• Une étude, dont les résultats ont été publiés dans Nature Physics, indique que les températures négatives, introduites en physique pour rendre compte du comportement des systèmes de spins nucléaires, n’existeraient pas et seraient simplement un artefact issu d’une mauvaise définition de l’entropie en mécanique statistique.

    Dans les années 1930, une version quantique de la mécanique statistique de Boltzmann et de Gibbs a été donnée par von Neumann et Landau. Dans ce contexte, l'utilisation de températures négatives a posé problème à un certain nombre de chercheurs. Peut-être que la conclusion de l'étude, présentée ici, va mettre un point final à ce malaise.

    La démonstration développée repose sur une façon de compter les nombres d’états microscopiques d’un système physique, donnée par Gibbs, «qui avait été oubliée tout en redonnant les mêmes résultats que celle de Boltzmann dans beaucoup de situations». Il est ainsi apparu que cette procédure «conduisait à des températures positives dans le cas des systèmes où l’on croyait voir apparaître des températures négatives».
     
    De plus, il a été montré «que la notion de température négative n’était en fait pas compatible avec la thermodynamique», alors que «la formule donnant l’entropie d’un système, avancée par Gibbs voilà plus d’un siècle, permettait par contre d’obtenir une thermodynamique statistique cohérente, en plein accord avec les expériences et les principes de la thermodynamique de Clausius et Kelvin».



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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, révèle que, comme certains animaux herbivores, qui «utilisent à leur profit les toxines contenues dans leur ration végétale alimentaire pour leur propre défense», les larves de chenilles Manduca sexta (Sphinx du tabac) utilisent la nicotine produite par des feuilles d’une espèce proche du tabac (Nicotiana attenuata) pour dissuader les araignées Camptocosa parallela de les dévorer.

     

    Une observation préliminaire avait permis de noter que «ces chenilles herbivores évoluant sur des plants de Nicotiana attenuata riches en nicotine avaient tendance à subir moins de pertes la nuit suite aux attaques par des araignées». Pour démontrer clairement cette relation, des plants de Nicotiana attenuata dépourvus de nicotine ont été produits par voie génétique. Il a été alors constaté «que ces chenilles disparaissaient en plus grand nombre la nuit lorsqu’elles consommaient ces plants transgéniques ne contenant plus de nicotine».


    De plus, l'étude a permis de mettre en évidence «que, lorsque les larves ingéraient des plants riches en nicotine, un enzyme (le cytochrome MsCYP6B46, fréquemment impliqué dans les processus des détoxifications), contenu dans le tube digestif, était davantage exprimé». En effet, les larves, consommant «des plants de tabac génétiquement manipulés qui n’exprimaient plus le gène responsable de la fabrication de cet enzyme», sont «sans défense vis-à-vis de leurs araignées prédatrices».

    La raison est qu'elles exhalent une moindre quantité de nicotine que les autres «car elles sont incapables de faire migrer la nicotine de l’intestin vers l’hémolymphe»: le rôle de cet enzyme est donc bien de permettre «de rediriger une très faible proportion (0,65%) de la nicotine ingérée de l’intestin vers le liquide circulatoire de la chenille, l’analogue du sang chez les vertébrés», de sorte qu'ensuite cette nicotine est «expulsée à travers des pores, les stigmates».

    Ce sont ces «petites bouffées de nicotine», qui constituent «une parade judicieuse mais qui ne fonctionne que vis-à-vis des araignées loup (autre nom des ‘wolf spiders’ ou Camptocosa parallela)», car «d’autres prédateurs sont insensibles à ce système de défense».

     

     


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    Voici un récapitulatif, à la fin du quatrième trimestre 2013, des catalogues d'exoplanètes présentés par le site:

    http://exoplanet.eu/catalog/

     

    Au 31 décembre 2013, les catalogues de ce site donnaient:

     

    Général:

    1055 planètes

    801 systèmes planétaires, 175 systèmes planétaires multiples

    Vitesse radiale nouvelle présentation:

    405 systèmes planétaires, 539 planètes, 94 systèmes planétaires multiples 

    Vitesse radiale ancienne présentation:

    731 systèmes planétaires, 968 planètes, 164 systèmes planétaires multiples

    Transits:

    326 systèmes planétaires 429 planètes 70 systèmes planétaires multiples

    Microlentille:

    24 systèmes planétaires, 26 planètes, 2 systèmes planétaires multiples

    Imagerie:

