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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis de synthétiser les mesures de radiations enregistrées «sur la surface martienne pendant les 300 premiers jours de la mission Curiosity».

     

    Cette synthèse montre que, «depuis que Curiosity s’est posé dans le cratère Gale, en août 2012», «les doses de radiations qu’un humain est susceptible d’absorber sur Mars sont tolérables»: plus précisément, l’instrument Rad indique «un taux moyen de dose galactique équivalant à 0,67 mSv entre août 2012 et juin 2013 sur la surface de Mars», de sorte qu'une mission «de 500 jours sur la surface entraînerait une exposition totale d’environ 1 Sv».

     

    Ainsi, globalement, il apparaît «que les doses reçues tant pendant les voyages aller et retour que lors du séjour sur la planète Mars sont certes importantes, mais pas suffisantes pour empêcher une mission habitée».

     

     

    Ces données ne sont d'ailleurs pas seulement utiles pour la santé des astronautes: elles permettent «également en parallèle avec d’autres instruments du rover» de mieux comprendre «l’histoire de l’habitabilité de la planète», car «les radiations solaires (particules énergétiques associées aux éruptions solaires et aux éjections de masse coronale) et spatiales (rayons cosmiques galactiques) affectent également la vie microbienne, ainsi que les combinaisons organiques et chimiques».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis de séquencer, «grâce à un nouveau protocole d’une efficacité inégalée», l’ADN de la phalange d'un orteil d’une Néandertalienne «retrouvée dans la grotte de Denisova (dans le massif de l'Altaï, au Sud de la Sibérie), dans la strate n° 11, datant de 50300 ans (à 2200 ans près)».

     

    Le génome néandertalien obtenu apparaît comme «le plus fiable jamais séquencé», puisque «chacun des quelque trois milliards de nucléotides du génome nucléaire a été identifié 52 fois sur l’un des fragments d’ADN, séquencé et comparé avec un génome néandertalien déjà connu».

     

    Il en a résulté une estimation plus précise du «taux de métissage entre les Néandertaliens et les hommes modernes, désormais estimé à environ 2 pour cent des bases de l’ADN pour tous les non-Africains».

     

    De plus, le taux de consanguinité,qui caractérise cette femme, «ne peut s’expliquer que si elle a été conçue par un couple formé d'un demi-frère et une demi-sœur, ou de doubles cousins», ou «d'un oncle et une nièce (ou une tante et un neveu), ou, moins probable, d'un grand-père et sa petite-fille (ou une grand-mère et son petit-fils)».

     

    En fait, la présence de Néandertaliens dans la grotte de Denisova «indique que le territoire exploité par Homo neanderthalensis s’est étendu jusqu’en Sibérie». Comme «selon diverses estimations, dans une zone de cette ampleur, le nombre de Néandertaliennes en âge de procréer n'a jamais dépassé la dizaine de milliers, soit une population totale de l'ordre de 50 000 individus», ces hominines pouvaient difficilement échapper une consanguinité élevée.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, vient d’identifier un autre code, caché sous la structure de l’ADN (acide désoxyribonucléique), qui aurait une fonction dans le contrôle des gènes. Cette découverte pourrait aider à mieux évaluer les conséquences des mutations et à mieux comprendre certaines maladies.

    La molécule d’ADN est constituée de quatre types de molécules plus petites, appelées nucléotides, se distinguant par leur base azotée : A (adénine), T (thymine), C (cytosine) et G (guanine). Elle possède de plus une structure en forme de double hélice au sein de laquelle les bases s’apparient de façon spécifique, les A avec les T et les C avec les G.

    Ces nucléotides constituent un code permettant la production des acides aminés et des protéines: trois nucléotides accolés forment «une sorte de mot, appelé codon, qui est lu puis traduit en un des 20 acides aminés de la cellule». Les acides aminés seront ensuite «ficelés les uns aux autres puis sont assemblés pour former une protéine».

    Cependant, au fur et à mesure des découvertes, il est apparu que la façon de lire l'ADN était primordiale: ainsi, les gènes peuvent être «plus ou moins bien lus et conduire à une production plus au moins élevée de protéines». Cette remarque explique pourquoi, au sein d’un même organisme, toutes les cellules, qui ont le même génome, se spécialisent. Ce mécanisme, contrôlé par des composants cellulaires, «qui peuvent se fixer sur des séquences spécifiques de l’ADN et moduler l’expression des gènes». est appelé régulation génétique.

