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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, montre, grâce aux observations des sondes de la mission Stereo, comment Vénus provoque du fait d'une résonance orbitale la formation d'un anneau de poussières zodiacales autour du Soleil.

    La poussière zodiacale, qui «a été découverte bien avant que l’on puisse connaître son origine» est responsable de la lumière zodiacale «produite par la réflexion de la lumière du Soleil par les particules de poussières du milieu interplanétaire présentes dans le Système solaire», essentiellement «des grains de matière éjectés par les comètes de la famille de Jupiter (nommées Jupiter-family comets ou JFC en anglais), et non des poussières résultant de collisions entre astéroïdes».

    Les résonances issues de combinaisons de forces gravitationnelles, qui apparaissent «lorsque le rapport des périodes de révolution de deux objets orbitant autour d'un troisième est une fraction entière simple», piègent «des corps célestes sur des orbites ou au contraire les en éloignent». Ainsi, depuis environ 20 ans, on connaît un anneau de poussières associé à la Terre.

    En ce qui concerne Vénus, dès le milieu des années 1970, les sondes russes Venera 9 et Venera 10 avaient «fourni des indices de l’existence d’un anneau de poussières autour du Soleil coïncidant avec l’orbite de Vénus».

    L'étude, ici présentée, a permis de détecter cet anneau grâce aux prédictions d'un modèle de la lumière zodiacale diffusée par celui-ci qui a été comparé aux observations des sondes Stereo A et Stereo B de la NASA. Il est apparu que cet anneau, relativement stable («les poussières qui s’y trouvent finissent par le quitter au bout de 100.000 ans en moyenne»), «est plus important de part et d’autre de l’orbite de Vénus».

    Comme ces structures peuvent éventuellement servir à découvrir indirectement des exoplanètes, cette découverte donne le moyen de mieux comprendre des structures similaires observées dans des disques de poussières autour d’autres étoiles.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Physical Review Letters, propose un modèle simple reproduisant le mécanisme de la natation de l'amibe, qui montre que cet organisme unicellulaire se propulse en se déformant au sein d'un fluide visqueux à la même vitesse que lorsqu'il rampe en s'appuyant sur une surface solide.

     

    Dans cette simulation, la cellule a été modélisée «par une membrane fluide inextensible (c'est-à-dire pouvant se déformer, mais en conservant son aire) contenant un fluide visqueux et se trouvant au sein d'un fluide visqueux». Ainsi, «les déformations de la surface sont dues uniquement à des forces perpendiculaires à cette surface de la membrane».

     

    Parmi toutes les déformations possibles, celles «gardant une symétrie de révolution autour de l'axe dirigé selon la direction du déplacement» ont été privilégiées. Ces déformations cellulaires «induisent des contraintes dans le fluide externe, qui en retour exerce une force sur la cellule».

     

     

    Pour simuler la nage, «des mouvements élémentaires pendant lesquels les forces exercées sur la surface restent constantes» sont considérés. Ces forces font passer la cellule d'une forme initiale à une forme finale. Comme «les calculs montrent que le déplacement effectué ne dépend que de ces formes et ne dépend pas de la vitesse du mouvement», la nage est seulement «déterminée par la succession des formes prises par la cellule», tandis que «la distance parcourue ne dépend que de la géométrie des surfaces».

     

    Ce modèle, qui «reproduit certains cycles de nage observés dans la nature», va permettre «d'approfondir notre connaissance de la mobilité cellulaire et d'imaginer de nouveaux types de micro-nageurs artificiels».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue, Journal of Cognitive Neuroscience, révèle qu'il existe des différences entre le cerveau des personnes qui arrivent à retrouver facilement leur chemin et celles qui sont dépendantes des GPS et des cartes.

    Pour le montrer, les données de plusieurs études menées sur les Corrélats neuronaux de la mémoire spatiale ont d'abord été prises en compte. Ensuite plusieurs dizaines de sujets ont été interrogés pour estimer leur capacité à trouver leur chemin: il apparaît que «les bons navigateurs stockent automatiquement des repères utiles sur leur chemin», alors «que ceux qui ont plus de difficultés à se diriger suivent souvent une procédure ou un itinéraire fixe (par exemple tourner deux fois à gauche, puis tourner à droite)».