    42 systèmes planétaires, 46 planètes, 2 systèmes planétaires multiples 

     Chronométrage:

    12 systèmes planétaires, 15 planètes, 2 systèmes planétaires multiples

    Non confirmées:

    175 systèmes planétaires 196 planètes 17 systèmes planétaires multiples

    A partir de ces données et de données précédentes, j'ai calculé les

    Taux de variation suivants:

     

    Catalogues

    Au 30

    septembre

    2013

    Taux de variation

    sur un an

    Au 31

    décembre

    2013

    Taux de variation

    sur un an

    Ensemble des candidats compagnons

    990

    18,14%

    1055

    23,54%

    Systèmes planétaires

    754

    14,07%

    801

    19,02%

    Systèmes planétaires multiples

    168

    34,40%

    175

    38,89%

    Exoplanètes détectées par vitesses radiales (ancienne présentation)

    914

    17,78%

    968

    22,69%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par vitesses radiales

    (ancienne présentation)

    692

    13,07%

    731

    17,52%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux

    détections par vitesses radiales

    (ancienne présentation)

    159

    37,07%

    164

    41,38%

    Planètes observées par transits

    382

    33,57%

    429

    47,42%

    Systèmes planétaires correspondants aux transits

    292

    26,41%

    326

    38,14%

    Appartenance des transits à des systèmes planétaires multiples

    66

    83,33%

    70

    94,44%

    Exoplanètes détectées par microlentille

    23

    43,75%

    26

    62,50%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par microlentille

    21

    40,00%

    24

    60,00%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par microlentille

    2

    100,00%

    2

    100,00%

    Exoplanètes détectées par imagerie

    38

    22,58%

    46

    43,75%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par imagerie

    35

    29,63%

    42

    50,00%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par imagerie

    1

    -50,00%

    2

    0,00%

    Exoplanètes détectées par chronométrage

    15

    0,00%

    15

    11,76%

    Systèmes planétaires correspondant aux détections par chronométrage

    12

    0,00%

    12

    -7,69%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux détections par chronométrage

    2

    0,00%

    2

    -33,33%

    Exoplanètes non confirmées ou réfutées

    192

    6,08%

    196

    5,38%

    Systèmes planétaires correspondant aux exoplanètes non confirmées ou réfutées

    168

    2,44%

    175

    6,06%

    Systèmes planétaires multiples correspondant aux exoplanètes non confirmées ou réfutées

    18

    28,57%

    17

    13,33%

     

    Tableaux comparatifs annuels

     

    Proportion de

    % 2009

    % 2010

    % 2011

    % 2012

    % 2013

    Rejets cumulés d'exoplanètes par rapport aux exoplanètes proposées cumulées

    (Ensemble + rejetés)

    13,9

    %

    18,8

    %

    16,8

    %

    17,9

    %

    15,7

    %

     

    Proportion d'exoplanètes cumulées

    % 2009

    % 2010

    % 2011

    % 2012

    % 2013

    détectées par vitesse radiale par rapport à l'ensemble

    92,8%

    93,2%

    91,8%

    92,4%

    91,8%

    observées par transit par rapport à l'ensemble

    15,4%

    21,6%

    27,0%

    34,1%

    40,7%

    détectées par microlentille par rapport à l'ensemble

    2,4%

    2,0%

    1,8%

    1,9%

    2,5%

    détectées par imagerie par rapport à l'ensemble

    2,7%

    2,7%

    4,1%

    3,8%

    4,4%

    détectées par chronométrage par rapport à l'ensemble

    2,2%

    1,9%

    2,4%

    2,0%

    1,4%

     

    Proportion de

    % 2009

    % 2010

    % 2011

    % 2012

    % 2013

    Systèmes planétaires du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux exoplanètes détectées

    84,7%

    84,4%

    81,4%

    78,8

    %

    75,5

    %

    Systèmes planétaires multiples du catalogue des détections par vitesse radiale par rapport aux systèmes planétaires détectées

    12,3%

    11,9

    %

    14,8%

    18,7

    %

    22,4

    %

     

    Ces données succèdent à celles mises en ligne le trimestre précédent:

    http://adsedelacreativite.eklablog.com/exoplanetes-statistiques-des-decouvertes-a-la-fin-du-troisieme-trimest-a100454279

    On peut également les comparer avec les statistiques présentées à la fin de l'année 2012.

