pour objectif de combler cette lacune: effectuée dans le cadre du projet ANR-13-BS09-0001 DREAM, elle a permis en associant «des mesures d'orientations cristallographiques à haute résolution par cryo-EBSD (analyse par Electron BackScattering Diffraction)» à «une nouvelle méthode d’analyse des gradients d'orientation intra-cristallins», de mettre en évidence (grâce à l' obtention de clichés de résolution suffisante), «dans des échantillons de glace déformés en laboratoire», des dislocations non basales qui «n’avaient jamais été observées de manière aussi claire».
Comme ces dislocations non basales «apparaissent en quantité suffisante pour justifier leur prise en compte dans les modèles de déformation de la glace», elles «apportent, en particulier, le chaînon manquant à la chaîne des déformations élémentaires nécessaires pour expliquer la déformation viscoplastique de la glace en laboratoire, mais aussi et surtout lors des écoulements des calottes polaires et des glaciers».
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Par Robert Brugerolles le 4 Juillet 2017 à 18:45
Une étude, dont les résultats intitulés «MG132-induced progerin clearance is mediated by autophagy activation and splicing regulation» ont été publiés dans la revue EMBO Molecular Medicine, rapporte une avancée majeure dans la compréhension des mécanismes du vieillissement, grâce à une voie possible de traitement pour la progéria, jusqu'à présent incurable. Cette avancée a été faite en démontrant, in vitro sur des cellules d’enfants malades et de souris, le potentiel thérapeutique de la molécule MG132.
Rappelons tout d'abord que la progéria *, due à une mutation génétique rare, «entraîne un vieillissement accéléré chez un enfant sur 10 millions, lui donnant l'aspect d'un vieillard». En 2003, l'équipe qui a réalisé l'étude ici présentée, a identifié une mutation du gène LMNA sur le chromosome 1 comme étant responsable de cette maladie, car cette mutation conduit à la production d'une protéine toxique, la progérine.
La molécule MG132 constitue un réel espoir pour les enfants atteints de progéria: en effet, comme le montrent les premiers tests, elle possède «la double capacité de considérablement réduire la production de progérine, mais aussi de la dégrader au fur et à mesure qu’elle se forme».
Lien externe complémentaire (source Wikipedia)
* Progéria
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Par Robert Brugerolles le 4 Juillet 2017 à 08:20
Une étude, dont les résultats intitulés «Turbulent geodynamo simulations: a leap towards Earth’s core» ont été publiés dans la revue Geophysical Journal International, a permis de réaliser les simulations numériques les plus détaillées à ce jour des mouvements du fer liquide dans le noyau externe de la Terre, du champ magnétique résultant et de leurs variations sur quelques centaines d’années.
Soulignons tout d'abord que le champ magnétique terrestre, «bouclier qui nous protège du vent solaire», est utilisé «comme repère d’orientation par les avions, les vaisseaux spatiaux et même pour guider les forages profonds». De ce fait, il est «essentiel de mieux comprendre la physique du champ magnétique de notre planète, produit essentiellement sous l’effet des mouvements du fer liquide dans le noyau externe, 3000 km sous nos pieds».
Comme «les observations nous renseignent uniquement sur les phénomènes se produisant à la surface du noyau» et comme «les expériences en laboratoire sont difficiles à mettre en œuvre», la modélisation numérique est une ressource complémentaire précieuse pour comprendre ce qui se passe réellement. Dans l'étude ici présentée, les modélisations en haute définition «reproduisent un grand nombre de phénomènes observés» («par exemple des tornades polaires, à la surface du noyau»), en les associant à la dynamique profonde du noyau.
Ces simulations «ont été rendues possibles grâce à un important travail d'optimisation du code informatique, et à la répartition du calcul sur 16000 processeurs des supercalculateurs du GENCI (Grand équipement national de calcul intensif)». Il est maintenant envisagé de les étendre «à l’échelle des temps géologiques, afin de mieux comprendre l’inversion des pôles magnétiques, dont la dernière remonte à 780 000 ans».
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