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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, décrit la découverte aux États-Unis d'une nouvelle espèce de dinosaures carnivores ayant vécu au Crétacé supérieur (entre 100 millions et 66 millions d'années), qui fait partie des trois plus grandes espèces jamais découvertes en Amérique du nord.

     

    Le nom, qui vient de lui être attribué, Siats meekerorum, «fait référence au monstre mangeur d'hommes d'une légende indienne». Cependant, il est, après Acrocanthosaurus atokensis, qui «avait été découvert en 1950», seulement «le second dinosaure de la famille des carcharodontosaures, des dinosaures carnivores gigantesques, découvert en Amérique du Nord».

    Le fossile de Siats appartenait à un jeune individu mesurant déjà plus de 9 mètres et pesant, tout de même, au moins 4 tonnes. La taille adulte d'un tel animal pouvait égaler celle d'Acrocanthosaurus, «les deux espèces rivalisant pour la place du deuxième plus grand dinosaure carnivore d'Amérique du Nord, derrière le féroce Tyrannosaurus rex, qui pouvait avoisiner les 7 tonnes».

    Siats semait la terreur au Crétacé supérieur «sur un territoire correspondant aujourd'hui à l'État de l'Utah», dont le paysage verdoyant, était «peuplé de dinosaures herbivores, tortues, crocodiles et d'autres prédateurs comme les premiers tyrannosaures». Sa découverte «comble une lacune de plus de 30 millions d'années dans le registre fossile, période qui a vu le rôle de prédateur principal passer des carcharodontosaures au Crétacé inférieur aux tyrannosaures à la fin du Crétacé».

    Il apparaît ainsi que les carcharodontosaures «ont régné plus longtemps en Amérique du Nord» que ce que l'on croyait et Siats aurait empêché «les petits tyrannosaures de s'établir au sommet de la chaîne alimentaire» de sorte que «ce n'est qu'après leur disparition que les tyrannosaures ont pu évoluer en énormes prédateurs».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature et qui est accessible sur arxiv.org, révèle, grâce aux dernières observations du trou noir 4U1630-47, que des atomes de fer et de nickel accompagnent des électrons dans les jets qu'il émet au-dessus de ses pôles.

    «Lorsqu’un trou noir fait partie d’un couple stellaire et qu’il arrache de la matière à son étoile compagne par ses forces de marée», les jets de matière «s’élevant perpendiculairement au plan du disque d’accrétion entourant de tels trous noirs et parallèles à leur axe de rotation», «contiennent des électrons doués de vitesses très importantes, correspondant à des fractions significatives de celle de la lumière, ce qui les fait qualifier de jets relativistes, voire ultrarelativistes».

    Théoriquement, on pense que ces jets sont «engendrés par un mécanisme complexe lié à la rotation des trous noirs : le mécanisme de Blandford–Znajek». Comme ils apparaissent globalement neutres, on savait qu'il était très probable qu'ils contiennent «aussi des positrons ou des atomes plus ou moins ionisés». Aujourd'hui, avec l'étude du système binaire contenant le trou noir 4U1630-47, on en sait plus.

    Ainsi, les observations dans les ondes radio provenant de l’Australia Telescope Compact Array ont tout d'abord «permis de découvrir que le trou noir était entré en phase d’activité en émettant des jets de matière», tandis que le satellite de l’Esa XMM-Newton a mis alors en évidence l’apparition d’un spectre associé à la présence d’atomes de fer et de nickel dans le domaine des émissions X, dont les raies subissaient un fort effet Doppler-Fizeau.

    «Comme ce spectre et la signature de la présence de jets dans le domaine des ondes radio étaient absents des précédentes observations de 4U1630-47», ceci implique que ces atomes ionisés, très rapides puisque leur vitesse atteint 66 % de celle de la lumière, appartiennent bien aux jets produits par le trou noir.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, révèle, grâce à des recherches effectuées sur la souris, que, dans l'ADN poubelle, se trouveraient les instructions déterminant la forme des visages.

     

     

    L' ADN poubelle nomme péjorativement les portions du génome ne faisant pas l'objet de synthèse protéique parce qu'on a longtemps pensé qu'elles ne servaient à rien, alors qu'elles occupent en fait près de 98 % de notre génome. Or, dans ces portions d'ADN, on vient de détecter chez la souris «plus de 4000 'amplificateurs génétiques' qui, lorsqu'ils sont désactivés, conduisent à des modifications fines mesurées par tomographie de la forme du crâne ou du faciès des souriceaux».

