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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Structural & Molecular Biology, a permis de décrypter la structure de la seringue d'une salmonelle observée en pleine action!

    Certaines bactéries, «comme les salmonelles ou Yersinia (l’agent pathogène de la peste)», peuvent injecter dans les cellules de l'organisme, «grâce à une seringue moléculaire, une structure creuse appelée injectisome», des protéines bactériennes spécifiques, appelées facteurs de virulence, qui «agissent comme de véritables chevaux de Troie, en altérant les fonctions cellulaires» ce qui fait que «la bactérie peut alors se multiplier sans être attaquée».

    Pour observer un injectisome de salmonelle en pleine action, un microscope cryo-électronique haute définition et un logiciel d'imagerie, spécifiquement dédié, ont été employés. Ce microscope, qui «permet la congélation ultrarapide des échantillons qui sont figés en situation fonctionnelle» a permis d'observer «le transport des substrats bactériens par l’injectisome en temps réel».

    Les molécules bactériennes, qui passent par l'espace central de l’injectisome, doivent pour cela changer de configuration: en effet, alors qu'à «l’intérieur de la bactérie, elles sont stockées sous forme de pelotes», ce n’est «qu’entièrement dépliées qu’elles peuvent franchir l’injectisome puis gagner la cellule à infecter».

    Ces observations devraient pouvoir «contribuer au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques contre un large éventail d'infections microbiennes», car on peut imaginer «des molécules pharmaceutiques conçues pour venir boucher l’aiguille de la seringue».

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, ont permis, grâce à l'implantation d'une micro puce électronique, un assez bon rétablissement de la motricité chez la souris affectées par des lésions du système nerveux.

     

    Dans un premier temps, une lésion a été provoquée chez 16 rongeurs «en déconnectant chirurgicalement les régions sensorielle et motrice de leur cerveau» entraînant «une incapacité quasi-totale d’utiliser leurs pattes avant pour atteindre et saisir la nourriture». Dans un second temps, «une micro puce reliée à des micro électrodes a été implantée pour relier de nouveaux les deux aires cérébrales». Cette prothèse électronique, baptisée interface cerveau-machine-cerveau, «est capable d’amplifier les signaux émis par les neurones de la partie avant du cerveau et de supprimer les bruits de fond» et d'envoyer le message «presque en temps réel aux neurones de la partie arrière».

     

    Il est apparu que les souris ont presque complètement récupéré «la fonctionnalité des pattes avant, deux semaines après l’implantation de la prothèse». De plus, «quelques souris, utilisées comme échantillon témoin ont été équipées d’une prothèse neurale qui contrairement à l’interface cerveau-machine-cerveau, a été programmée pour envoyer des impulsions électriques de manière aléatoire». Pour ces dernières, les tests de motricité ont été négatifs «avec une persistance du handicap au niveau des pattes avant».

     

    Cette nouvelle prothèse, qui établit une sorte de ponts électroniques qui restaure les connexions nerveuses interrompues par une blessure, «représente un espoir pour les patients souffrant de troubles de la motricité suite à un traumatisme ou un Accident Vasculaire Cérébral (AVC)», mais ne peut cependant pas être implantée sur l’homme actuellement.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Geophysical Research Letters, révèle que le perfluorotributylamine (PFTBA), un gaz artificiel utilisé notamment dans la fabrication d'équipements électriques et électroniques, qui vient d'être détecté dans l'atmosphère, s'inscrirait dans une nouvelle classe de gaz à effet de serre persistants.

     

    Le PFTBA, qui «a l'effet radiatif le plus puissant de tous les gaz que l'on retrouve dans l'atmosphère» n'a pas «été répertorié jusqu'à présent dans la famille des gaz à effet de serre persistants, dont fait notamment partie le dioxyde de carbone (CO2), mais en comparaison, sur une période de cent ans, son impact sur le réchauffement climatique est de loin supérieur au CO2»: en effet, «une seule molécule de PFTBA dans l'atmosphère a le même effet que 7100 molécules de CO2». En outre, «ce gaz a une très longue durée de vie dans la basse atmosphère avant de se dissiper dans les couches les plus élevées et on ne connaît aucun agent capable de l'éliminer».

     


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    Quatre études, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, présentent les analyses détaillées des premiers échantillons de roches sédimentaires prélevés par le robot Curiosity dans une petite dépression, baptisée Yellowknife Bay, qui révèlent «un environnement martien ancien distinct de l’environnement actuel et peut-être plus proche de celui de la Terre d’il y a plus de 3 milliards d’années»: la finesse des grains indique clairement que ces particules se sont jadis déposées au fond d'un lac du cratère Gale.

     

    Après son atterrissage en août 2012 dans le cratère d’impact Gale, le véhicule martien Curiosity, s’est dirigé vers Yellowknife Bay à 500 mètres de son point d'arrivée. Les roches analysées contiennent les éléments clefs constituant les organismes vivants que sont le carbone, l'hydrogène, l'oxygène, le soufre, l'azote et le phosphore.

     

     

    Il apparaît donc, que cet environnement «aurait pu subvenir à une éventuelle vie primitive présente à la surface en raison de conditions chimiques favorables telles qu'un pH neutre, une faible salinité et une oxydo-réduction variable du fer et du soufre». On évalue à quelques centaines à quelques dizaines de milliers d'années, la durée de la période pendant laquelle les conditions favorables pourraient avoir perduré.

     

    De plus, des hydrocarbures chlorés (CH3Cl, CH2Cl2, etc.) ont, en particulier, été détectés, qui «s’interprètent par des réactions entre les perchlorates et des traces de composés organiques lourds embarqués à bord de SAM pour permettre l’analyse de molécules complexes».

     

     

    Après ces premières analyses, des travaux sont en cours sur d’autres types de molécules afin de conclure sur la présence ou l’absence de molécules organiques appartenant à Mars.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a comparé les taux de mortalité et de fertilité de 46 espèces animales et végétales: alors que, pour la plupart d’entre nous, «le vieillissement se caractérise par un ensemble de transformations biologiques et physiologiques qui entraînent une lente dégradation de l’organisme, le menant progressivement à la mort», il apparaît que «pour la moitié d’entre elles, ces indicateurs changent peu durant la vie de l’organisme».

     

    Dans ce travail, les comparaisons, réalisées entre les trajectoires démographiques standardisées des 46 espèces animales ou végétales (11 espèces de mammifères, 12 d’autres vertébrés (reptiles, oiseaux, etc.), 10 d’invertébrés (nématodes, etc.), 12 de plantes vasculaires et une d’algue), ont été faites, à partir de données issues de la littérature scientifique, «traitées au moyen d’un protocole statistique établi pour l’occasion».

     

     

    Il est ainsi apparu que «onze espèces ont des taux de mortalité et de fertilité qui varient peu durant la vie de leurs représentants, qu’elle soit longue ou courte»: parmi celles-ci figurent, en particulier, «les rhododendrons (Rhododendron maximum), les lézards vivipares (Lacerta vivipara) ou encore les gorgones Paramuricea clavata». De plus, les indicateurs considérés sont très significativement «restés stables au cours du temps pour une espèce, l’hydre d’eau douce Hydra magnipapillata».

     

    Il a même été mis en évidence que «des espèces animales et végétales ont un taux de mortalité qui diminue au cours du temps, tandis que leur taux de fertilité augmente». Cette étude, qui repose le problème de la sénescence d’un point de vue évolutif, souffre cependant déjà de critiques.

     

     


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