     

    http://adsedelacreativite.eklablog.com/exoplanetes-2012-statistiques-de-decouvertes-a64472403

     

    Je rappelle également que le travail présenté sur le site PHL (Planetary Habitability Laboratory) mérite d'être souligné: il porte à la connaissance du public des statistiques variées sur les exoplanètes; en particulier, il les a recensées par catégories de systèmes découverts:

    https://sites.google.com/a/upr.edu/planetary-habitability-laboratory-upra/projects/habitable-exoplanets-catalog/stats

     

    De plus, le précieux pointage des mondes potentiellement habitables est susceptible de faire rêver beaucoup d'entre nous:

    https://sites.google.com/a/upr.edu/planetary-habitability-laboratory-upra/projects/habitable-exoplanets-catalog

     

    Pour finir, voici trois tableaux qui montrent les variations de ces catégories par rapports au trimestre précédent.

     

    Systèmes

    Nombres de planètes au 30 septembre 2013

    Taux de variation

    sur un trimestre

    Nombres de planètes au 30 décembre 2013

    Taux de variation

    sur un trimestre

    1 planète

    587

    5,20%

    626

    6,64%

    2 planètes

    125

    31,58%

    127

    1,60%

    3 planètes

    24

    9,09%

    28

    16,67%

    4 planètes

    8

    0,00%

    9

    12,50%

    5 planètes

    5

    0,00%

    5

    0,00%

    6 planètes

    4

    33,33%

    4

    0,00%

    7 planètes

    0

    0,00%

    1

    -

     

    Classement suivant la température

    Nombres de planètes au 30 septembre 2013

    Taux de variation

    sur un trimestre

    Nombres de planètes au 31 décembre 2013

    Taux de variation

    sur un trimestre

    Ensemble des compagnons planétaires

    986

    10,91

    %

    1056

    7,10%

    Systèmes planétaires

    753

    8,97%

    800

    6,24%

    Exoplanètes chaudes

    670

    22,04

    %

    731

    9,10%

    Exoplanètes tièdes

    109

    7,92%

    126

    15,60%

    Exoplanètes froides

    194

    7,78%

    186

    -4,12%

    Exoplanètes non classées

    17

    -71,19%

    13

    -23,53%

     

    Habitabilité

    Nombres de planètes au 30 septembre 2013

    Taux de variation

    sur un trimestre

    Nombres de planètes au 31 décembre 2013

    Taux de variation

    sur un trimestre

    Exoplanètes potentiellement habitables

    10

    -16,67%

    10

    0,00%

    Exolunes habitables prédites

    27

    3,85%

    35

    29,63%

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, révèle que la testostérone serait responsable de l'inégalité entre les sexes en matière d'immunologie, ce qui explique en partie pourquoi les hommes répondent moins bien à certains vaccins (grippe, fièvre jaune, rougeole, hépatites) que les femmes.

     

    Ce travail s'est appuyé sur les données de 91 personnes ayant reçu un vaccin contre la grippe saisonnière en 2008 et 2009. Il est alors apparu «clairement que la réaction immunitaire est inversement proportionnelle à la quantité de testostérone produite par un individu». Cet action de la testostérone «se ferait indirectement, par l'intermédiaire d'un ensemble de gènes régulant le métabolisme des lipides».

     

    Si le fonctionnement de ce mécanisme complexe «n'a pas encore été élucidé», la découverte de «l'impact de la testostérone sur le système immunitaire renforce la compréhension de la réaction vaccinale, qui recèle encore des mystères».

     

     


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  •  

    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Geoscience, rapporte la découverte d'une immense nappe souterraine d’eau douce liquide située dans le sud-est de la calotte du Groenland (inlandsis), qui circule librement «entre les couches de neige et de glace du névé éternel». Cette nappe d’eau liquide diffère ainsi «d’un lac sous-glaciaire, où l’eau est stockée dans une lame d’air, entre la couche de glace et les roches basales de la calotte». Cet aquifère, qui couvre près de 70.000 km2 de surface, ne gèle pas de l’année.

     

    Pour le moment, son impact dans le cadre du changement climatique est inconnu. Il faut tout de même souligner que «jusqu’à présent, les modèles de prévision climatique ne prenaient pas en compte, dans les calculs du changement de masse de la calotte groenlandaise, les mécanismes de stockage de l’eau liquide dans les névés». Cette découverte apporte donc un élément nouveau sur les mouvements de l’eau dans l’équation bilan de fonte de la calotte.

     

     


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