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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLOS ONE, suggère que, l'australopithèque Paranthropus boisei, qui évoluait en Afrique de l'Est entre 1.4 à 2.4 millions d’années, aurait survécu en se nourrissant de noix tigrées, de petits tubercules encore consommés aujourd’hui dans certaines régions du monde.

     

    Alors que sa mâchoire massive et ses énormes molaires ont longtemps laissé penser que Paranthropus boisei avait «un régime alimentaire composé de noix, de graines et autres aliments durs», une récente analyse chimique des restes dentaires a montré que l'alimentation de cet hominidé «serait à base de plantes utilisant la photosynthèse C4, comme les graminées tropicales ou le carex, similaire au papyrus».

     

     

    Cependant ce régime aussi peu nutritif est apparu insuffisant pour répondre aux «besoins physiologiques de l’organisme de P. boisei, doté d’un si grand cerveau». Afin de résoudre ce mystère, l'étude, ici présentée, s'est penchée sur les babouins du parc national d'Amboseli au Kenya, qui évoluent dans un environnement très similaire à celui de l'australopithèque.

     

    Il est alors apparu «que les babouins, et donc certainement P. boisei, se nourrissent de noix tigrées à savoir les tubercules du souchet comestible»: ces excroissances de la racine, qui «sont riches en substances de réserve pour assurer la survie de la plante dans des conditions difficiles», possèdent «les minéraux, vitamines et acides gras» en quantité «largement suffisante pour répondre aux besoins nutritionnels des hominidés».

     

    De plus, comme les noix tigrées, riches en amidon, «devaient être mâchées longuement pour pouvoir être digérées», la mâchoire imposante de P. boisei représentait un gros avantage pour cette action.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, présente le décryptage de la chimère éléphant ou requin éléphant (Callorhinchus milii), un poisson cartilagineux comme les raies et les requins auxquels il est apparenté. Ces données ouvrent des perspectives dans le domaine de l'évolution des espèces ainsi que dans la recherche médicale.

     

    Le génome du requin éléphant, qui fréquente «les eaux tempérées des plateaux continentaux au sud de Australie et de la Nouvelle-Zélande, à des profondeurs pouvant varier de 200 à 500 mètres», explique l'absence d’os, car des gènes présents chez tous les vertébrés osseux, qui «jouent un rôle primordial dans la formation des os», font «défaut aux requins et autres poissons apparentés»: en effet, lorsque ces gènes sont inactivé chez des poissons osseux tels que le poisson-zèbre, l’ossification ne se produit pas.

     

    Cette famille de gènes qui fait comprendre «pourquoi les requins gardent tout au long de leur vie un squelette cartilagineux» est intéressante pour la médecine humaine, car elle peut constituer «un point de départ pour une meilleure compréhension des maladies osseuses comme l'ostéoporose».

     

    Il est, d'autre part, apparu que les requins sont dépourvus de lymphocytes T auxiliaires, un type de cellules immunitaires qui participent «à la lutte contre les infections bactériennes et virales». Comme la «sensibilité accrue des malades du Sida aux infections opportunistes est dû à l’effondrement du taux de ces lymphocytes T auxiliaires dans leur organisme» et qu'il «est évident que les requins peuvent faire face à toutes sortes d'infections sans ce type cellulaire particulier», cela indique que la nature propose d'autres solutions (à découvrir!) pour combattre ces infections.

     

    Enfin, le génome du requin éléphant met en évidence que l’évolution des gènes dans cette espèce est la plus lente de tous les vertébrés. Comme cette évolution bat «même le cœlacanthe, pourtant surnommé le fossile vivant», le requin éléphant apparaît comme étant «probablement le meilleur reflet de l'ancêtre de tous les vertébrés à mâchoires, sans doute un animal appartenant au groupe des placodermes».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, a permis de reconstituer la coloration de trois reptiles marins à partir de trois fossiles, qui ont été retrouvés avec une partie de leur peau et téguments fossilisés: il s'agit d'une tortue Luth, âgée de 56 millions d’années, d'un mosasaure de 86 Ma et d'un Ichtyosaure de190 à 196 Ma.

