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Par Robert Brugerolles le 17 Novembre 2013 à 11:51
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, indique que la sonde Dawn, équipée de l’instrument Visible and Infrared Mapping Spectrometer (VIR), n'a pas réussi à trouver, comme on l'espérait, dans la région occupée par le plus grand cratère de Vesta, Rheasilvia, des roches riches en olivine provenant du manteau de cet astéroïde.
Comme VIR a révélé, par contre, la présence d’olivine dans deux cratères dans l’hémisphère nord, Arruntia et Bellicia, des lieux où on ne l’attendait pas, l’évolution de Vesta apparaît plus compliqués qu’on ne le pensait et sont histoire doit être revue.
Vesta, «dont la forme est proche de celle d'un ellipsoïde oblong mesurant presque 580 km dans sa plus grande longueur et 460 km dans sa plus petite» devrait, du fait de sa taille, «avoir évolué comme d’autres corps du Système solaire, tels que la Terre ou Mars» en raison «des sources de chaleur, que ce soient des éléments radioactifs ou à cause de l’induction». En conséquence, cette planète naine devrait normalement comporter un noyau métallique, d’une croûte et d’un manteau riche en olivine.
Un forage naturel donnant accès aux roches du manteau de Vesta a été produit lors de l'impact qui a créé Rheasilvia, «un immense cratère de près de 500 km de diamètre centré près du pôle sud de l'astéroïde Vesta», qui a été découvert pour la première fois en 1997 sur des images prises par Hubble. En effet, comme, il «occupe presque 90 % du diamètre moyen de Vesta», on s’attendait à cet impact «permette d’avoir accès directement aux roches profondes de ce petit corps céleste en les ramenant en surface» et en particulier à l'olivine.
Ce résultat négatif et la présence d'olivine dans Arruntia et Bellicia suggèrent l'hypothèse que, peut-être, des couches de matériaux se sont déposées sur Rheasilvia à l’occasion d’un événement inconnu, dissimulant les roches riches en olivine que l’on s’attendait à découvrir.
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Par Robert Brugerolles le 16 Novembre 2013 à 12:47
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, rapporte la réussite d'une expérience de détection d'un photon dans le domaine visible sans le détruire.
Comme «la théorie quantique prévoit depuis les années 1980 que les photons peuvent modifier l'état quantique d'un atome sans être détruits», il est possible «de déduire le passage de photons sans les faire disparaître» par la seule détection des changements d'états atomiques.
Ce type d'expérience avait déjà été mené avec succès dans le domaine micro-onde par le Français Serge Haroche, «au cours d'une série de travaux qui l'ont conduit au prix Nobel en 2012». Cependant, il faut souligner que son dispositif réussissait à déterminer la parité d'un groupe de photons, un objectif que la manipulation dans le domaine visible n'est, pour l'instant, pas parvenu à atteindre.
Néanmoins, cette nouvelle expérience va tout de même directement bénéficier aux ordinateurs quantiques et à la cryptographie quantique, car «la détection non destructive permet d'une part de mesurer un photon plusieurs fois de suite, ce qui augmente la précision de l'analyse, mais aussi de préserver les informations quantiques portées par le grain de lumière».
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Par Robert Brugerolles le 16 Novembre 2013 à 11:54
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, indique que les chiens d'aujourd'hui sont génétiquement apparentés à des loups anciens ou des chiens venant d'Europe, mais avec aucun des loups contemporains.
Pour mettre en évidence cette conclusion, «l'ADN mitochondrial (transmis par la mère) retrouvé dans des ossements de dix loups et de huit chiens anciens, la plupart originaires d'Europe», a été analysé. Ensuite, l'ADN de ces animaux, qui «ont vécu il y a plusieurs milliers d'années, dont deux il y a plus de 30.000 ans», a été comparé «avec celui des génomes de 77 chiens domestiques, de 49 loups et de quatre coyotes modernes».
Les données recueillies suggèrent que «la domestication des loups, le plus grand carnivore jamais domestiqué par l'homme, s'est probablement produite parmi des groupes de chasseurs-cueilleurs plutôt qu'au sein de communautés sédentaires qui se sont développées avec l'essor de l'agriculture il y a quelque dix mille ans»: ainsi, «les loups devaient d'abord suivre des groupes de chasseurs et se nourrir des carcasses qu'ils laissaient derrière eux», puis, progressivment, «ils se sont rapprochés de ces humains 'pour finir par évoluer ensemble'». Néanmoins, il faut souligner que cette étude ne met absolument pas fin à la controverse scientifique sur l'origine des chiens.
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Par Robert Brugerolles le 16 Novembre 2013 à 11:14
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, rapporte la découverte, dans la ceinture de Kuiper, d'un astéroïde, immatriculé 2002 UX25, dont la densité est voisine de celle de la pierre ponce malgré sa grande taille.
Alors qu'en raison de leur faible gravité, les plus petits astéroïdes (moins de 350 km de diamètre), se forment «en structures poreuses (comme des pierres ponces) capables de flotter sur l’eau», les astéroïdes dont le diamètre est supérieur à 800 km, possèdent une gravité suffisante «pour créer des assemblages plus compacts qui coulent s’ils tombent dans l’eau».
Logiquement, on supposait «que des rochers d’une taille comprise entre 350 et 800 km devraient avoir une densité intermédiaire», mais 2002 UX25, «un astéroïde 'moyen' (650 km de diamètre)», apparaît «aussi peu dense que les astéroïdes de petite taille», ce qui en fait une exception.
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Par Robert Brugerolles le 15 Novembre 2013 à 20:47
Une étude, dont les résultats ont été publiés dans le revue Royal Society journal Proceedings B, rapporte la découverte, dans le bassin de Zanda au sud-ouest du plateau Tibétain, du plus ancien fossile de grand félin: ce crâne fossilisé, dont l’âge est estimé entre 4,10 et 5,95 millions d'années, a été mis au jour «au milieu d’une centaine d’os probablement déposé par une rivière aujourd’hui disparue».
Baptisée Panthera blytheae, cette espèce de grand félin, qui est apparentée aux lions, jaguars, léopards etc., constitue «une avancée majeure dans la compréhension de l’évolution des grands félins»: en effet, «jusqu’ici, les plus anciens fossiles de grands félins retrouvés (des fragments de dents découverts en Tanzanie) ne datent que de 3,6 millions d’années», alors que «l’analyse de l’ADN des espèces de félidés, qui comprend les grands félins (Pantherinae) et les petits félins (Felinae) suggère que les premiers ont divergé des seconds il y a plus de six millions d’années».
La découverte de Panthera blytheae, qui comble un vide, est encourageante, car le site d’où a été extrait le crâne «est dans une région où se chevauche les habitats de la majorité des grands félins actuels, ce qui suggère que ce groupe d’animaux a évolué en Asie Centrale avant de se propager sur les autres continents».
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