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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature, rapporte la détection, grâce au télescope spatial Herschel, d'émissions intermittentes de vapeur d’eau sur Cérès, le plus gros des astéroïdes, classé planète naine comme Pluton.

     

    Cérès, qui fut le premier astéroïde découvert en 1801 par Giuseppe Piazzi dans la ceinture d’astéroïdes entre les orbites des planètes Mars et Jupiter, «est également le plus gros d’entre eux, avec un diamètre de près de 950 km», concentrant «à lui seul 1/5e de la matière» de cette ceinture.



    La présence d’eau à la surface de Cérès, qui est soupçonnée depuis plus de trente ans, a été «clairement détecté sous forme gazeuse autour de Cérès à plusieurs reprises en 2012 et 2013», mais n’est émise par deux points bien localisés, «à la manière de deux geysers géants» que «lorsque Cérès, dont l’orbite n’est pas parfaitement circulaire, est au plus près du Soleil». Un modèle de jets cométaires, élaboré au LESIA, a «pu montrer qu'une partie de cette vapeur d’eau retombait sur Cérès».

     

    Cette  découverte «a de fortes implications sur notre conception générale de l'origine de l'eau dans le Système solaire, et sur la Terre en particulier», puisque «la vue traditionnelle sépare en effet le Système solaire primitif en une partie 'sèche' et une partie riche en glaces, la limite se situant environ à l'orbite de Jupiter»: cette présence d’eau sur Cérès est, ainsi, «en accord avec les derniers modèles d'évolution du système solaire».

     

    La migration des planètes, qui engendre dans ces modèles «un brassage entre astéroïdes et comètes, laissant la ceinture principale actuelle composée d'une multitude de corps divers», place, en effet, «de nombreux objets riches en eau sur des orbites croisant l'orbite de la Terre, lui apportant l'eau de ses océans».

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue New Journal of Physics, propose, en s’inspirant de la circulation automobile, un modèle qui met en équations les ondes parcourant les groupes de manchots.

    C'est «pour résister à des températures extrêmes allant jusqu’à -50°C et à des vents dépassant parfois les 200 km/h» que «les manchots se réchauffent en formant des groupes compacts appelés 'tortue'». Ce système de thermorégulation «permet aux oiseaux de faire grimper leur température corporelle jusqu’à 37°C».

    Au sein de ces rassemblements, qui peuvent compter plusieurs milliers de manchots, les oiseaux se déplacent de proche en proche, «toutes les 35 à 55 secondes», formant «des ondes qui traversent l’ensemble du groupe»: assimilé à «un réseau de particules, le déplacement d’un oiseau entraîne automatiquement celui de ses voisins immédiats, qui cherchent à garder entre eux une distance de séparation optimale estimée à 2 cm (soit deux fois l’épaisseur de leur plumage)».

    La simulation, qui «montre de quelle manière le mouvement se transmet de l’un à l’autre, maintenant ainsi l’ordre et la densité du groupe», prouve «que le point de départ des ondes peut indifféremment être situé au centre ou en périphérie», contrairement aux hypothèses qui avaient été envisagées au départ.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Science, a permis d'établir, grâce à l'analyse du génome d’une tumeur cancéreuse du chien transmissible par voie sexuelle, les caractéristiques du premier animal atteint par ce sarcome: il vivait il y a 11.000 ans environ d'après l'horloge constituée par «un type de mutation spécifique connue pour s’accumuler au cours du temps». Il est ainsi «le cancer le plus ancien connu et il représente la propagation de lignage cellulaire de mammifères la plus longue au monde».

     

    Le sarcome de Sticker ou tumeur vénérienne transmissible canine (TVTC), qui «siège sur les organes génitaux externes des chiens et animaux apparentés, chez le mâle ou la femelle», se transmet «par transfert de cellules cancéreuses, le plus souvent lors de l’accouplement».

     

    Alors que des études précédentes avaient «abouti à la conclusion que le TVTC est issu d’une source ancestrale unique qui a envahi toute la terre», celle-ci a pu être identifiée aujourd'hui, grâce à l'analyse des tumeurs «de deux chiens modernes, un dingo australien et un cocker anglais du Brésil».