     

    Alors que «les animaux doivent une part de leur coloration à la mélanine, un pigment produit par certaines cellules des téguments», il est particulièrement difficile de retracer l’histoire évolutive de la mélanine, car «elle résiste mal à l’usure du temps». Cependant, les trois spécimens analysés ont conservés «des traces de mélanine ou plus exactement d’eumélanime moléculaire associée avec des mélanosomes, organites cellulaires à l’intérieur desquels est fabriquée la mélanine».

     

    Du fait que, combinée au cuivre, l'eumélanine procure une coloration allant du rouge-brun au noir, la reconstitution de la coloration des trois reptiles a permis de constater qu'elle ressemblait à celle de nombreux animaux marins actuels.

     

    Ainsi, l'identification de la mélanine chez ces trois espèces de reptiles marins, dont la parenté est relativement éloignée, «fournit la preuve d’une évolution convergente de ce pigment et reflète son importance dans le monde animal».

     

    Comme, en dehors de son rôle dans la coloration de la peau, «la mélanine intervient dans la thermorégulation de l’organisme», en analysant sa concentration, il devrait être possible d'obtenir des informations sur le milieu naturel de ces animaux et notamment de déterminer la température de l’eau où ils évoluaient.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été ont publiés dans la revue PLoS ONE, présente la découverte des premiers fossiles de dinosaures taxonomiquement reconnaissables en Arabie saoudite: ces restes, vieux d'environ 72 millions d'années, trouvés dans la partie nord-ouest du royaume, le long la côte de la mer Rouge, correspondent à une chaîne de vertèbres de la queue d'un énorme sauropode, proche du brontosaure (lézard tonnerre) et à quelques dents d'un théropode carnivore.

    Les trouvailles de fossiles de dinosaures sont exceptionnelles «dans la péninsule arabique, avec seulement quelques os très fragmentés découverts jusqu'à aujourd'hui», car, en péninsule arabique et à l'est de la mer Méditerranée, «les roches sédimentaires qui les abritent, déposées dans les ruisseaux et les rivières pendant l'ère des dinosaures», sont, elles-mêmes, rares.

    Cette découverte est ainsi importante non seulement à cause de l'endroit où les restes ont été découverts, mais également parce qu'ils ont pu être attribués à deux types de dinosaures, qui ont été trouvés auparavant en Afrique du Nord, à Madagascar et en Amérique du Sud: l'un est «un bipède carnivore, l'Abelisaure (lézard d'Abel), [lointain] parent du Tyrannosaure qui mesure environ six mètres de long», tandis que l'autre est «un titanosaure herbivore pouvant lui atteindre jusqu'à 20 mètres de longueur».

     


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    Des travaux, dont les résultats ont été publiés dans la revue PNAS, ont abouti à la mise au point d'un petit dispositif générant des impulsions laser qui, en traversant la peau d’un patient sans dommage, permettent de poser un diagnostic précoce, fiable et peu coûteux d'atteinte par le paludisme.

     

    Dans le monde, «600.000 personnes, souvent des enfants, en meurent chaque année». Or, lorsqu'un patient est atteint par le paludisme, l'hémozoïne, encore appelée pigment malarique ou pigment lacustre, est une signature spécifique de cette maladie, car elle est présente dans les globules rouges «infectées par des plasmodiums, des parasites causant la malaria».

     

    Le dispositif laser mis au point provoque, grâce aux impulsions lumineuses, «des nanobulles de vapeur transitoires autour de nanoparticules d’hémozoïne», qui émettent ainsi «un signal optique et acoustique en éclatant». Le signal acoustique a alors pu être détecté «avec une extraordinaire précision» de sorte qu'en quelques secondes «et sans risque d’erreur, même la présence d’une seule cellule infectée parmi un million de cellules saines est repérée par le dispositif mis au point».

     

    Alors que «les parasites à l’origine de la malaria sont devenus plus résistants», et qu'il «faudrait des diagnostics précoces pour contrer les effets d’une épidémie de paludisme», cette technique, «utilisant peu d’énergie et ne nécessitant pas de prise de sang», apparaît idéale pour être appliquée dans les pays en voie de développement.

     

     


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