     

     

    Cette découverte, qui suggère que des amplificateurs analogues sont présents dans l'ADN humain, éclaire d'un jour nouveau le domaine de l'embryologie.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, montre, grâce à la météorite NWA 7533, premier échantillon des terrains les plus anciens de Mars disponible en laboratoire, que la croûte de Mars était déjà solidifiée il y a plus de 4,4 milliards d’années.

     

    Les 68 météorites martiennes récoltées, «pratiquement toutes issues des profondeurs de la croûte de Mars», ne ressemblent pas «aux terrains très anciens couverts de cratères qui couvrent plus de la moitié de la surface de Mars et qui sont analysés par les sondes qui survolent la planète et par les rovers Opportunity et Curiosity».

     

     

    En ce qui concerne NWA 7533, les zircons présents dans la roche ont été analysés et le moment de leur cristallisation daté à 4,4 milliards d’années, «un âge qui correspond précisément à celui des autres zircons les plus anciens connus dans les roches lunaires et terrestres». Il apparaît ainsi «que la croûte de Mars s’est solidifiée très tôt, en même temps que celle de la Lune et de la Terre».

     

    La météorite martienne NWA 7533, qui est «clairement une pierre issue de la même chute que NWA 7034, trouvée peu de temps avant au même endroit (près de Bir Anzarane au Maroc)», «contient, et contenait déjà il y 4,4 milliards d’années, une importante quantité d’éléments chimiques dits 'sidérophiles', c’est-à-dire ayant une forte affinité pour le métal».

     

    Comme «ces éléments tels que le nickel et l’iridium, concentrés dans le noyau des planètes, sont peu abondants dans les croûtes», leur présence «en grande quantité ne peut qu’être le résultat d’un ou plusieurs impacts météoritiques». De ce fait, NWA 7533 provient «d’un terrain ancien et cratérisé de Mars comme ceux qui couvrent l’hémisphère sud de la planète».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Plos One, montre, grâce à des fouilles systématiques effectuées depuis 2003 sur le site de la Noira (Centre de la France), que le début de l'Acheuléen, en Europe du Nord-Ouest, est très ancien et date de 700 000 ans. Cette information est particulièrement intéressante, car, jusqu'à présent, on pensait que les sites acheuléens européens les plus anciens, datés d’environ 600 000 ans BP, étaient localisés au sud de l’Europe et que le Nord avait été touché plus tardivement par cette culture.

    Les premières occupations humaines en Europe ont eu lieu, durant le Pléistocène, «en plusieurs phases reconnues à partir d’enregistrements paléoanthropologiques et archéologiques». Ainsi, «la première phase dès 1,4 Millions d’années semble avoir été essentiellement restreinte à la partie méridionale du continent européen sauf à de rares incursions septentrionales près lorsque le climat s’y prêtait». L’Acheuléen, qui correspond à la seconde phase, «est caractérisée par des outils lithiques spécifiques comme le biface, l’émergence d’Homo Heidelbergensis, ancêtre de Néanderthal qui est identifié dans plusieurs sites uniquement localisés en Europe de l’Ouest et du Sud». Il faut noter qu'en Afrique, «l’Acheuléen apparaît dès 1,8-1,6 Millions d’années» et qu'il reconnu «au Proche-Orient dès 1,4 Millions d’années et en Inde dès 1,5 Millions d’années».

    A la Noira, sur la commune de Brinay, «une formation alluviale du Cher datant du Pléistocène moyen a livré un niveau archéologique en place associé à un dépôt de versant». Un ensemble de bifaces et autres outillages en pierre a été retrouvé sur ce site. Il apparaît ainsi que des «homininés ont occupé le lieu dans un contexte climatique favorable, avant l’arrivée des grands froids, et ont abandonné le site et sans doute la région lorsque le froid s’est installé». La présence d'éclats, de nucléus et d'outils bifaciaux variés atteste qu'ils «sont venus s’installer sur le versant, en bordure de la rivière, pour débiter de grandes dalles de meulière qu’ils savaient trouver en grande quantité et de bonne qualité».

    Comme, «technologiquement et typologiquement, la série peut être considérée comme acheuléenne», ces données suggèrent «que des incursions ponctuelles de groupes humains maîtrisant pleinement cette nouvelle technologie ont eu lieu en Europe au-delà du 45ème parallèle, dès 700.000 ans BP».

    L’assemblage lithique de la Noira fournit ainsi des données comportementales et technologiques sur une occupation acheuléenne très précoce en Europe, contribuant à éclairer la diffusion de cette tradition sur le continent, qu’elle vienne directement d’Afrique ou soit passée par le Proche-Orient.

     


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