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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, suggère, à partir d'une expérience réalisée à l'aide d'un jeu vidéo, que la taille d’un groupe humain influe sur sa capacité à transmettre et à améliorer des traits culturels.

     

    Pour le montrer, 366 hommes ont été réparti en groupes de 2, 4, 8 ou 16 individus, puis ont été «dotés d’un bagage culturel en leur faisant regarder des vidéos montrant la réalisation d’un outil simple (une pointe de flèche) ou d’un outil complexe (un filet de pêche)». Les participants , qui devaient «reproduire (à l'écran) dans un temps limité soit l’un, soit l’autre de ces outils», «dégradaient la qualité de l'outil fabriqué par rapport au modèle, ou au contraire l'amélioraient en innovant».

     

    Dans tous les cas, ils «étaient récompensés par de l'argent» suivant la difficulté de l'opération, «la réalisation d'un outil complexe (filet de pêche) étant mieux rétribuée que celle d'un outil simple (pointe de flèche)». De plus, «l'apprentissage et la transmission des connaissances étaient, pour leur part, simulés par une succession de 15 essais, entre lesquels les participants pouvaient voir les gains obtenus par les autres membres de leur groupe et observer comment ils avaient réalisé leurs outils».

     

    Il est alors apparu, premièrement, que «les tâches simples sont mieux transmises que les tâches complexes», deuxièmement, que «les chances de conserver les savoir-faire associés à une tâche complexe augmente avec la taille du groupe» et troisièmement, que «les meilleures performances dans la réalisation des tâches simples comme des tâches complexes sont observées au sein des groupes les plus grands».

     

    Ces observations corroborent le modèle proposé par l’anthropologue Joseph Henrich, qui avait étudié en 2004 «la régression culturelle qui s’est produite en Tasmanie après la dernière glaciation». Cette expérience suggère ainsi «que l'effet de la taille du groupe sur la complexité culturelle aurait favorisé la formation de groupes humains toujours plus grands, le développement d'une plus grande complexité culturelle (outils, armes, etc.) étant un avantage dans la compétition entre groupes».

     

     


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    Une étude, appelée PAWS, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal, montre que les nuages moléculaires géants de la galaxie des Chiens de Chasse (M 51), distante de plus de 23 millions d’années lumière de la Terre, se trouvent en fait entourés d'une brume d’hydrogène moléculaire beaucoup plus dense qu'on le supposait auparavant. La pression exercée par cette brume, présente dans l’ensemble du disque galactique, se révèle être l’élément déterminant pour la formation stellaire au sein des nuages moléculaires.

     

    Réalisée grâce aux radiotélescopes de l’Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM), l’étude PAWS, qui a observé, pendant quatre années, 1500 nuages moléculaires, a permis d'obtenir «la carte la plus complète jamais produite des nuages moléculaires géants dans une galaxie spirale semblable à notre Voie Lactée». Cette image met en question, pour la première fois, la théorie classique sur la naissance des étoiles.

     

    En effet, alors que «d’ordinaire, les nuages moléculaires géants (qui constituent les réserves de gaz moléculaire d'une galaxie) sont représentés en tant qu’objets isolés du milieu interstellaire», il apparaît que «50% de l’hydrogène moléculaire se trouve à l’extérieur des nuages, dans une brume diffuse qui englobe l'ensemble de la galaxie». Elle «joue un rôle important dans la formation des étoiles au sein des bras spiraux d’une galaxie qui se déplacent lentement au sein de cette galaxie, tels de petites vagues à la surface d’un lac (et au sein desquels la densité d’étoiles et du gaz est supérieure au reste du disque galactique)».

     

    Les interactions «entre les nuages, le brouillard et la structure de la galaxie semblent être la clé pour comprendre pourquoi les étoiles se forment ou non au sein de certains nuages»: ainsi, «lorsque les nuages moléculaires contenus dans les bras spiraux se déplacent dans cette brume moléculaire, ils ressentent une pression réduite, conformément au principe de Bernoulli, utilisé pour créer du vide avec des pompes à eau» de sorte que «la réduction de la pression externe empêche l'effondrement de ces nuages sous forme d'étoiles».

     

    C'est d'ailleurs bien ce qui est constaté, puisqu'une très faible activité «de formation stellaire dans deux grandes portions des bras spiraux de la galaxie des Chiens de Chasse» a été observée. Or, comme «les bras spiraux d’une galaxie par exemple sont traditionnellement associés aux régions de surdensité où règne l'activité de formation stellaire principale», il en résulte que «la théorie courante selon laquelle seule la densité au sein d’un nuage moléculaire est responsable de la formation des étoiles» doit être révisée.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Plos One, a permis de découvrir que, lors d'une infection, les caillots sanguins ne sont pas uniquement produits pour faire barrière aux bactéries, mais fonctionnent comme des éponges à toxines qui limitent les réactions immunitaires excessives (ces réactions se caractérisent «par de la fièvre, une accélération du rythme cardiaque et de la respiration et des problèmes cardiovasculaires graves, parfois mortels») en retenant le lipopolysaccharide (LPS).