    Ces réponses obtenues ont enfin été couplées «avec les scanners cérébraux des sujets, ce qui a conduit à repérer ces différences anatomiques»: la différence «réside dans l'hippocampe», car les plus aptes à s’orienter ont plus de matière grise, tandis que «les autres disposent de plus de substance blanche» qui correspond à une région du cerveau appelée le noyau caudé, une zone qui «stocke les actions spatiales à l'égard de soi-même», comme, «par exemple, tourner à droite au magasin de disques».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, rapporte la découverte dans la baie de Chesapeake (États-Unis), sous un cratère d’impact, de la plus vieille masse d’eau de mer quantifiable connue. La salinité de cette eau, au moment de son isolement, voici 100 à 145 millions d’années (Crétacé inférieur), était deux fois plus importante qu’actuellement.

     

    Il y a 35 millions d’années, «une météorite ou une comète de trois kilomètres de diamètre est tombée sur l’actuelle côte est des États-Unis, donnant ainsi naissance à la baie de Chesapeake». Le choc en déformant le sous-sol, aurait permis d’isoler définitivement des nappes phréatiques. L’une d’elles, qui se trouve à plus de 1.000 m de profondeur, «présente une salinité supérieure à la valeur moyenne observée dans nos océans (plus de 40 ‰, contre environ 35 ‰)».

     

    L'étude, ici présentée, a analysé des échantillons extraits de sédiments de l'eau de cette nappe, grâce à un forage réalisé à Eyreville Neck (Virginie). Ce sont «les indices physiques, chimiques et isotopiques récoltés et interprétés au moyen d’un modèle», qui ont permis de conclure qu'elle «serait la plus vieille masse d’eau de mer quantifiable découverte au monde».

     

    La salinité, qui caractérisait l'océan de l'Atlantique nord d'où elle provient, était, au Crétacé inférieur, de 70 ‰, soit deux fois la valeur moyenne actuelle, mais ce taux «a rapidement diminué lorsque l’Atlantique nord s’est connecté à son pendant méridional, jusqu’à atteindre sa valeur actuelle».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, a permis de séquencer et décrypter le génome de Rhizophagus irregularis, le plus ancien champignon symbiotique. Ces données, qui permettent de mieux comprendre la formation d'une symbiose entre plantes et champignons, dont le rôle écologique est considérable, devraient faciliter l'utilisation de cette symbiose en agroécologie.

    L’association symbiotique entre les racines des plantes et des champignons, qui est une règle quasigénérale, «est indispensable à l’établissement et à la pérennité des écosystèmes naturels, de même qu’à leur productivité»: alors qu'à l'extérieur de la racine, «les filaments mycéliens du champignon symbiotique explorent le sol et y exploitent les ressources minérales solubles pour le compte de la plante», de son côté, en échange, «la plante alimente son partenaire symbiotique en sucres simples, tel que le glucose, afin de pourvoir à ses besoins énergétiques».

    Plus précisément, «dans la racine, les filaments mycéliens pénètrent dans les cellules de l’hôte pour y former une structure membranaire extrêmement digitée, l’arbuscule», qui est le siège «d’échanges intenses entre les deux partenaires : sucre contre phosphore».

    L'ancêtre de Rhizophagus irregularis «est supposé avoir permis aux plantes de coloniser le milieu terrestre il y a 400 millions d'années» grâce à la plus vieille symbiose terrestre qui a aidé les plantes «à tolérer la sécheresse et à absorber les éléments minéraux nécessaires à leur croissance»: à cette époque, les Gloméromycètes, «des champignons primitifs ressemblant aux champignons symbiotiques mycorhiziens à arbuscules d’aujourd’hui», forment «une association à bénéfices mutuels avec ces plantes ancestrales dépourvues de racines».

    Le décryptage du génome de Rhizophagus (alias Glomus) fait apparaître «que ce champignon endomycorhizien a perdu toutes les enzymes permettant de dégrader la lignine et la cellulose accumulées dans le sol», ce qui en fait un symbiote obligatoire, car il «dépend totalement de sa plante‐hôte pour subvenir à ses besoins en sucres et énergie».

    En revanche, il possède «un système d’absorption et de transport des éléments minéraux très efficace» et il dispose surtout «d’un incroyable répertoire de gènes de communication et de signalisation utilisé afin de dialoguer avec ses différentes plantes hôtes».

     


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