    C'est «dans le cadre du projet Encode (Encyclopedia of DNA elements), qui vise à répertorier l’ensemble des séquences d’ADN du génome humain», que vient d'être réalisée une nouvelle avancée dans la compréhension de cette régulation: il a, en effet, été montré «que le code génétique tel qu’on le connaissait jusqu’ici en cachait un autre», spécialisé précisément dans la «régulation de l’expression des gènes».

    Grâce à des techniques de biologie moléculaire, la répartition dans le génome des «séquences codantes et des séquences qui permettent aux facteurs de régulation de se fixer sur l’ADN pour contrôler l’expression des gènes» a été analysée.

    Il est alors apparu «que 15 % des codons du génome humain avaient une double fonction : d’un côté ils participent à la fabrication des protéines, de l’autre ils donnent des instructions aux cellules pour moduler l’expression des différents gènes». De ce fait, ils ont été appelés 'duons'.

    Cette découverte implique «que certaines mutations que l’on croyait uniquement liées à la séquence protéique, perturbent aussi le contrôle de l’expression des gènes». Il va donc en découler une meilleure compréhension du développement de certaines maladies.

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue The Astrophysical Journal Letters, ont permis d'aboutir à la première détection du radical 15NH2 dans le gaz issu des comètes et d'obtenir une première mesure du rapport 14N/15N dans l'ammoniac des comètes.

    Comme «la mesure des rapports isotopiques constitue un moyen d'analyse puissant pour mieux comprendre l'origine des différents corps qui constituent le système solaire», cette première mesure «du rapport 14N/15N dans l'ammoniac des comètes» permet de mieux appréhender l'origine non seulement des comètes, mais également d'autres corps du système solaire.

    Cette rapport, malgré l'incertitude de la mesure, est clairement incompatible avec la valeur mesurée dans l'atmosphère terrestre ainsi que la valeur protosolaire, mais il apparaît semblable au rapport mesuré «dans le HCN et le CN et, surtout, avec le rapport déterminé dans le diazote de l'atmosphère de Titan, le principal satellite de Saturne».

    Cette étude suggère donc, deux conclusions: d'une part, l'ammoniac des comètes et «celui qui aurait, vraisemblablement, été à l'origine du diazote contenu aujourd'hui dans l'atmosphère de Titan» pourrait avoir une origine commune; d'autre part, elle confirmerait «que l'azote primitif dans le système solaire aurait été contenu dans deux réservoirs distincts ayant deux rapports 14N/15N différents : un d'ammoniac (comètes, Titan, etc.) et un autre de N2 (qui aurait été transformé en ammoniac dans l'atmosphère de Jupiter)».

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiée dans la revue PNAS, confirme que les chats ont été attirés dans les anciens villages agricoles par les petits animaux, comme les rongeurs, qui vivaient dans les céréales stockées, fournissant ainsi la première indication directe sur le processus de domestication du chat, Felis silvestris catus.

     

    Jusqu'à présent, il y avait peu de données relative à la domestication du chat: d’abord «attribuée aux anciens égyptiens», des recherches plus récentes montrent que «des relations étroites entres félidés et humains» se sont nouées plus tôt comme «en témoigne, par exemple, la tombe de cet homme enterré à Chypre, il y a plus de 10 000 ans, avec un chat sauvage».

     

    Désormais, «grâce à la découverte sur le site archéologique du village de Quanhucun, en Chine, de huit os provenant d'au moins deux chats» et vieux de 5300 ans, l'hypothèse que les chats «étaient attirés par les rongeurs et les stocks de nourriture présents dans les premiers villages», est confirmée, car l'analyse isotopique «indique qu’ils se nourrissaient de rongeurs et de millet» et «des indices laissent penser que les villageois avaient des problèmes avec les rongeurs qu’ils tentaient d’éloigner de leurs zones de stockage du grain».

     

    De plus, «l’une des bêtes découvertes était plutôt âgée ce qui indique qu’elle survécu longtemps dans le village», tandis que «l’autre semble avoir mangé plus de millet que prévu», ce qui suggère qu'elle «a pu être nourrie par des villageois» ou qu'elle a imité «les rats en se servant dans les silos». Ainsi, «même si ces chats n’étaient pas encore domestiqués», ils vivaient à proximité des agriculteurs dans une relation mutuellement avantageuse.

     

     

     


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