     

    Lors d'une infection, le lipopolysaccharide, «un des composants principaux de la membrane de certaines bactéries comme Escherichia coli», est «reconnu par des récepteurs présents à la surface des phagocytes qui déclenchent alors la réponse inflammatoire et appellent les autres globules blancs en renfort».

     

    La toxicité de ce LPS, ou endotoxine, qui peut entraîner un choc septique, «existe chez l’Homme et chez de nombreuses autres espèces animales comme les crabes et les homards, pourtant séparées de l’être humain par des millions d’années d’évolution».

     

    Pour découvrir la nouvelle fonction des caillots sanguins, des anticorps fluorescents spécifiques des molécules de lipopolysaccharide ont été utilisées «afin de détecter la présence de LPS dans des caillots sanguins exposés à des bactéries».

     

    Il est alors apparu que «le LPS se fixait spécifiquement sur les fibres protéiques présentes dans les caillots, que ce soit chez l’Homme, la souris, le crabe ou le homard», une adhérence particulièrement forte «puisque même un traitement chimique censé détruire les liaisons protéiques ne suffit pas à le décrocher des caillots».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Current Biology, révèle, grâce à un fossile trouvé dans la province canadienne de l’Alberta et ayant conservé des tissus mous, que les dinosaures à bec de canard (Edmontosauraus regalis), une des espèces les plus courantes dans les dépôts fossilifères du Crétacé, possédaient sur leur tête une crête charnue.

     

    Cette découverte, qui modifie «considérablement notre perception de l'apparence et du comportement de ce dinosaure bien connu», suggère que «d'autres structures charnues étranges», dont nous n'avons pas, pour l'instant, connaissance, ont pu être présentes «sur toute une gamme d'autres dinosaures».

     

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés sur arxiv.org, met en évidence une séparation nette entre les naines brunes et les étoiles de faible masse sur la séquence principale: en effet, «il n'y aurait pas ou très peu d'étoiles dont les températures sont inférieures à 2.100 K environ, et pas ou très peu de naines brunes dont les températures sont supérieures à 1.800 K environ».



    Les naines brunes sont des astres «trop massifs pour être des géantes gazeuses comme Jupiter, mais pas assez pour être considérés comme des étoiles». Afin de bien les définir, il est important, par exemple, de connaître «la limite en masse au-delà de laquelle un astre fait partie des étoiles (et non des naines brunes)» et «la limite en dessous de laquelle l’astre est une géante gazeuse».

     

    On sait déjà que «ce qui différencie une étoile d’une naine brune est le fait qu’elle est suffisamment massive pour que des réactions de fusion thermonucléaire durables, comme celles décrites par la chaîne proton-proton ou le cycle de Bethe-Weizsäcker, s’y enclenchent», ce qui donne des «masses comprises entre 75 et 80 fois la masse de Jupiter (MJ), c'est-à-dire environ 0,07 masse solaire».

     

    Comme critère de distinction entre une géante gazeuse et une naine brune, le seuil de 13 MJ est généralement utilisé: en effet, «des réactions de fusion temporaires, en l’occurrence celle du deutérium, peuvent alors se produire, comme celle du lithium à partir de 65 MJ».

     

    De plus, pour «des naines brunes assez massives, on considère aussi que la pression qui s’oppose à la contraction de l’astre a une origine physique différente de celle que l’on trouve dans une géante gazeuse» (le phénomène similaire à celui qui existe dans les naines blanches, correspond à la pression de dégénérescence d’un gaz d’électrons), ce qui conduit «à l’établissement d’un analogue du diagramme de Hertzsprung-Russell pour les naines brunes».

     

    Ce phénomène, qui implique qu'une naine brune se contracte lorsqu’on lui ajoute de la masse alors qu’une étoile augmente de taille, a permis de mettre clairement en évidence la différence entre étoiles et naines brunes. Cette propriété aboutit surtout à ce que le rayon d’une étoile décroît avec la température, alors qu'il augmente chez les naines brunes.

     

    En résumé, «en dessous d’une valeur de 2.100 K, il apparaît un vide aussi bien dans la population des naines brunes que des étoiles de faible masse». Ensuite, «on commence à trouver des naines brunes, dont le rayon augmente au fur et à mesure que les étoiles ont des températures de plus en plus basses».

     

    Si «ce brusque vide dans la distribution des étoiles de faible masse avait été prédit théoriquement», avec cette étude, on dispose aujourd'hui «de valeurs précises pour évaluer les caractéristiques des étoiles les moins massives, c'est-à-dire quand se termine la séquence principale pour ces étoiles»: la matérialisation de cette limite est représentée par l’étoile 2MASS J0513-1403, dont la température est de 2.100, K, le rayon 8,7 % de celui du Soleil et la luminosité 1/8.000 de celle de notre étoile.

     

     


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