     

    Comme «le génome de ces tumeurs recèle encore les variants génétiques de ce premier chien qui a donné naissance à ce cancer», ceux-ci ont révélé «qu’il s’agissait d’un Malamute d'Alaska ou d’un Husky», qui «avait probablement un poil court de couleur gris/brun ou noir». Si sa séquence génétique n'a pas permis de déterminer son sexe, elle a «toutefois indiqué qu'il s'agissait d'un individu relativement consanguin».

     

    Il faut noter qu'il est très rare que les cellules cancéreuses «quittent le corps de leur hôte d'origine pour se propager à d'autres personnes». Ainsi, «mis à part le TVTC, le seul autre cancer transmissible connu, une maladie tumorale de la face, affecte le diable de Tasmanie, un marsupial endémique, qui, sans intervention adéquate, pourrait, à cause de cette épidémie, disparaître d'ici cinquante ans.

     

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue PLoS Biology, apporte un nouvel éclairage sur le mécanisme qui a permis de passer des gènes architectes qui fabriquent les nageoires des poissons à ceux qui forment les doigts des tétrapodes.

    Comme, les gènes architectes, qui régissent la forme de la patte de la souris, sont constitués de deux pelotes de paires de bases côte à côte («l’une est responsable de la formation du bras, et la seconde de la patte et des doigts»), il a été montré dans une première étape que, chez le poisson zèbre, cette 'structure bimodale tridimensionnelle' de l’ADN était également présente. Cette observation indique donc que les poissons apparaissent disposer du mécanisme nécessaire pour fabriquer des doigts.

    Dans une seconde étape, une souris transgénique a été créée «en insérant dans son embryon les gènes architectes responsables de la formation des nageoires des poissons». Il a pu alors être constaté que si les deux 'pelotes' du poisson «fonctionnent de façon similaire dans le bras», aucune n'a pu le faire dans les doigts.

    Ce travail suggère donc, que «la transition entre les nageoires et des membres pourvus de doigts résultent de la 'modernisation' d’un mécanisme de régulation déjà existant». Il s'agit en fait «d'une transformation d’une pelote ‘bras’ en une pelote 'doigts'». En dehors de son intérêt pour la compréhension de l'émergence des tétrapodes, cette recherche pourrait permettre de mieux identifier l’origine de certaines malformations des membres.

     


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    Une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Astrophysical Journal Letters, a permis de découvrir une surprenante relation entre le déplacement vertical des étoiles dans le voisinage du Soleil, dans la direction perpendiculaire au plan galactique, et leur âge.

     

    Alors que, «jusqu'à aujourd'hui, on pensait que les étoiles de notre galaxie avaient une agitation d'autant plus importante qu'elles étaient âgées», il est apparu que, pour les étoiles les plus vieilles du disque de la Voie Lactée, «l'agitation diminue plutôt que d'augmenter avec l'âge».

     

     

    Ce comportement a pu être mis en évidence, «grâce à un modèle combinant les interactions de la Voie Lactée avec les petites galaxies absorbées il y a longtemps par celle-ci et les effets de migrations radiales des étoiles au sein du disque galactique».

     

    Comme «les fusions avec les petites galaxies ont secoué les parties externes de la Voie Lactée», où se trouve le Soleil, en augmentant l'agitation globale de cette zone, elles ont conduit à «un 'réchauffement' du disque stellaire, par analogie avec un gaz». Les migrations, pour leur part, «ont remué la galaxie radialement et ont amené, depuis le centre galactique vers le voisinage du Soleil, des étoiles très vieilles et moins agitées que la moyenne». Ce déplacement d’étoiles a, de son côté, «induit localement un 'refroidissement' notable de la population des étoiles les plus vieilles».

     

    La découverte de cette nouvelle relation étonnante entre déplacement et âge des étoiles devrait pouvoir permettre de reconstituer l'histoire de fusion de la Voie Lactée avec d'autres galaxies dans son lointain passé.

     

     


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